Masqué
Masqué
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Ven 17 Avr - 6:50
Varda de Mormegil
Varda de Mormegil
78
Dragon Blanc

Chambre de la Commandante des Manteaux Blancs, Trois semaines avant l'ouverture du bal, 00h34,











Une longue journée venait de prendre fin, elle avait commencé peu ou prou avec l'intronisation de @Mhilo Cezare en tant qu'Ombre du Prince. Elle ne s’était pas attendue à ce que cet événement suscite autant d’émotions en elle. Des années à les contrôler, à les masquer, à les enfouir, à les enterrer, à les répudier. Il avait suffit d'une vulgaire babiole dorée pour rompre le barrage et laisser la vague déferler. Varda avait passé une sale journée, elle regrettait déjà de s’être montrée si proche de Mhilo alors même qu’elle lui avait scrupuleusement interdit cela avec le Prince. Sa seule consolation fut de savoir que tout cela s’était passé loin des regards indiscrets.
Elle avait été d'une humeur massacrante toute la journée. Enervée contre elle-même de cette faiblesse. Elle n’avait eu qu’à croiser le regard de son Manteau Blanc pour savoir qu'elle aurait mieux fait de s’abstenir. Mais le pire ! C’était qu'elle avait apprécié ce moment simple de spontanéité, loin des intransigeantes lignes du sévère code.
Les Gardes en avaient pris pour leur garde, tout comme le garçon d’écurie qui avait eu le malheur de laisser trainer sa fourche au milieu des stalles. Sa seule consolation fut d'apprendre que la première journée de Mhilo s’était déroulé sans anicroches.

Le Dragon Blanc, claqua enfin la porte de sa chambre, le courant d'air fit voler sa cape blanche qu'elle dégrafa quelques secondes plus tard avant de la jeter sur le lit. Elle se dirigea ensuite vers son bureau -unique mobilier excepté le lit-. Postérieur sur l'assise, la Commandante extirpa du placard une carafe de whisky estanais et un verre bas qu'elle remplit copieusement avant dans la reboucher. Elle se rejeta alors en arrière de son fauteuil et posa ses pieds sur le bureau : le moment était venu de s’offrir enfin un petit moment de détente. Elle porta le verre à ses lèvres et se laissa enivrer des vapeurs de cet alcool à l'odeur de tourbière si caractéristique, puis en sirota une gorgée, fermant les yeux. Elle avait toujours à l’esprit la nomination du matin même et les images qui apparurent sous ses paupières la ramenèrent plusieurs années en arrière…

Maudit Vieux bouc marmonna-t-elle un petit sourire en coin




Commanderie des Manteaux Blancs, Sept ans plus tôt, 05h17,










J’avais 31 ans. C’était il y a déjà sept ans. A cette époque, le Dragon Blanc était toujours dans son œuf. Le temps passe vite. Trop vite. Je m'en rappelle comme si c’était hier. Le soleil déchirait à peine le ciel tout juste bleuté de ses premiers rayons. Je portais cette hideuse armure de jais.  Ça faisait quoi ? Huit ans que je la portais ? Huit ans que Lioffel m'avait demandé, non ordonné de rejoindre les Gardes Noirs. Il avait même tenu à ce que je sois affectée à l’unité du Commandant lui-même, celle qui lui servait de garde personnelle. Je me souviens encore de ce sourire de prédateur qu’il avait eu en me disant qu’il voyait de « grandes choses » me concernant. D’abord enjouée, j’ai vite déchanté. Des heures à faire le piquet devant sa chambre pendant qu’il retournait une servante ou une pauvre fille qu'il avait repéré plus ou moins par hasard. Et autant de temps à supporter ses grognements de jouissances et les cris désœuvrés de sa victime. Et encore j’ai eu de la chance, je n’ai pas eu le temps d'assister à l'arrivée de cet agaçant moustique Lianelle...
Du sang, j’en ai fait couler pour lui. Et pas uniquement pour d’honnêtes raisons, simplement parce que c’était les ordres. Il y avait aussi les cadavres dans le placard de Lioffel, toujours plus nombreux à devoir camoufler… Plus le temps passé, plus ce noir qui me collait à la peau comme la poix me donner la nausée, et ce n'était pas parce que sa couleur tranchais avec ma chevelure de neige.
Après quatre années, je commençai déjà à chercher une échappatoire. Il n'y avait pas un jour où je ne posais pas mes yeux envieux sur ces hommes habillés de blanc. Ils étaient à la fois mes héros et mon espoir. Si seulement j'avais pu servir le fils innocent et non le père vicelard… Un beau matin j'ai sauté le pas et j'ai déposé ma candidature. Tout en sachant qu'il n'y avait pas la moindre place pour moi.
Et puis… un beau matin… Je fus convoquée à la Commanderie. Je n'osais y croire et j’étais sûr que c’était pour toute autre chose. Les gardes noires ne connaissent pas la peur. Mais j’avais peur. Peur d’être déçue. Peur de laisser passer ma chance. Je gravis les marches deux par deux de mes grandes enjambées. La tour est haute mais c’est une formalité pour moi. Et puis j’arrive devant cette petite porte de bois que je connais désormais si bien. Je frappe. Toc toc. Deux petits coups secs et brefs mais forts. J’entre. Il est là.

- Commandant Euphrate ?  Varda de Mormegil. A votre service
saluai-je avec tout le respect qu’il se devait

Je faisais celle qui était pleine d’assurance mais en réalité je n'en menais pas large face à celui qu’on appelait déjà à l’époque le Vieux Bouc. Ce que je savais de lui ? Il était droit, stricte, sévère. Ce n’était en aucun cas un plaisantin. Mais cela nous faisait ainsi quelques points communs.
Je retenais ma respiration alors que son regard semblait me transpercer. J’avais l'impression de faire tâche dans cette armure si sombre au milieu de ce décor si lumineux et cela ne faisait qu’accentuer mon malaise grandissant. Heureusement mes années dans la Garde Noire m’avait forgée un mental à tout épreuve ou presque. Il ne devait pas y avoir grand-chose de moi qui émanait. A part peut-être une vague lueur d’espoir et de défi.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Sam 18 Avr - 22:26
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc

COMMANDERIE DES MANTEAUX BLANCS, SEPT ANS PLUS TÔT, 05H17,



Comme a son habitude Euphrate -dit "Le vieux bouc" dans les couloirs mais gare a celui qui l'appelle ainsi- c’était levé au aurores. Il appréciait le calme de la commanderie et du palais mais ce qui le faisait se lever si tôt était incontestablement le lever du soleil, le commandant n'avait jamais été un homme très poétique mais il appréciait admirer le soleil aux premières heures du matin.
A ses yeux cela ne représentait pas qu'un simple lever de soleil... C’était un renouveau, l'ouverture des yeux de ses frères d'armes tomber au combat car oui, même si les manteaux blancs étaient des soldats a part a ses yeux il ne restait que de simple soldat. Des pions sur le grand échiquier de la guerre... C'est donc par grand respect qu'il assistait a l’éveil de ses prédécesseurs par la fenêtre de son bureau de la commanderie.

Le vieil homme avait porter les mains sur sa canne en argent orné d'une tête de bouc -symbole de sa famille mais aussi l'une des raisons pour laquelle il se faisait nommé ainsi- et attendait les premiers rayon de ce soleil tant attendu quand un deux fracas vinrent perturber le calme céleste du lieu. Sa voix franche et sans appel résonna alors dans le bureau.

Entrez.

Le vieux bouc se  retourna lentement vers la porte et a peine était il retourné qu'une femme au cheveux de neige apparaissait dans son champ de vision. La première chose qu'il remarqua fut son regard... Ce même regard qu'il avait étant plus jeune, bien qu'il l'avait toujours le siens avait portait désormais le poids des années bien malgré lui.

Heureux de l'entendre.

Seules quelques paroles sortaient de la bouche de l'homme, il était bien trop occupé a la jauger. Elle avait une certaine prestance... Pourtant son armure noir portait a ses yeux un éclat plus que malsain, lui qui jurait par le blanc et l'argent avait en face de lui son parfait opposé.

Votre candidature est arrivé jusqu'a moi...

Euphrate la jaugeait du regard tout en jouant avec l'effigie de sa canne d'argent. Quand il s’arrêta ce fut pour venir se placer en face d'elle devant l'imposant bureau du commandant pour reprendre sa position initiale.

Croyez vous vraiment que j'ai besoin de sombre soldat comme vous dans mes rangs ? Vous êtes chez les manteaux blancs ici.

Son ton, comme depuis le début était sans appel. Elle allait bien vite comprendre qu'il ne voulait pas de ces sombres épéiste sous ses ordres, ce qu'il voulait c’était des vrais soldat pas de vulgaire manieur d'épée tout droit sorti de l’académie noir et dénué de toutes émotions.


Dernière édition par Euphrate Glithern le Dim 19 Avr - 19:21, édité 1 fois
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Dim 19 Avr - 14:42
Varda de Mormegil
Varda de Mormegil
78
Dragon Blanc
Entrez.

Sa voix était tranchante comme l'acier. Ses paroles réduites au stricte minimum. Conforme à la description qu'on m'avait vendue. A ce moment je n'aurais su dire si cela aurait dû m’inquiéter ou me rassurer.
Lentement, je pénétrai dans ce bureau qui m'avait tant fait rêver : hors de question de repartir sans le précieux manteau. Il m’observait. Non il me jaugeait. Comme on jauge son adversaire avant un duel. J'ai immédiatement remarqué sa petite manie consistant à jouer avec sa canne

Alors c’est ça le Vieux bouc…

J’étais quelques peu déçue de constater que l'inspiration venez de l’objet. J'espérai obtenir un meilleur surnom, un jour, quand de nouveau sa voix claqua comme un fouet dans mon pavillon auriculaire.

Croyez vous vraiment que j'ai besoin de sombre soldat comme vous dans mes rangs ? Vous êtes chez les manteaux blancs ici.

C’était la meilleure celle-là ! Cette armure m'horripilait chaque jour un peu plus et me le rappeler me fit l’effet d'une belle gifle.  Je pris une grande inspiration pour calmer mes nerfs qui commençait déjà à me chatouiller. Je sentais un certain mépris de sa part pour l'unité dont je faisais partie. A juste titre. La majorité des gardes n’était que des machines à tuer, dénuée de tout discernement et à l'intelligence proche de celle d'une huître. On leur demandait d’obéir, pas de réfléchir.
J’avançai vers le Commandant, mes bottes claquant sur le sol de pierre, jusqu’à être à cette distance de sécurité parfaite pour l'épéiste que j’étais.
Mes yeux d'or se plantèrent dans les siens alors que j’osai lui répondre de ma langue acérée.

- De tout évidence, c'est le cas puisque vous m'avez-vous-même fait mander.

A moins que tu ne perdes déjà la mémoire Vieux bouc ? Mais ça… Je me gardai bien de le lui dire tout haut.

Maintenant que les choses étaient claires pour ce qui était de l'objet de ma visite, je décidai d'entrer dans le vif du sujet. J'ai toujours été ainsi : direct et directive.

- Puisque vous avez lu mon rapport, Commandant, vous savez que c’est sa Majesté elle-même qui m'a offert l’opportunité de rejoindre la Garde Noire où j’ai été affectée à sa protection personnelle.

Il était évident que tout un chacun savait parfaitement qu'on ne refusait rien au Roi. Moi, plus que quiconque en avait fait les frais.





Chambre de la Commandante des Manteaux Blancs, Trois semaines avant le bal, 00h45



Varda ouvrit subitement les yeux. Sa bouche était sèche. Son verre vide.
Tous ces souvenirs… Même celui qu'elle avait enterré dans ses oubliettes mentales. Pour quels obscures raisons avaient-ils décider de la harceler ce soir ?!. Elle déboucha la carafe de cristal, laissant à nouveau son verre se remplir. Elle soupira, passa une main dans ses cheveux courts et porta le verre à ses lèvres. Ce goût de tourbières aux accents caramélisés si typique emplit à nouveau ses papilles gustatives. Derrière ses paupières closes le film de ses souvenirs reprit son cours…




Commanderie du Blanc Manteau, Sept ans plus tôt, 05h22



Commandant ou pas, hors de question que je me laisse marcher sur les pieds par ce Vieux Bouc ! Il était le dernier obstacle qui se dressait sur mon chemin pour quitter le noir et endosser le blanc.

- Je souhaite mettre mon épée au service de son Altesse. déclamai-je en mettant un genou à terre.

La version exacte était plutôt quelque chose du genre: Je veux protéger le Prince Tadriel et non son vicelard de Père. Me salir les mains pour Lioffel devenait littéralement insupportable. C’était d'ailleurs bien pour cette raison que l'Académie Noire avait été créée… Moi je n’étais après tout qu’une militaire ordinaire originaire de la haute noblesse Lioffeloise, obsédée par l'ordre et le devoir. J'avais trop de moral pour ce genre de tâches ingrates, qui, même si je les effectuais finissait par le peser.

De main droite, j'attrapai la poignée de Gardevie, la faisant glisser lentement hors de son fourreau dans ce léger grincement si caractéristique. Sa pointa vint se poser délicatement sur le sol. Hors de question d’abîmer ma précieuse alliée.

- Je donnerai ma vie pour qu’il vive.
Sans la moindre hésitation.

J’espérai que mon arme, ne porterait jamais aussi bien son nom qu’à partir de ce jour.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Dim 19 Avr - 20:22
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
Une parfaite connaissances des coutumes de l'armée, que devait il attendre plus d'un garde noir... Sa réponse l'aiguilla sur le fait qu'elle n’était pas complètement comme ces brutes assoiffés de sang, au moins un bon point.
Certes il ne l'avait pas fait mander pour rien, il ne faisait jamais venir quelqu'un pour rien et ca elle devrait l'apprendre a ses dépends.

Oui je l'ai lu... Mais ne vous y trompez pas. La garde noir n'est rien a coté de mon unité. Les manteaux blanc sont l’élite de l’élite.

Dans un petit mouvement il s'approcha d'elle pour l'inspecter d'encore plus près. L'armure même immonde des gardes noirs était dans un état impeccable malgré les années de service... Pas trop mal... Ses yeux se baissèrent sur son arme, une rapière. Arme noble qui méritait bien mieux que de servir a un boucher. Encore un point positif.

Je vois... j’espère que ce n'est pas votre seule motivation...

Le genoux de la jeune femme se posa a terre... Encore une manie de garde noir... Il allait devoir rectifie ca.

En venant vers moi vous souhaitez devenir un membre de l’élite de l’élite. Relevez vous. Alors hormis le roi et sa descendance personne ne sera digne que vous vous mettiez a genoux pour lui. Que ce soit ma personne, le général ou même un garde noir. Vous serez au dessus de tout ca, une simple révérence suffira amplement.

Poser son genoux a terre était en soit un geste de soumission extrême et aucun de ses hommes n'avait a se soumettre a des personnes qui ne leurs arrivait pas a la cheville.
De nouveau mais cette fois avec l'aide de son arme elle aussi dans un état parfait elle déclara vouloir intégrer ses rangs pour offrir sa vie au prince.

Dites moi... Connaissez vous notre code d'honneur ?

Il se doutait bien que oui sinon jamais elle ne serait venu vers lui avec autant d'assurance et de préparation mental. Tous le monde le connaissait au palais et en venant ici elle avait respecter l’étiquette que lui juger adéquat. Sans vraiment attendre de réponse Euphrate se replaça devant elle les mains sur sa canne et le regard du bouc vint croisé les éclairs dorés qui émanaient des yeux de sa potentielle recrue.
Quand il fut bien droit il entama sa récitation du code d'honneur anciennement établi par ses prédécesseurs.

-En toutes circonstances, sur ton Prince tu veilleras
- De tes lumières, tu éclaireras son chemin, sans jamais lui porter d'ombres.
- Sans la moindre hésitation, ta lame affûtée tranchera le corps de ceux qui osent sur lui, montrer leurs crocs
- De ton linceul blanc tu l'en protégeras autant que tu l'accueilleras à bras ouverts.
- Grand ouvert, ton regard aiguisé tu garderas sur ton environnement.
- Sans attache tu seras, uniquement à ta tâche, dédié.
- Tes émotions tu rangeras, profondément en toi.
- Accueillant, ton esprit restera, aux connaissances, qui parmi les tiens t'élèveront, pour toujours mener à bien ta mission.
- En jardinier de ton art, la perfection tu cultiveras par un perpétuel entraînement.
- Immaculé à jamais, ton honneur tu maintiendras.
- Ce chemin tu suivras tout au long de ton service
.


Pendant sa longue récitation sa voix prenait diverse intonations mais une seule était toujours présente aussi bien dans sa bouche que dans ses yeux : La détermination.
Mais alors qu'il récitait il n'avait pas oublier d'analyser les réactions de la jeune recrue.

Dites moi ce que vous en comprenez mais aussi ce qu'il vous inspire.

Allons voir ce qui se trame dans l'esprit de cette fameuse Varda... Était elle réellement animé par de bonne intentions ou était ce simplement le fait de vouloir gravir les échelons de la réussite militaire.
Vouloir donner sa vie était un geste honorable mais ce n’était pas de chair a canon dont il avait besoin, mais de combattant aguerrie capable de réfléchir par eux même et de ne pas constamment devoirs les aiguiller sur le chemin qu'ils devaient prendre.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Mer 22 Avr - 16:09
Varda de Mormegil
Varda de Mormegil
78
Dragon Blanc
L’élite de l’élite. C'est ainsi qu’il avait décrit les Manteaux Blancs lors de mon arrivée. Une goutte d'eau dans l’océan militaire. La plus petite unité de Lioffel, composée de dix hommes triés sur le volet, choisi par la Prince. J’étais plus que consciente de l'endroit où j’avais mis les pieds.

C’est bien cela d'ailleurs qui m’avait poussé à m'agenouiller devant le Vieux Bouc et à lui faire part de ma détermination à intégrer le prestigieux manteau immaculé.
En venant vers moi vous souhaitez devenir un membre de l’élite de l’élite. Relevez vous. Alors hormis le roi et sa descendance personne ne sera digne que vous vous mettiez a genoux pour lui. Que ce soit ma personne, le général ou même un garde noir. Vous serez au dessus de tout ca, une simple révérence suffira amplement.

Alors que je me relevai, je notai intérieurement que le Commandant n'aimait pas avoir tort. J’étais à peu près persuadé qu’il aurait trouvé à redire, quelque soit mon attitude. C’était ainsi. J’avais l'habitude de me soumettre aux ordres et aux exigences quand bien même certains d'entre eux pouvaient me révolter intérieurement. D’un geste fluide, Gardevie retrouva sa place initiale, à mes côtés. J'acquiescai de la tête pour toute réponse en signe de compréhension, l’invitant à poursuivre par la même occasion


Dites moi... Connaissez vous notre code d'honneur ?

Je crois bien avoir arqué  l'un de mes sourcils à l’évocation de cette question. Il ne devait pas y avoir un seul garde dans ce palais -quelqu’en soit sa couleur- qui n’ait jamais entendu parler de ce si célèbre code d’honneur. Quant à moi… C’en était presque insultant quand on savait que je me le répétais inlassablement chaque soir, comme un mantra pour mieux affronter la journée du lendemain. Mais cela n’empêcha guère le Vieux Bouc de me faire la leçon,  me récitant tel un de mes vieux précepteurs d’enfance, les vers sacrés de l’Ordre. Une douce mélopée, empreinte d’une vénérable sagesse. C’est ainsi que j’aurais résumé le Code. Impassible, j’étais resté face à lui. Toujours aussi droite et élancé quand lui-même devait s’appuyer sur sa canne – ce qui n’enlevait rien de son côté redoutable-.

Il voulait savoir ce que m’inspirait ce code… Je gardai pour moi mes égarements poétiques. Il semblait être un homme pragmatique. Il avait le regard vif, une bonne capacité d’analyse à n’en pas douter. Je me souviens avoir penser qu’il devait réellement me prendre pour un de ces mollusques…
Pourtant je ne m’en offusquai pas et je lui offris le discours qu’il attendait. Mains croisées derrière le dos, mon regard dans le sien, j’entamai mon exposé argumenté d’une voix clair et sûr.

Ton avenir, t’appartient, Varda

- L’ordre des Manteaux Blancs est dédié à la protection du Prince et n’obéis qu’à lui-même. Il a pour vocation non seulement d’assurer sa sécurité mais également de le guider et de le conseiller. Seul la mort attend les ennemis du Prince. La notre sera offerte pour épargner celle du Prince.

Je repris ma respiration avant de poursuivre avec autant de sérieux :

- Nous devons toujours être attentif à ce qu’il se passe, à détecter une éventuelle menace, de jour comme de nuit. Les Manteaux Blancs sont notre seule famille, nous ne devons pas nous lier pour ne pas obstruer notre jugement. De la même façon, nos émotions doivent être rangées pour permettre à notre esprit de conserver sa clairvoyance.
Nous devons pourtant garder un esprit ouvert et accueillant à de nouvelles connaissances. L’enrichissement est une vertu. Notre lame est notre outil de travail ainsi que notre art et inlassablement nous devons rechercher la perfection au travers de notre entrainement. C’est ainsi que va l’Ordre, dans l’honneur, le travail et le droiture.


Oui. J’étais passée au Nous. Je n’envisageais même pas un seul instant de repartir vêtue de noir. Cette option n’existait simplement pas dans le chemin que m’étais frayée. Seule alternative de sortie possible : la fenêtre.

Silencieuse et imperturbable, j'attendais le verdict du Vieux bouc comme je l'avais autrefois vécu devant le pupitre du château de Mormegil.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Dim 17 Mai - 18:29
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
La jeune femme rengaina son arme avec grâce et délicatesse, sur ce point le vieux bouc put noter qu'elle avait assurément de bonnes bases sur son maniement mais aussi que son entretient lui tenait a cœur. Elle était garde noir après tout, malgré son aversion pour ces... Choses... Il ne pouvait nier leurs talents pour le combat. C’était a peu prêt la seule chose qu'il leurs trouvait, hormis  ca il ne s'agissait que d'animaux dresser pour attaquer sur ordre du roi.

Il entame donc l'une de ses questions favorite... Evidemment qu'elle devait le connaitre, surement par cœur même. Tout soldat mourrait d'envie d’intégrer cette unité prestigieuse que sont les manteaux blancs et par extension connaissait son code alors pourquoi pas elle ?

Euphrate lui récite donc ce code que beaucoup rêve de prononcer officiellement lors d'un sacre, il le raconte tel une utopie, a ses yeux ce code était sa manière de vie. Il ne vivait que pour le prince et cela depuis bien longtemps... Il avait d'ailleurs vécu plus d'années pour le prince que d'années pour lui c’était pour dire ! Quand la dernière ligne fut prononcé il fixa Varda, lui demandant ensuite ce que tout ceci lui inspirait. Encore un test... De toute manière elle était ici pour être évaluer qu'elle ne s'y trompe pas.

Le bouc se retourna face a son bureau, il regarde par la fenêtre qui se trouve derrière et l’écoute donc analyser le texte sacré de l'unité.
De temps a autre un petit sourire s'affichait sur son visage, tout ce qu'elle disait était vrai... Mais le pensait elle ? Son instinct lui disait que oui... Sachant que la seule fois ou il avait refuser de l’écouter il c’était retrouver veuf il s'y fia donc aveuglement.

Toujours droit sur sa troisième jambe (sa canne on déconne pas c'est papi Euphrate merde !) il la laissa terminé, quelques secondes s'ecoulerent laissant un froid glaçant dans la conversation. Celui ci fut alors brisé par la voix froide et sans appel du sage.

Je vois que vous êtes quelqu'un de motivée mademoiselle De Mormegil... Mais je suis au regret de vous annoncer que je ne peut vous faire intégrer les manteaux blanc.

Le verdict était tombé. Il ne voulait pas d'elle ici. Le temps passa sans qu'il ne se retourne, elle devait fulminer de colère face a la sentence qui était plus qu'irrévocable. Mais en réalité il s'agissait bien évidement d'un nouveau test, le contrôle de ses émotions était une chose importante, surtout quand on est aux cotés d'un enfant qui apprend la vie. Euphrate la laissa donc s'exprimer avant de reprendre la parole.

Comme je vous le disais, vous n'avez pas votre place au seins de cette unité. Cependant vous serez a mes cotés, je vais vous former. Et si tout se passe bien d'ici quelques années ce bureau sera le votre.

Car oui, il n'avait pas déceler en elle qu'une simple recrue digne des manteaux blancs mais un tempérament de leader. Quelqu'un qui saurait mener ses camarades vers un avenir radieux et saurait prendre les meilleurs décision. Si elle acceptait donc son offre elle deviendrait la commandante des manteaux blancs. Qui refuserait ca ?
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Lun 25 Mai - 22:34
Varda de Mormegil
Varda de Mormegil
78
Dragon Blanc

Chambre de la Commandante des Manteaux Blancs, Trois semaines avant le bal, 00h55




La dragonne secoue son verre quasiment vide avant d'en avaler cul sec la dernière gorgée. Ce maudit vieux bouc, on pouvait dire qu'il lui en avait fait baver. Depuis leur première rencontre jusqu'à aujourd'hui. Un sourire s'étira sur son visage alors qu'elle basculait en arrière sur son fauteuil.

Elle se servit un utilme fond de verre. Seule ou avec Daryl, elle appliquait toujours la même règle: jamais plus que quatre.Jamais moins que deux. Mais son compagnon de dégustation commençait à lui manquer. Épancher ses doutes et ses inquiétudes sur son verre ne l'aidait pas à s'alléger l'esprit pour autant.

- Vivement qu'il revienne... Tant de choses à lui faire partager...

Bien sûr il y avait Euphrate, mais il y avait certains sujets qu'elle ne pouvait pas aborder même avec lui. Comme cette foutue matinée. Enfin, elle le pouvait. Mais elle connaissait déjà sa réponse cinglante:

Le code.

Avait-il déjà dévié lui-même de son chemin? Elle avala une nouvelle gorgée de whisky tourbée aux notes caramélisées et se laissa à nouveau porter par ses souvenirs.



Commanderie du Blanc Manteau, Sept ans plus tôt, 05h31



Je venais tout juste d'achever mon exposé ou plutôt mon analyse des lignes sacrées que constituaient le Code des Manteaux Blancs.
J'attendais désormais, fébrile, droite comme un "I" le verdict de celui que l'on désignait comme la droiture incarnée. Il avait pensé son temps à regarder par la fenêtre, souriant par intermittence. Mais j'avais parfois l'impression qu'il n'était destiné qu'au concert matinal que nous offrait les passereaux et autres mésanges charbonnières de si bon matin.

Puis il se retourna et prit la parole. Il ne s'était écoulé que quelques secondes depuis ma conclusion mais cela m'avait parut une éternité. L'atmosphère était terriblement pesante. Si lourde qu'elle en arrivait à nouer mes entrailles, de la gorge jusqu'à mes tripes.


Je vois que vous êtes quelqu'un de motivée mademoiselle De Mormegil... Mais je suis au regret de vous annoncer que je ne peux vous faire intégrer les manteaux blanc.


Sa voix m'avait fait l'effet d'un couperet. Mes bras -placés le long du corps- m'en tombèrent. Je ne pouvais pas intégrer les Manteaux Blancs?
Sa voix répercutait inlassablement sa sentence dans tout mon être.
Il avait réellement dit cela?
Une faille semblait s'être ouverte sous mes pieds. Je tombai dans cet obscure vide. Je venais de rater ma chance.

Pourquoi? Pourquoi?!

Je me souviens de ce désespoir tel que les larmes avait menacé d'inonder mon visage sévère.

Et puis dans cette chute sans fin, je ne sais pas par quel miracle, ma main s'accrocha à une aspérité: je ne faisais pas partie de ceux qui abandonnait.

L'échec n'est pas une option.

Alors je me suis hissée, jusqu'au bord de cette faille et tout mon courage retrouvé, j'osai lui demander:

- Dites-moi au moins pourquoi Commandant. Je vous prouverai que vous avez tord et que je suis la personne idéale. Mon armure ne reflète pas ma personne...

... Et ma famille a toujours loyalement servi la royauté.

Je me souviens avoir eu une pensée pour ma mère à ce moment là. Celle avec qui je m'étais querellée plus que de raison lors de mon entrée dans la Garde Noire. Toute ma vie durant, je n'avait été qu'une suite de déception pour elle. Mais me voir revêtir le noir avait achevé de briser le maigre fil qui nous unissait. Et puis la frigidite l'a emporté. Comme beaucoup. Sans que nous ne puissions nous réconcilier. J'aurais tant voulu qu'elle soit fière de moi, ne serait-ce qu'une fois...


-Comme je vous le disais, vous n'avez pas votre place au seins de cette unité. Cependant vous serez a mes cotés, je vais vous former. Et si tout se passe bien d'ici quelques années ce bureau sera le votre.


Je ne sais pas bien ce qu'il s'est passé à ce moment là mais je crois que mes yeux dorées durent s'ouvrir subitement d'étonnement tout en brillant d'un éclat de joie et de reconnaissance.
Avais-je bien entendu?
Il voulait me former?
Moi?
Pour devenir Commandante.

Je crois bien que mon coeur a du s'arrêter un bref instant. Je regardai cette cape immaculée ornée de ces épaulettes qui m'avait parue inatteignables quelques minutes plus tôt.

Maudit Vieux bouc!

Et puis je ne pus retenir un frisson. Et si c'était encore un test? Encore une de ses remarques aussi tranchante que l'acier? S'il se jouait de moi? Je cherchai dans son regard un indice, ne serait-ce qu'infime... Mais je n'y vis que pure sincérité.

Il me fallut une longue inspiration pour réussir à articuler décemment une réponse:

- C'est un immense honneur Commandant. Soyez certain que je ne vous décevrai jamais.

Si j'avais été autre que moi-même j'aurais certainement eu envie de lui sauter au cou en lui hurlant ma gratitude. Mais j'étais moi et j'avais simplement envie de m'agenouiller, rapière au sol. Pourtant je restai droite, inclinant simplement ma tête avec déférence. Derrière cette grande retenue, mon coeur battait furieusement.

Dans quelques années, je serai là sa place. Tout cela semblait si irréel. Moi, Commandante des Manteaux Blancs.

Commandante de l'élite de l'élite.


Chambre de la Commandante des Manteaux Blancs, Trois semaines avant le bal, 01h00



Elle reposa son verre avec fracas en riant aux éclats. Le spécialiste des coups tordus. Oh cela avait été le premier d'une longue série. Euphrate ne l'avait pas ménagé. On pouvait même dire qu'il avait été encore plus sévère avec qu'elle que toutes les autres Manteaux Blancs réunis. Mais cela importait peu. Il lui avait offert la plus belle et la plus précieuse opportunité de toute sa vie. Elle se leva, s'étira un instant les bras, souriant à ce souvenir. Elle était si heureuse qu'elle en avait presque envie de danser...

Pourquoi s'en priver? Elle était seule et puis... Qui savait de quoi ce bal serait fait? Tadriel serait bien capable de l'obliger à porter une robe juste par plaisir de la taquinerie. Elle étouffa un petit ricanement en valsant avec un cavalier imaginaire.

Un-deux, un-deux-trois, un-deux.

La danse c'était comme l'escrime au fond. Une suite de pas, une chorégraphie. Oh tout cela était loin d'elle! Mais ça ne s'oubliait pas! A l'époque, elle avait une jolie cascade de cheveux châtains... Une autre vie.

Une fois le morceau inaudible achevé, elle effectua une gracieuse référence et se laissa tomber sur son lit, riant aux éclats.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Mar 25 Aoû - 22:51
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
Le vieux bouc venait de se retourner, il dévisagea la jeune femme qui venait de terminer son analyse. Plutot bonne au passage, elle répondait tous les critères pour devenir l'un des guerriers les plus symbolique du royaume, elle pourrait surement faire partie de l'élite de l'élite il n'y aurait aucun soucis sur le sujet... Mais cela faisait quelques jours que l'homme reflechissait... Le poids des années  commençait a se faire sentir. Depuis l'incident de sa femme il avait eu bien des phases qu'il avait évidemment cachés aux yeux de tous mais il avait souffert et ces derniers temps n'avaient pas eu d'autres effets. Il avait même prit conscience qu'il n'était peut être que l'ombre du grand guerrier qu'il était.
Bien qu'il était encore capable de botter l’arrière train des capitaines de la garde noir en file indienne il se sentait quelques peu faillir. Il avait donc fait un choix : Formé quelqu'un qui prendrait sa place.

Euphrate avait épluché de nombreux dossier, de vaillant officier ayant fait leurs preuves aux combats... Son bras droit... Des gardes noirs... Et il en était arrivé a la conclusion qu'elle ferrait une parfaite commandante si elle suivait ses indications. Pourtant... Le vieux bouc n'en restait pas moins un animal cruel et farceur sur les bords. Il rendit donc son verdict "Non", certains disaient qu'il était peut être encore plus sadique que le roi par moment, ils n'avaient pas de nombreuses années en commun pour rien.

Comme il s'y attendait la jeune femme eu pour effet de se prendre une claque monumentale, a croire qu'elle perdait l'espoir de sa vie. Un entretient avec lui l'est peut être en fin de compte... Elle lui demande une justification, elle avait l'air de vouloir se battre corps et âme pour se poste. Portant il venait de lui arracher le cœur battant dans sa poitrine.

Tout ca pour remettre ce cœur dans sa poitrine l'instant d’après et de la refermer comme si de rien était avec une bonne nouvelle anodine. Non il n'en voulait pas dans ses rangs. Il la voulait comme apprentie pour prendre sa suite. Pourquoi c'était t'il joué d'elle ainsi ? Finalement ce n'était peut être qu'un caprice ? Ou alors un test... Peut être avait il voulu voir si la colère ne l'aurait pas emporté sous le choc, chose normal pour un rébus de la garde noir. Mais elle était bien différente, assurément plus... Pure que ces chien galeux assoiffé de sang.

Le vieille homme lui laissa donc le temps de reprendre son souffle, a joué aux montagnes russes ainsi il aurait très bien pu la tuer. Lui même serait mort d'un arrêt cardiaque. Il ne reprit pas la parole, elle allait prendre son temps. Apres tout il devait bien assumer les conséquences se son acte.

Je n'en doutes pas. De toute manière l'erreur vous sera autant fatal que sur un champ de bataille.

Il avait de nouveau était clair. Euphrate pouvait se montrer clément par moment voir même gentil mais il ne laissait aucune place a l'erreur. La faute était éliminatoire, c'était peut être pour cela que les manteaux blancs était l'unité d'élite du royaume. Elle brillait par son excellence. (Il doit en être malade maintenant...)
Elle fit le choix de le remercier en un salut cérémonieux, qu'elle fasse. la seule chose qu'il lui avait interdit était de s'agenouillé, un manteau blanc n'avait a s'agenouillé que devant la royauté.

Sur ce il se replaça derrière son bureau, roula quelques papier qu'il lui offrit en les poussant sur l’extrémité du bureau.

Prenez ceci. Allez aux armureries ils vous donneront le nécessaire si vous ne l'avez pas déjà. Allez a l'étage des teinturiers vous y trouverez votre uniforme. Désormais vous n'êtes plus un garde noir. Vous prendrez votre service demain matin des six heures. Tachez d’être a l'heure.

Un rapide coup d’œil sur son bureau pour vérifier qu'il n'oubliait rien et son regard acéré retourna se loger dans les yeux doré de la dragonne naissante.

Vous pouvez disposer manteau blanc De Mormegil.

Il lui aurez bien dit qu'il en avait fini avec elle mais ca ne faisait que commencer... Elle ne savait pas encore dans quoi elle venait de s'embarquer.
Re: Sept ans plus tôt - La naissance du Dragon Blanc (terminé)
Contenu sponsorisé

Sauter vers: