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Re: 00h - Et la première bombe explosa
Mar 9 Mar - 16:58
Zéphyr de Kergamont
32
Le capitaine disparu
Grâce à son fidèle serviteur, Zéphyr avait pu passer une soirée agréable ponctuée de quelques rencontres. Se soustraire à la surveillance de sa chère môman lui faisait un bien fou. Retrouver le palais également, lui qui y avait fait de nombreux séjours. Les douze coups de minuit tintaient lorsque les grandes portes de la salle de bal s’ouvrirent pour laisser passer le roy et son héritier. Toutes les paires d’yeux, ou presque, étaient rivés sur l’arrivée du souverain.
Sauf ceux de Zéphyr.
L’ancien capitaine était engoncé profondément dans sa chaise roulante, un filet de bave dégoulinant de sa bouche entrouverte. Il s’était endormi. Il n’avait plus l’habitude de veiller aussi tard, ni de faire  bombance. Alors forcément, le ventre plein de bonne nourriture, entrecoupé d’une bonne coupette de champagne, tout ça avait eu raison de sa vigilance. Il se trouvait dans un coin de la salle où il aurait pu avoir une bonne vision de son roy.

BOOM. Première déflagration.
Un vacarme assourdissant. De verre qui se brise. Le choc l’avait secoué mais pas totalement réveillé. Il était encore sujet à des cauchemars suite à son sacrifice qui l’avait amené à se retrouver dans cette état. Il se revoyait à l’agonie entouré par des dizaines de birlais qui le pointaient du doigt en riant.

BOOM. Seconde déflagration.
Cette fois, le choc fut beaucoup plus proche. Le fauteuil bascula jetant son propriétaire à terre qui se cogna la tête. Zéphyr ouvrit les yeux, l’air complètement hagard, ne comprenant pas tout de suite ce qu’il se passait. Puis il vit le chaos autour de lui. Son esprit finit par associer les diverses informations Et le soldat en lui refit surface. On attaquait le roy !

BOOM. Troisième déflagration.
Une pluie de débris de verre et d'éclats de bois s’abattit sur lui. Par réflexe, il se recroquevilla sur lui-même, se protégeant la tête. Se faire le plus petit possible pour offrir le moins de surface d’impact. Et puis ce fut le silence. Un silence pesant et angoissant. L’odeur de la poudre, de la poussière, du bois étaient bien présents mais Zéphyr ne percevait aucun son. Sourd. Après quelques secondes, les cris lui parvinrent, lointain, comme étouffés, avant de se faire de plus en plus nets. Agonie, douleur, peur, il les entendait très distinctement à présent.

Lentement, l’homme se déplia pour se retrouver en position assise à même le sol contemplant le désordre et le désastre qui s’offrait à son regard. Il était recouvert par de nombreux éclats de verre et de bois. C’était impressionnant. On aurait dit un porc-épic. Et puis la douleur irradia de sa cuisse manquant de le faire s’évanouir. Il n’avait pas ressenti une telle intensité depuis ses graves blessures. La chair était ouverte sur une bonne longueur et en profondeur. Un morceau de bois y était solidement planté.

Son premier réflexe aurait du être d’appeler à l’aide. Mais qui viendrait l’aider ? Il y avait tellement de gens à secourir. Tant de destiné brisée. Le bon sens lui disait d’attendre que quelqu’un vienne. Son âme de soldat lui disait de se débrouiller, d’aller au delà de sa propre petite personne, car d’autre devait aussi avoir besoin d’une présence. Ne serait-ce que pour fermer les yeux à tout jamais. Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé dans une telle situation. Ses réflexes lui revenaient, mais avec beaucoup de lenteur, son corps n’était plus entrainé à fournir des efforts longs , ni même à faire abstraction de la douleur. Mais Zéphyr était vivant et il n’était pas du genre à pleurnicher sur son sort.

Alors c’est en serrant les dents qu’il se traina bon gré, mal gré, vers ce qu’il restait de sa chaise, laissant dans son sillage une trainée carmin. Oh, il ne comptait pas s’y rassoir, non, il comptait simplement récupérer de les potions que sa mère avait fourré dans un sac et sa canne. Il n’en connaissait que trop bien les effets, et même si depuis plus d’une année il lui jouait la comédie, à présent il était bien content d’avoir de tels produits sous la main. La première chose à faire, et non des moindres, c’était de s’enlever ce corps étranger. Cela lui rappelait l’enfer birlais. La blessure, cette fois, était moins grave mais tout autant impressionnante. Serrer les dents très fort et ne pas flancher. Y aller d’un coup sec. Le sang imbibait le tissu et le bois. Il se fit un garrot. L’effort le laissa pantelant, il dut prendre quelques seconde pour récupérer un  rythme de respiration maitrisé. Il devait se ménager, il en était conscient mais les cris des blessés le poussaient à aller vers eux. Il avait toujours détester devoir laisser des gens derrière lui.

Rampant, il se dirigea vers ces cris sans savoir vraiment qui les poussaient. Il se trouvait trop lent. Beaucoup trop lent. Non loin, cela s'agite, il reconnait les manteaux blancs. Il en déduit qu'il est bien plus proche du roy. Quelqu'un est à terre. Zéphyr continue sa progression. C'est un manteau blanc qui git. Se redressant péniblement, il est surpris de le reconnaitre. Même si à présent, elle est maquillée de rouge, il ne l'a jamais totalement oublié. Un pincement au cœur. Notre Zéph serait-il devenu émotif ?

" Varda...tenez bon..."

Ce n'était qu'un murmure devant les ordres qui fusaient. La protection du prince. Du roy. Cela passait avant toute chose. Zéphyr le savait. Lui n'était personne. Un fantôme du passé. Un être au destin brisé, pourtant, il ferait ce qu'il pourrait pour elle. Dans son poing, il serrait la fiole de décoction de sa mère. Un sédatif. Il n'y avait presqu'aucun chance qu'elle le reconnaisse. Il avait tant changé. L'ombre de lui-même. Seul peut-être l'expression de son regard restait identique au capitaine qu'elle avait connu.

" Ne vous agitez pas. Le prince est sauf vous avez accompli votre mission, buvez ça et ça ira mieux."

Un demi-mensonge pour le prince. Un gros mensonge concernant le contenu de la fiole. A genoux, Zéphyr ne pouvait faire mieux pour elle, si ce n'est être une présence amicale.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Mer 10 Mar - 17:43
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Depuis combien de temps elle était au bal, déjà ? Trop longtemps, en tout cas. Elle était trop fatiguée, elle voulait dormir. Quand elle vit le roi, elle se prosterna, mais lorsqu’il commença son discours, elle plongeait doucement dans une torpeur.
Soudain, une bombe détonna, elle sursauta. Elle courait vers la porte, le cœur battant. Une autre bombe éclata, elle tomba par terre, le sol érafla son bras. Une troisième bombe éclata, elle ferma les yeux, espérant ne pas mourir dans les débris. Puis elle se leva. Plus rien ne se passait, un silence de mort régnait. On voyait des débris de verre, des morceaux de plafond, des meubles sens dessus dessous, des blessés, des corps, du sang. Ses mains tremblaient, son souffle se comprimait. Elle sentait les larmes monter mais essayait de les retenir. Elle avait eu de la chance d’être à peine blessée. Elle devait rester forte, comme son père, afin d’aider d’autres personnes.
Elle aperçut une jeune femme et sa fille, toutes deux en état de choc, et se dirigea vers eux.
- Tout va bien, madame ?
- Je vais bien, grâce à l’homme qui nous a sauvées du lustre. Mais vous êtes pâle, mademoiselle.
- J… Je vous conseille d’évacuer.
Puis elle appela un serveur :
- Avez-vous quémandé un médecin ?
- Oui, madame.
- Tant mieux. Apportez-moi de l’eau.
Puis elle chercha le lustre. Elle le trouva, près d’une mare de sang, dans lequel gisait un blessé, agonisant. Quand elle le reconnut, elle fut horrifiée et courut vers lui.
- Thony !
Elle prit sa main.
- Tout ira bien, Thony. Des médecins viendront, ils t’amèneront dans un lieu plus sûr. Ils te soigneront.
Elle tenta de le rassurer, et peut-être de se rassurer elle-même. Le serveur lui apporta un verre d’eau.
- Merci.
Elle prit le verre et leva un peu le visage de Thony pour lui permettre de boire. Pendant ces quelques secondes, ses yeux s’embuèrent.
- Je ne comprends pas...

Résumé:
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Jeu 11 Mar - 19:19
Wald Cezare
Wald Cezare
30
Couteau à double tranchant
Wald avait encore le nez sur ses plateaux de mini tartes quand on de ses compères de cuisine l'appela pour assister au discours de Sa Majesté Lioffel XX. Il soupira. Les choses allaient pourvoir sérieusement commencer...
Il s'approcha en se fondant dans la foule d'invités et de domestiques tous rassemblés dans la salle de bal pour avoir l'opportunité de voir le roi en personne. Certains n'avaient jamais eu cette chance, alors c'était l'occasion pour eux d'y remédier. Le blondinet ne faisait pas parti de cette caste. Il le connaissait et s'était même adressé à lui à propos des missions dont il avait les rennes en tant que membre de la garde noir. C'était d'ailleurs à cette période de sa vie qu'il a découvert son véritable visage.

Lioffel XX arriva dans la salle et les invités s'écartèrent tous sur son passage. Wald jeta son regard sur le visage souriant du souverain. Tout était faux. En particulier son sourire. Il ne pouvait être réellement joyeux dans une ambiance pareille. Il cachait beaucoup de choses et avaient certainement plusieurs plans derrière la tête. Rien n'était que mensonge avec lui. Le cuisinier pouvait en témoigner... Alors c'était en le regardant d'un mauvais oeil qu'il écouta son monologue.

La première bombe éclata brisant les vitres en mille morceaux. Il fut éjecter par la force l'explosion et se retrouva à terre. Par malchance, Wald s'était trouvé assez près de ces fenêtres pour qu'un gros bout de verre vienne se planter pile dans son épaule. Deux autres explosions s'enchainèrent. Le jeune homme était sonné et ce n'était qu'après un long moment qu'il finit par refaire surface. En ouvrant enfin les yeux, il vit le paysage de sa pire phobie. Les cadavres et corps des blessés gisaient sur un sol recouvert de sang et de débris. Il avait l'impression de s'être retrouvé trois ans en arrière.

Dans ce village birlais.
Des femmes, des hommes, des enfants.
Tous morts.


Il pleura de toutes les larmes de son corps.

- Non... Non... Non... Pas encore...

Il se replia sur lui-même en priant de pouvoir s'enfuir de ce massacre. Il agonisa plus de douleur pour ses horribles souvenirs que pour sa profonde blessure à l'épaule. Il perdait justement beaucoup de sang et chaque minute qui passait  il devenait de plus en plus faible. Il allait mourir dans son propre cauchemar. Pourtant il ne voulait pas les quitter... Son frère et sa soeur. Il les aimait trop pour avoir le courage de se séparer d'eux. Milho avait le rôle de protéger le prince au gré de sa propre vie mais Wald rejetait la simple idée de le perde. Entre eux deux, il avait le plus de mérite de vivre.

Voilà que les démons de son passé reprirent le contrôle de son esprit. Ils l'étranglaient, le griffaient, le frappaient tout en lui rappelant avec précision ce qui s'était vraiment passé dans ce village à Birla. Ils étaient là avec leurs chaînes en lui susurrant à l'oreille une simple question :

- Qui est le vrai monstre, Wald ?
- Celui qui a demandé le massacre ou celui qui a exécuté l'ordre ?
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Mer 17 Mar - 21:46
Conrad Erskine
Conrad Erskine
45
Chien fou du roi
La soirée avait clairement était plus qu'intéressante. Rien qu'en arrivant il avait failli écorcher vif un petit noble qui l'avait prit de haut... Grossière erreur... Conrad avait donc du le remettre a sa place avec son numéro de garde noir sanguinaire, il n'avait eu qu'a essuyer son gant ensanglanter sur sa tenue pour régler le problème. Le second évènement ? Celui ci n'était pas des moindres puisqu'il marquait sa rencontre avec la comtesse de Dunto. Une charmante femme qui malgré les apparences se trouva être totalement a son gout sous des angles que peu de personnes étaient capable de voir... Mais la petite rose délicate fut mit sous cloche par le terrible dragon blanc... Au moins a ce moment la la proie du garde noir était en sécurité et elle ne risquait plus de s'enfuir.

Minuit allait bientôt sonner, un garde était venu le chercher alors qu'il vagabondait entre les convives. Bien que sa petite rose avait les épines amputés la soirée était bien fade sans sa compagnie... Non pas qu'il avait une quelconque raison de fidéliser sa morsure mais quand on trouvait un morceau de viande d'une telle qualité... On donne toute son attention dans sa préparation. Le chien fou, en raison de son grade, avait été appeler afin d'être aux cotés du roi lors de son entrée ainsi que son discours. De part son profond dévouement il était plus qu'honoré qu'on le lui ai demander.
Conrad se tenait donc fièrement derrière le roi a son entrée, il avance dans un cliquetis métallique la paume de la main sur la pointe de la garde de sa rapière. Lorsque le monarque se place devant son trône le garde lui se tient au pieds des escaliers dos a ceux ci les mains dans le dos et le torse toujours autant bombé qu'a son arrivée.

La voix du monarque résonne alors dans la grande salle de bal silencieuse, un bon vieux discours politique comme on en faisait des dizaines... Bien que la manipulation était dans son secteur d'activité Conrad n'en avait que faire de ce discours, cela ne le concernait nullement, en fin de compte a l'origine il n'avait prévu que de faire acte de présence. Il n'écoutait onc que d'une oreille et de façon très approximative.
Pourtant a un moment il n'eut pas d'autres choix que de revenir dans l'action puisqu'une explosion retentit, il n'avait jamais connu le front a proprement parler puisque sa mission principale se faisait derrière leurs ligne bien a l'abri des Birlais. Il n'avait donc jamais entendu ce genre de bruit. Par instinct mais aussi par devoirs le garde noir monte les marches a grande enjambé pour protéger la divine enveloppe terrestre de sa divinité. Une fois en haut, dans sa grande dévotion pour sa sainteté, Conrad use de son corps pour protéger sa déité durant ce qu'il restait de la première explosion. Le bruit du verre resonne contre son armure, au moins elle avait le mérite d'être efficace. Pensant que tout était terminé il tourna la tête vers la source du bruit mais une seconde retentit, manque de chance pour lui le souffle de celle ci se dirigea vers lui. Conrad se trouva déséquilibré mais s'en sortit sans trop de mal hormis le fait qu'a cause de cela il fut forcé a quitté la protection du roi.
C'est la troisième explosion qui eu raison de lui, le mur effondré avait fait volé un grand nuage de poussière, le souffle le transporta jusqu'au petit être qu'était le garde noir et le toucha en plein visage ce qui lui arracha un râle de douleur. Ses yeux se retrouvent clos mais une douleur atroce se fait sentir, la poussière l'avait totalement aveuglé et il cherchait quelques chose pour se tenir. C'est sur le trône qu'il trouve cet appuie et tente de se calmer, de sa main gauche il masse légèrement ses yeux afin de faire passer la douleur pendant de longues minutes.

Lorsqu'il les re ouvre enfin sa vision est totalement floue, il ne voit rien hormis des taches qui s'affolent. Ses yeux d'ordinaire aussi bleu que l'océan était désormais aussi rougeoyant que des rubis. Le visage de l'homme se met a bouger de gauche a droite, cherchant le roi par ses maigres moyens toujours posé sur l'accoudoir du trône.

Votre altesse... Ou êtes vous... ?

L'idée d'avoir perdu le roi alors que celui ci était sous sa protection le mettais quelques peu en panique et pour la première fois en publique cela se ressentait dans sa voix.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Lun 22 Mar - 14:38
Tulio Verez
Tulio Verez
27
Domestique de Zéphyr
À quel point notre petit Tulio va-t-il prendre cher ?

1-20 : Indemne
21-40 : Quelques égratignures.
41-60 : Des plaies bénignes qui ne l'empêcheront pas de bouger dans la seconde
61-80 : C'est impressionnant mais sans réelle gravité. Sa vie n'est pas en danger mais des soins sont requis
81-100 : Il a besoin de soins immédiats et des séquelles sont à prévoir.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Lun 22 Mar - 14:38
Le Masque
Le Masque
228
Maître des Destins
Le membre 'Tulio Verez' a effectué l'action suivante : Je suis joueur...


'Cent faces - D100' : 13
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Lun 22 Mar - 15:36
Tulio Verez
Tulio Verez
27
Domestique de Zéphyr
     Une soirée assez agréable, mais j’ai le sentiment que les choses intéressantes ne font que commencer. Pratiquement tout ce que le château compte d’invités et de personnel réunis dans la même pièce, cela a de quoi laisser rêveur. Mais qui serait assez fou pour tenter quoi que ce soit avec la quantité impressionnante de gardes présents. Probablement quelqu’un qui saurait que c’est la meilleure occasion de frapper.
     Fort justement, voilà sa majesté qui s’avance. Le vieux renard sort de son terrier pour comparaître devant un tribunal de lapins.
     Zéphyr étant sur le point de s’endormir, j’ai profité d’un moment d’inattention de sa mère pour le mettre un peu à l’écart. Il est très peu gracieux quand il roupille et je n’ai pas envie qu’on dise de lui qu’il s’est mit à écraser au moment où le roi a fait son apparition. Ça fait mauvais genre. Ah, et en plus le filet de bave lui coule, merveilleux. Pendant qu’il vide ses glandes salivaires, je vais aller chercher un petit remontant. Un bon verre d’eau fraîche avec du citron et du sucre, par exemple, je me souviens avoir vu de quoi en faire sur la table du buffet. Si un domestique s’éclipse quelques instants, personne n’y verra à redire.
     Mais à peine suis-je sorti, ai-je fermé la porte et me suis-je dirigé vers la salle à manger que trois fracas se succèdent derrière moi. Ça, ce sont les explosions.
     Ce n’est pas mon genre de dire que je vous l’avais bien dit, mais je vous l’avais bien dit.
     Hé bien, il ne me reste plus qu’à courir y retourner pour mettre Zéphyr en sécurité. Et sa mère, si possible, ou plutôt si j’y suis obligé parce qu’elle n’aura pas été achevée, la vieille carne. C’est quand-même risqué. Il et tout à fait possible qu’une foultitude d’assassins se soient dissimulés dans la foule et s’apprêtent à finir le travail. Est-ce que j’ai remarqué des personnes qui se seraient éloignées du trône avant de partir, histoire de rester hors de portée des explosions ? Difficile à dire, et puis, avec trois détonations, les chances de toucher ses alliés seraient importantes. Bah, on verra bien. J’ai d’autres priorités et bien qu’étant une noble famille, les de Kergamont ne sont pas assez importants pour être la cible de ce genre d’attentats.
     Ah, elle ne s’ouvrait pas vers l’intérieur, cette porte ? Je n’arrive pas à la pousser, ni à la tirer… On dirait que quelque chose la bloque. Très bien très bien. On dirait qu’il va falloir pousser un grand coup et soulever pour la dégonder.
     J’y arrive, mais me vautre tout de suite après quand un cadavre me roule dans les pattes. Ah, c’était donc ça qui bloquait l’entrée. Ça laisse rêveur sur ce qu’il y a à l’intérieur.
     En temps normal, je ne serais pas particulièrement mécontent de voir tant de sang bleu répandus et tant de nobles en train de hurler, pleurer et agoniser, mais il y a des limites à ce qu’on peut tolérer comme horreur. La vue de ce carnage transformerait en gelée les guibolles des personnes aux estomacs les plus accrochés. Je ne peux que remercier Innel d’avoir à m’occuper d’un infirme incontinent et narcoleptique m’ayant forcé à le mettre à l’écart et à m’éloigner.
     Il s’agit maintenant de le retrouver. Inutile de hurler, personne ne m’entendrait et je n’ai pas envie d’ajouter des cris aux cris.
     Là. À quelques mètres de là où je l’ai laissé, Il est encore en vie. Blessé, mais pas mortellement. S’il fallait une preuve que les dieux de mon pays peuvent agir aussi loin des frontières de leur domaine. Il est au chevet d’une femme, qui a dû avoir un uniforme blanc mais qui est maintenant maculé de rouge. Uniforme blanc… Ça doit être Varda de Mormegil.
     Hors de question que je quitte la pièce sans la mettre elle aussi en sécurité, donc. Le simple fait de laisser penser qu’on pourrait la laisser là se démerder serait très certainement insupportable à Zéphyr. Mais je suis loin d’avoir la force de les porter tous les deux et elle me semble autant en état de marcher que lui.
     Ah, mais.
     Je remets le fauteuil roulant sur ses pieds. Lui m’a l’air encore utilisable. Au moment où j’arrive auprès d’eux deux, Zéphyr donne une fiole à Varda. Un sédatif, pas bête. Je n’ai absolument aucune envie de l’entendre protester quand je la mettrai sur les genoux de mon maître. Et ça l’aidera à combattre la douleur, aussi.
     « Monsieur. Je dois vous faire évacuer, tous les deux. Je vais vous aider à remonter sur votre siège et vais installer madame sur vous, ça ira ? »
     Ce n’est pas vraiment une question, je le ferai quoi qu’il dise, mais disons que c’est pour la forme.

Résumé :
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Sam 27 Mar - 18:13
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air

Tatiana Marisen






23 ans, Cuisinière




Après des heures à cuisiner pour les invités, Tatiana a été conviée pour assister au discours de Sa Majesté. Elle travaillait depuis des années dans ce palais, pourtant elle n’a jamais vu le visage du roi. Elle était mitigée par rapport à sa politique. Toutefois, elle pourrait mettre un visage sur lui, au lieu d’une ombre.
Elle attendait dans la salle de bal, en compagnie de ses collègues. Le roi entra dans la salle. Comme tout le monde, elle se prosterna et elle put voir son visage. Puis il commença son discours.
Soudain, une première détonation retentit. Des fenêtres se brisèrent. La cuisinière put à peine réagir. Une autre détonation retentit. Des débris tombèrent sur Yonnel Pao.
- Chef !
Une dernière détonation retentit. Elle prit une serveuse dans ses bras, le cœur battant. Quand tout s’arrêta, elles levèrent la tête. Tout était sens dessus dessous. Il y avait des débris, des corps partout. Beaucoup de blessés criaient à l’aide, plusieurs agonisaient. Tatiana regarda la domestique apeurée dans les yeux.
- Elwing, va te reposer dans un salon. Je te rejoindrai plus tard.
- Mais… Et toi ?
- Tout ira bien pour moi.
Tatiana caressa la joue d’Elwing, qui hocha la tête et se dirigea vers la porte d’entrée. Même si elle souhaitait s’enquérir de l’état de ses collègues, elle ne voulait pas qu’Elwing voie plus longtemps le massacre.
Elle vérifia le pouls de Yonnel Pao. Il est mort… Une larme coula sur sa joue. Pourquoi lui ? Elle l’essuya. Ce n’est pas encore le moment de pleurer.
Elle chercha du regard d’autres cuisiniers. Près des cuisines, elle aperçut Wald. Ayant un bout de verre dans son épaule, il gisait dans son sang et se recroquevillait en pleurant.
- Je vais t’aider, Wald. Ne bouge pas.
Elle entra dans la cuisine, prit une serviette et une bouteille d’alcool. Puis elle sortit de la cuisine et s’accroupit devant Wald.
- Ça piquera mais ça évitera l’infection.
Doucement, elle sortit le bout de verre de l’épaule du cuisinier. Puis elle mouilla la serviette avec de l’alcool et la noua autour de l’épaule du blond.
- Voilà. Comme ça, tu perdras moins de sang.
Elle posa un regard triste sur Wald.
- C’est horrible, ce qui s'est passé...
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Sam 27 Mar - 20:02
Thony Lafnan
Thony Lafnan
65
Manteau Blanc tête-brûlée
Le Manteau Blanc continua de fixer le ciel étoilé, presque apaisé par le paysage qui lui était offert. Enfin, c'était peut-être pas le moment de jouer les émerveillés... En effet, rappelons qu'il était toujours couché dans une mare de sang et que chaque minute qui passait il devenait de plus en plus faible à cause de ses grandes pertes d'hémoglobines. Et justement, c'était pas en envoyant chier les bons samaritains qu'il allait pouvoir s'en sortir...
Mais pour lui, il ne faisait pas parti des victimes les plus importantes et que la priorité allait aux autres. Il fallait dire qu'après que tout soit rentré en ordre, certains se retrouverons avec un membre en moins, d'autres tomberont dans une sévère dépression ou gagneront un traumatisme à vie. Alors oui. Il avait eu de la chance.

A ce moment, il entendit son nom et ne savait qui pouvait l'appeler ainsi. Puis, croyant que c'était une nouvelle fois la personne qui avait essayer de lui venir en aide tout à l'heure, alors sur le coup de la colère il gueula :

- Qu'est-ce que j'ai dit ?! T'occupes pas de moi !

Il leva son regard avec peine mais réussit à reconnaître le visage lié à cette voix. Emmanuelle de l'Ocitanne. Il aurait voulu sourire de joie, en découvrant par chance qu'elle n'était pas morte ni blessée pendant les explosions. Mais dans l'état de faiblesse qu'il était, il ne put se réjouir de cette bonne nouvelle. Son dos devenait de plus en plus rougeâtre et la douleur lui était déchirante.

Il avait froid. Son sang n'arrêtait de couler. Il s'éteignait à petit feu. Mais une main vint se poser s'entourer autour de la sienne. Elle était chaude et réconfortante, une douceur qu'il avait l'impression de redécouvrir. Il ressentait dans ce geste quelque chose de familier mais bien trop lointain pour s'en rappeler. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas eu cette sensation ?... Des années. Il avait perdu ce sentiment au moment où il avait quitté la maison en laissant ses soeurs, sa mère derrière lui, il y a de cela 9 ans. Pourtant, il n'avait jamais cessé de penser à elles. Il ne se déroulait pas une journée sans qu'il ne se plonge dans un souvenir passé avec l'une d'entre elles. Même si son existence n'avait aucune valeur dans ce monde, il refusait de mourir. Pour juste revoir leur sourire.

Une main vint doucement relever son visage ce qui lui permit de sortir de ses pensées. La jeune femme lui présenta un verre d'eau et l'aida à boire. Thony toussota mais le fait de boire lui fit du bien. Il vit les yeux de la baronne héritière se recouvrir de larmes. Il s'en voulait cruellement de ne pas avoir assez force pour la rassurer. Instinctivement, il reprit sa main.

- N'essaye pas de comprendre... Va... Je...

Pourquoi il n'arrivait pas à lui dire de partir et de se réfugier dans un lieu plus sûr que celui où ils étaient ? Elle n'avait pas à rester à côté d'un soldat aussi pitoyable que lui. Il ne méritait pas d'être aider. Mais il avait besoin d'elle. Maintenant.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Lun 24 Mai - 21:41
Wald Cezare
Wald Cezare
30
Couteau à double tranchant
Il était là. Au milieu des cadavres et des débris de verres, dans la poussière et le sang. Recroquevillé sur lui-même, il priait de toute son âme pour qu'il réussisse à se réveiller complètement de ce cauchemar beaucoup trop affreux pour être réel. Il revoyait les moindres détails du massacre qu'il avait connu à Birla. Le chaos. Il en avait été l'auteur. Et pour cela, il méritait les pires souffrances et même la mort. Pourtant, il avait toujours chercher à retrouver des raisons de rester dans ce monde. Il restait pour ses proches et pour tous ceux qu'il avait promit de protéger comme ses jeunes filles qui attendaient en vain qu'il revienne leur donner de quoi manger pour la journée. Il n'essayait pas de racheter de ses fautes car elles étaient impardonnables. Mais, il voulait de changer et devenir un homme plus humaniste et compatissant.
Cependant, ils étaient toujours là... Ces démons. Ils étaient toujours là pour lui rappeler le monstre noir qu'il était.

Pendant ce temps là, il ne remarqua même pas Tatiana qui s'approcha de lui, tellement que son esprit était chamboulé et sa vue embrumée par les chaudes larmes qui la couvraient. Il ne fit même pas attention à ses soin. La douleur physique n'était devenu qu'une sensation secondaire, contrairement à la douleur psychologique qui était beaucoup plus importante pour l'instant. La dernière phrase de la jeune femme attira enfin l'attention de Wald et de ce fait, il jeta son regard affolé sur elle. Sauf qu'elle n'était plus sa collègue... Elle l'était devenu à ses yeux une soldat birlaise qui était prête à profiter de sa blessure pour le torturer. Il se leva donc par surprise et apeuré. Puis, il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui. Milho. Il était sûrement en danger. Wald devait aller le voir.

- Milho ! Où est Milho ?!

Il jeta un regard de pur haine à la birlaise. C'était elle. Elle lui avait fait du mal, elle l'avait tué. Il en était sûr. Dans la colère, il attrapa avec fermeté le bras de la jeune femme pour ensuite la jeter au sol violemment. Il n'avait aucun plaisir à la voir ainsi, dans une position inférieur à la sienne. Mais c'était la peur qui le poussait à avoir ce genre de réaction extrémiste et violente. La peur. Celle d'avoir perdu les siens. Celle de la mort. Depuis des années, il avait essayé de la cacher en tournant la page sur son passé de garde noir. Lui qui avait atteint le plus haut point de sa carrière... Sa chute n'a été que plus dure. Dans sa folie, Wald continua de hurler sur la pauvre cuisinière allongée sur le sol.

- C'est toi ?! Tu sais où il est ! C'est toi qui l'as tué ?! Sale chienne de birlaise !
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Mar 25 Mai - 10:19
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
- N'essaye pas de comprendre... Va... Je…
- Non, Thony ! Jusqu’à l’arrivée du médecin, je reste là !

La détermination se lisait dans les yeux de la baronne. Elle ne voulait pas le laisser seul, livré à lui-même. Au fond d’elle, elle se sentait démunie, incapable de soulager la douleur qui éreintait tant le jeune homme.
Comme elle l’avait espéré, un médecin vient vers elle. Quelques autres médecins venaient aussi, pour porter Thony ou s’occuper des autres blessés. Soulagée, elle salue le médecin, puis Thony, avant de sortir de la salle de bal pour s’éloigner de l’horreur qui l’entourait.

Tatiana Marisen




23 ans, Cuisinière




Wald jeta sur Tatiana un regard apeuré puis se leva rapidement. Sa collègue fit de même. Il faut qu’elle le rassure, qu’elle le convainque de se reposer.
- Wald, tout ira…
- Milho ! Où est Milho ?!
- Avec le prince… Hé !

Il lui attrapa le bras et la jeta au sol avec violence. Elle fut d’abord sonnée, incapable de comprendre ce qui lui arrivait, avant de voir son regard de haine. Mais qu'est-ce qui lui prend ?!
- C'est toi ?! Tu sais où il est ! C'est toi qui l'as tué ?! Sale chienne de birlaise !
Énervée, elle se leva pendant qu’il lui hurlait dessus.
-  Tu vas te calmer, Wald ?!
Elle réalisa ce que le blond venait de lui dire. Il la prenait pour une birlaise ayant tué son frère ?!
- Mais Wald, c’est moi, Tatiana !
Ces explosions rendaient fou à ce point ? Pourvu que ce soit passager… Elle lui parla encore avec fermeté :
- Nous allons voir ton frère !
Enfin, elle l’espérait. Elle espérait aussi qu’il soit vivant, sain et sauf. Mhilo devait être simple à trouver, il était l’Ombre du Prince et les deux hommes avaient les traces de la frigidite. Très vite, elle prit le bras non endolori de Wald et l’entraîna avec elle. Elle cherchait deux têtes blanches, toutes deux ensembles, et elle les vit. Non, ce n’était pas eux. Juste un faux espoir… Elle reprit sa route, cherchant autour d’eux Mhilo, ou Tadriel qui ne devait pas être loin de son bras droit. Elle regardait plusieurs fois en arrière et autour d’elle, pour s’assurer de ne pas les rater. Mais elle ne les trouvait pas. Elle ne trouvait pas Mhilo… Face à cet échec, elle se retourna vers son collègue.
- Tant pis, Wald ! Tu vas te reposer, on verra ça plus tard !
Sa frustration transparaissait dans sa voix. Mais l’estomac noué, elle craignait la réaction de Wald face à l’absence de son frère.

Résumé:
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Sam 24 Juil - 19:21
Wald Cezare
Wald Cezare
30
Couteau à double tranchant
Toujours avec son regard noir de haine, Wald serra des dents face à la jeune femme. Si cette soldate birlaise ne lui disait rien dans la seconde qui suivait, il n'hésiterait pas à la menacer une nouvelle fois. Il en avait tué des birlais... Alors une de plus... Mais enfin elle se décida d'accepter et de l'aider à rechercher son frère. Il fallait plus qu'espérer qu'elle réussisse à le trouver si elle ne voulait pas finir par être réellement blessée...

Son esprit étant totalement brouillé par les évènements, Wald se laissa plus ou moins entraîner par la prétendue birlaise. Il était si pressé à l'idée de revoir Milho. Il n'était pas mort. Il était là, pas loin. Et si lui allait bien, alors sa soeur aussi.
Un espoir. Cette espoir qui allait enfin lui permettre de se réveiller de ce cauchemar et reprendre le courage de se relever même après que son traumatisme eût refait surface si brutalement. Ce traumatisme qu'il avait garder pendant des années. Il avait crût se croire assez fort comme son frère et même son père pour entrer dans l'armée. Mais il avait eu faux. Il était faible par rapport à eux. Wald n'était pas fait pour servir des complots malsains et une guerre qui l'était tout autant. C'est pour cela qu'il se promit de ne plus jamais retoucher à une épée de toute sa vie.  

Pendant leur recherche, il regarda le moindre recoins de la salle de bal en espérant trouver un visage familier. Mais rien. Même la femme qui l'avait guidé jusqu'ici abandonna en lâchant sa main. Elle lui avait donné un faux espoir. Il n'avait rien de plus frustrant que cela... Son regard se mit à refléter de la colère et même quelques larmes commencèrent à monter.

- Non.... Non... NON !

Comment osait-elle dire que le fait de retrouver son frère n'était qu'une option secondaire ?! Il se fichait de d'être gravement blessé ou non ! Tant qu'il ne retrouvait pas ceux qui lui étaient chers, il refusait d'aller en lieu sûr seul !

- Je dois le retrouver ! MAINTENANT !

Sa voix retentit dans l'immense salle au milieu des cris, des lamentations et de l'agitation des médecins qui commençaient juste à venir en aide aux blessés. Justement, elle attira l'attention de deux gardes qui remarquèrent rapidement la folie du jeune homme. C'était donc juste avant que Wald se mette à se jeter une nouvelle fois sur Tatiana que les deux hommes le retinrent et l'emmenèrent de force en lieu sûr, dans une chambre.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
Mar 27 Juil - 13:27
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air

Tatiana Marisen


23 ans, Cuisinière




Le regard de Wald reflétait la colère, ses yeux commençaient à s’embuer. Il cria, refusant d’abandonner son frère. Le cœur de Tatiana tambourinait. Elle fit un mouvement de recul lorsque le fou commença à se jeter sur elle, mais deux gardes le retinrent et l’emmenèrent de force avec eux. Après quelques secondes d’hésitation, Tatiana les suivit. Malgré la folie de son collègue, elle ne voulait pas le laisser seul à ses tourments.
Re: 00h - Et la première bombe explosa
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