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Dans la nuit du bal - Deux voix bien familières (RP solo)
Ven 13 Aoû - 21:29
Thony Lafnan
Thony Lafnan
65
Manteau Blanc tête-brûlée
- Monsieur ! Restez avec nous !

Thony ouvra doucement les yeux et vit la silhouette quoique bien embrumée d'une femme. Où est ce qu'il était ?... Ces murs d'une couleur sombre étaient celles de sa chambre au palais. Il reprit petit à petit ses esprits. Le bal masqué. L'explosion. Le chandelier. La jeune Emmannuelle. Ce n'était donc pas un cauchemar... Au début, il voulut croire que tout cela n'était que son imagination qui lui jouait des tours. Mais des déchirantes douleurs sur son dos, le fit changer d'avis radicalement. Il se l'était bien pris en pleine gueule ce putain de chandelier en crystal ! Pendant qu'il reprenait conscience, un médecin ainsi que son assistante s'agitaient autour de lui. Ils se parlaient entre eux en préparant les outils pour ses soins. Le manteau blanc ne comprit pas un seul mot de ce qu'il disait, trop à la ramasse par rapport aux évènements. Sauf quand la femme finit par l'interpeller...

- Nous allons pas pouvoir vous endormir. Il va falloir prendre sûr vous.

Elle était bien bonne celle-là ! Ils avaient pas au moins un peu d'alcool à lui donner pour lui faire passer la douleur (même si il s'était bien alcoolisé pendant la soirée.) ? Il soupire. Tant pis... Il devra serrer des dents, pousser des cris dans son oreiller et prendre son mal en patience... Il devait déjà se considérer comme chanceux d'être l'un des premiers à être pris en charge par les médecins. Alors, il n'allait pas se plaindre d'être soigné. Il finit par acquiescer en hochant légèrement la tête.

Trente bonnes minutes passèrent et à mesure que le médecin continuait son opération, le visage de Thony pâlit et fut recouverte de quelques gouttes de sueur. Il avait beau se dire que ce n'était qu'un très mauvais moment et que tout allait bien se passer par la suite, il souffrait beaucoup trop pour positiver... De plus, il se sentait si misérable, allongé sur le ventre... Si faible. Si lamentable. Si pitoyable. Il avait peut-être sauvé la vie de deux jeunes femmes, ce n'était pas assez pour lui... Il aurait pu éviter lui aussi ce chandelier et être en état de venir en aide aux autres blessés et en particulier, au prince. Mais non. Comme d'habitude, il avait échoué. Et le voilà maintenant essayant de rejeter la pression et surtout sa souffrance en criant de tous ses poumons dans son oreiller.

Qu'as tu donc a m'annoncer. Qu'as tu donc encore vainement tenter et pitoyablement échouer ?
J'ai rien à t'annoncer. Tu n'as plus rien à dire de toute façon. Tu n'es plus mon père depuis longtemps.

Et moi je ne voulais pas d'un incapable comme fils.
Ferme la, j'ai dis...

Comment arrives tu a être aussi minable ?
. . .

S'il y a un échec ici c'est toi.
TA GUEULE !

Thony cria une nouvelle fois de douleur. Il ne pouvait pas tenir plus longtemps. Son regard se dirigea vers le placard au fond de la pièce puis se posa sur l'infirmière qui assistait le docteur. Il tendit son bras vers le meuble en question, il ne sen rendit pas vraiment compte mais sa main tremblait.

- Ouvrez le placard. Passez moi une bouteille de rhum.

La politesse, elle pouvait s'en passer. Il avait besoin de soulager tout de suite. Fort heureusement, la femme le comprit et elle s'exécuta en allant ouvrir le placard en question. Elle y vit une multitude de bouteilles d'alcool pleines, parfois à moitié et même vides. Il aurait grandement préféré garder cela secret... Mais là, il n'avait pas le choix. La concernée prit ce qu'il avait demandé et la lui donna pour vite retourner aider le médecin qui était justement en train d'essayer de retirer son énième morceau de crystal. Thony ne perdit pas de temps non plus en ôtant le bouchon avec ses dents. Il but goulument le contenu de la bouteille, en espérant que l'alcool allait atténuer sa douleur...

Trente nouvelles minutes se déroulèrent et rien n'avait changé, sauf son état... Malgré son niveau d'ivresse, il souffrait toujours autant. Il était aussi fatigué. Fatigué de tout. De ce bal à la con. De ce massacre. De ces soins qui faisaient un mal de chien. Une larme réussit à s'échapper et coula doucement sur sa joue.

Ne pleure pas, mon coeur.
J'essaye mais j'ai mal, Maman... Terriblement mal...

Tout le monde fait des erreurs.
Sauf que moi j'en fais à chaque fois... J'en suis moi-même une...

Je t'aime, mon chéri.
Moi aussi...

Ses paupières finirent par devenir trop lourdes et malgré les brûlures déchirantes, il s'endormit fuyant ce mauvais rêve.

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