La comtesse de Dunto finit par se diriger vers un des salons les plus éloignés de la salle de bal où y grouillaient le regard de curieux intrigués par ce couple. En effet, en les voyant ensemble s'en aller se réfugié tous deux loin de leur intention, certains invités dessinaient sur leur visage comme un air de pitié pour la femme. Ils savaient tous qu'elle n'avait plus de chance de faire demi-tour maintenant qu'elle venait de vendre son âme au diable. Elle n'était que la prochaine victime dans la trop longue liste du monstre sanguinaire.

Plus elle avança, accroché au bras de son bourreau, plus elle s'approchait dangereusement de son heure fatal, le moment où elle devrait rendre l'âme. Il fallait dire que le garde profitait grandement du fait qu'elle avait les yeux bandés et ne voyait le ainsi que le côté malsain de cette situation et surtout de ces intentions.

Ils entrèrent dans le lieu prévu, mais à peine que la porte soit refermé derrière eux, son visage d'ange qui se s'effaça de toute trace d'innocence et devint beaucoup plus sombre que d'habitude. La louve commençait délicatement à ôter sa peau de petit agneau. Cependant rien de réellement affolant, juste impressionnant à première vue de la voir ainsi dénué de joie.

Pour l'instant...

Elle finit par se détacher de lui et doucement s'installer sur un des confortables fauteuils disposés dans la pièce et un petit sourire au coin. Ils allaient bien s'amuser.

- Par quoi voulez vous commencez ?...

Cette question était en réalité bien rhétorique, elle savait ce qu'elle voulait faire de lui...

Conrad avait la comtesse de Dunto au bras. Il marchait fièrement en bombant le torse alors que quelques un l'enviait du regard, enfin... Ils enviaient de se retrouver seule avec la blonde mais assurément pas pour lui faire la même chose...
Il avançait donc vers ce salon qui était pour le coup éloigné de toutes distraction ou voyeurs indiscret... Il n'aurait pas choisit mieux lui même... La pauvre femme avait signé sa lente et douloureuse agonie...

Le chemin jusqu’à la porte se fit lentement, enfin le temps était long pour l'animal qui s’impatientait de dévorer sa proie. En arrivant devant la belle porté décoré il l'ouvrit doucement afin de s'assurer que le salon était parfaitement inoccupé, par chance seule le feu brûlait dans le foyer de la cheminée qui éclairait la petite pièce. Le chien invite la demoiselle a entrer et il lui emboîta le pas, a peine avait il fermer la porte et était revenu figé son regard dans le dos de la blonde que le gentilhomme s'envola en fumé pour laisser la place au bourreau sadique et froid qu'il était.

La femme se détacha du bras de Conrad, il la laissa faire, de toute façon son destin était sceller. Elle se posa sur l'un des fauteuils du petit salon mais lui choisit de faire autrement. Il resta dans son dos tout le long de son action et fini par se positionner dans son dos derrière le dossier. les mains du garde noir vinrent se poster sur les petites et douce épaules de la comtesse, il commença par les masser doucement, sans prévenir il s’arrête en l’écoutant briser le silence du lieux. Un grand sourire carnassier se dessine sur son visage avant qu'il ne prenne la peine de répondre en se penchant jusqu'a son oreille. Sa voix se faisait bien plus froide mais il y avait toujours un petit air de séducteur dans celle ci.

Comtesse...

Les mains de l'homme se crispe.

Spoiler:

Si nous commencions par faire des présentations plus... Officielles ?

Un petit rire malsain se fait entendre, son instinct lui avait déjà fait sentir qu'il y avait quelques chose de louche avec cette femme mais il n'arrivait pas a mettre le doigt dessus. Il en savait bien trop peu sur elle. En effet l'homme n'avait que peu opérer dans la région de Dunto, la ville étant bien trop proche de la capital pour qu'il y trouve quoi que ce soit d'assez intéressant a son gout et a celui de ses supérieurs.

A peine être rentré dans le salon finement bien choisi pour son intimité, que l'homme jeta son masque de séducteur pour révéler son visage de bête féroce. Une autre convive se montrant tout aussi innocente qu'Ivid, aurait eu le sang glacé par l'ambiance malsaine dont son cavalier en était la source. Mais la comtesse était loin d'être une d'entre elles... Au contraire, elle connaissait le grand risque presque mortelle qu'elle prenait en acceptant la compagnie de ce garde sanguinaire.
Malheureusement pauvre d'elle la curiosité a été plus forte que sa prudence !
Cependant, il fallait avouer qu'avec une réputation pareille, on ne pouvait que devenir intrigué par la véritable personnalité à l'origine de cette renommée.

Spoiler:

Elle prit un air perplexe :

- Je croyais pourtant les avoir déjà faites...

Elle prit le risque de jouer avec les nerfs du toutou en jouant les naives, après tout autant connaitre où se situe donc ses limites. Elle espérait ne pas être déçu par lui, déjà qu'elle croyait à leur rencontre être tombé sur un homme qui pourrait lui procurer quelque chose de plus "original" et "palpitant".  Elle comptait énormément sur son côté animal pour lui donner autre chose que des baisers et caresses que leur offrait ces amants, ce n'était que banalité sur banalité...

- Ou bien... Auriez-vous déjà oublié mon nom, mon cher ?

Conrad avait laisser libre cour a son impatience a peine la porte venait d’être refermée. Pourquoi attendre et continuer de jouer la comédie ?
Il c'était donc placé dans le dos de la belle comtesse et subtilement avait commencer a lui masser les épaules comme l'aurait fait tout homme censé voulant une certaine chose... Que seule une femme pouvait offrir a un homme... Car oui pour le chien fou avoir des penchants d'homme a homme était clairement inconcevable. Enfin son cadeau il pouvait bien l'offrir a n'importe qui... Peu importe le sexe la douleurs elle n'était en aucun cas homophobe.

Douleur qui ne tarda pas a arrivée... Il planta lentement ses griffes en acier dans l'une des épaules de la blonde qui arracha un cri de surprise. Réellement ? De la surprise ? D'ordinaire les femmes hurlait de terreur pas de surprise ! Il enfonça alors encore un peu plus les pointes dans la chair, pas trop non plus... Il ne faudrait pas abîmé trop vite ce nouveau jouet.

Moqueuse elle feinta l'innocence... Encore et toujours... Pourtant un fou savait en reconnaître un autre quand il le voyait. Cette fois ci n'avait pas déroger a la règle, le fait que son instinct lui dise de se méfier d'elle n'était pas anodin pour lui, il y avait forcément quelques chose avec elle et il allait mettre le doigt dessus peut importe les moyens. Conrad garde son "calme" du moins il ne renchérit pas pour éviter d'attirer l'attention avec des cris inutile bien que la distance et la musique se chargeraient d’étouffer sa voix. Cette fois ce fut donc la main désarmé qui tenta de broyer l'épaule de la blonde, bien moins douloureux en surface mais il aimait aussi abîmé sa victime de l’intérieur... Il se baissa pour arriver au niveau de son oreille droite et reprit enfin la parole pour briser ce silence pesant.

Tssss Tssss Tssss... Comtesse... Respectez moi je vous prie...

La mains ganté se retira de l'épaule, l'animal essuya le peu de sang sur ses griffes sur la robe pourpre de sa proie et se mit a caresser son cou du revers de l'index.

Faites moi l'honneur d'enlever votre masque comtesse...

Il en mourrai déjà d'impatience, quoi de mieux que d'ouvrir deux fois un cadeau ?

Elle sentit que l'animal cherchait vainement à pouvoir par lire dans les yeux de sa proie une quelconque frayeur, en utilisant la douleur. Alors il planta d'abord ses griffes dans ses épaules puis en comprenant qu'il avait échoué il essaya de les lui broyer en la massant fermement. Face à toutes ces sensations douloureuses qu'il lui procurait Ivid en était que plus détendue, elle réussissait à garder un calme olympien. Au contraire, elle s'amusait rien qu'en pensant à la déception du soldat comprenant petit à petit qu'il était tombé sur la mauvaise proie...
Elle fit la moue et prit un air attristé :

- Si je vous offensée avec mes propos, veuillez acceptez mes plus sincères excuses...

Quoi de mieux de rabaisser son adversaire, en jouant avec la pitié.... Elle osait vraiment se moquer devant sa face ? Complètement. Justement elle souhaitait le mettre dans une colère noir puisqu'elle sentait qu'il était très loin de rester autant détendu lorsqu'il "s'amusait" avec ces victimes. Elle espérait réveiller la vraie bête féroce, sanguinaire, folle et dont la seule envie était de contempler longuement la souffrance et la peur dans les yeux de ces pauvres agneaux. Du moins... C'était ce qu'elle devenait lorsque son masque finissait par tomber.

D'ailleurs, l'inconscient lui demanda de le retirer, très certainement excité à l'avance de découvrir ce qu'il se cachait derrière ce jolie minois. Elle avait maintenant de la véritable pitié pour lui, encore un pauvre ignorant qui ne savait où il s'aventurait en faisant une tel demande...

Mais elle ôta délicatement son masque...
Elle allait lui apprendre que l'impatience n'était qu'un vilain défaut...

Jan ne les avait pas quitté des yeux. Masqué dans la foule de danseurs, il avait gardé un œil vigilant sur la belle Comtesse et son innommable cavalier. Un œil acéré. Lorsqu'ils quittèrent le tourbillon multi-couleurs que formait la piste de danse, il avala rapidement une dernière gorgée avant de leur emboiter discrètement le pas.

Il avait un mauvais pressentiment. Les mâchoires serrés, il se faufila entre les invités, en bousculant quelques uns au passage qui se retournèrent pour lui adresser un regard sombre et même quelques paroles fleuris auquel il ne prêta guère d'importance. Toute son intention était focalisé sur l'étonnant couple qui se dirigeait vers les salons. Un frisson remonta le long de son échine.
Déjà, une foule d'images se pressaient, se mêlant aux souvenirs.


Il accéléra le pas, le sang cognait contre ses tempes. Le décor commençait à tourner sous yeux. Il s'arrêta pour s'appuyer d'un bras sur une colonne.

Partez! Partez! Partez!

Il secoua la tête. Mais les images refusaient de se dissiper. Au contraire. Elles étaient toujours plus prégnantes. Il avait même l'impression que le volume avait augmenté. Il serra sa tête entre ses mains, si fort qu'il pouvait sentir ses ongles contre son cuir chevelu.

Il lui fallut de bonnes minutes, pour réussir à canaliser ses démons. Il haletait. Il inspira et expira longuement tout en se dirigeant vers la porte qu'il avait vu se clore derrière eux.

Il l'ouvrit à la volée sans frapper, main sur son sabre, pour découvrir  le charognard griffe plantées dans les épaules de la douce Comtesse.

- Je vous ai cherché partout, Madame. Vous me devez toujours une danse, vous vous souvenez? dit-il en lui tendant la main.

C'était ce que disait son regard mi-détérminé, mi-implorant. Comment aurait-il pu la laisser en pareil compagnie? C'était impossible. Il ne savait que trop bien ce qu'il se passait avec cet engeance de démon. Jamais il ne la laisserait à sa merci.

Alors que l'animal commençait a jouer avec sa proie... Rien. Le vide total, malgré les griffes de métal qui avaient entaillés sa chair ou son autre main qui avait malaxé plus que fermement sa clavicule rien ne se produisait... Pas un bruit de souffrance ni un pincement de lèvres pour las retenir. A croire qu'elle était démuni de cette émotion... Chose qui a la fois chagrinait l'homme mais aussi commençait a le faire bouillir.
Aussi tentante qu'elle avait été avec sa longue chevelure de blé elle était pitoyable dans le rôle de la proie ! S'il n'y avait eu que ca... Désormais les rôles s'inversait et elle s'amusait a jouer avec ses nerfs ! Était elle sérieuse a la répondre ce genre de chose ? Elle tenait a briser son plaisir et a mourir dans l'instant ?!

Le chien lâcha l'emprise de ses pattes pour reprendre une posture droite, la il ragea d'un grognement. Grognement accompagné d'un pas circulaire comme celui d'un lion en cage. Comment osait elle se jouer de lui ? Déjà qu'il se doutait de quelques chose la concernant désormais il était sur qu'il y avait quelques chose, on ne pouvait pas être si innocente et insensible a la douleur a ce point. Quelque chose clochait dans cette histoire et il comptait bien mettre la main dessus.

Le garde noir allait reprendre son rôle en main et avait commencer a se diriger vers la blonde toujours assise qui dos a lui avait commencer a ôter son masque sans qu'il ne s'en aperçoive trop prit dans sa rage. Cependant... Un malheureux venait d'entrer pour perturber ses jeux...Un serviteurs n'aurait pas fini la soirée et ne serait même pas sortit de la pièce... Mais la c'était différent... Un noble... Il l'aurait bien joué fine mais il était trop agacé pour ca. Il se retourne vers l'arrivant pour le fusiller de son regard de glace prêt a l'empaler. Conrad détestait être interrompu et encore moins au vue de la tournure des événements... La rage grimpait graduellement dans l'esprit de l'animal qui s'il avait pu serait en train de montrer ses canines.

Mon ami... Ne voyez vous pas que ce salon est déjà occuper... ?

Il se retourne alors pour admirer le doux visage de sa comtesse... Elle avait enlever son masque... Elle dévoilait ainsi un ravissant visage d'ange, une peau qui semblait si douce qu'on voudrait s'y blottir pour ne jamais la quitter... Ses yeux remontent sur ses iris... C'est la... La qu'il comprend dans quel affaire il avait mit le pied... Un sourire sadique éclaire son visage durant une micro seconde puis il revint a l'intrus.

Je ne peut que vous conseiller de partir mon chère... La comtesse et moi même étions sur le point d'entamer une discussion fort intéressante... A laquelle vous n’êtes en aucun cas le bienvenu.

Il avait fini sa phrase froidement et en insistant sur la situation. Qu'il s'en aille... La rage du garde noir c'était finalement apaiser l'espace d'un instant en imaginant ce qu'il allait bien pouvoir faire a la comtesse... Il pouvait donc bien être clément avec cette pauvre bête égarée.

Après avoir retiré son masque, Ivid se sentait sortir définitivement de son rôle de l'innocent agneau et était à deux doigts de récupérer sa chère dague à la rose gravé pour enfin commencé le réel intérêt de leur "conversation". Surtout quand à ce moment là sa proie était dos à elle et énervé de n'avoir le dessus dans leur entretien - cela l'amusait beaucoup d'ailleurs... - qu'elle pouvait en profiter pour la dégainer et enfin le prendre à sa merci.

Sauf que son magnifique plan tomba à l'eau lorsque la porte du salon s'ouvrit par Jan Hansclever, son premier cavalier de soirée qui lui demanda avec une certaine pitié pour elle de lui donner la valse qu'elle lui avait auparavant promis. Nulle besoin de lui expliquer ce qu'il lui demandait en réalité, la réputation de la bête était assez connu de tous à ce bal et il fallait dire qu'il ne cherchait pas à se faire discret... D'ailleurs, celui-ci comprit enfin sur quel genre de rose il était tombé... Ils allaient pouvoir bien s'amuser maintenant, son rapide sourire sadique le confirma.

Elle apprécia réellement son geste, qu'il prenne autant de risques pour la sauver des griffes du loup. Mais elle tenait aussi à sa vie ( et surtout elle n'attendait plus que régler ses comptes avec ce chien... ) donc elle lui répondit d'une voix qui se voulait rassurante :

- Monsieur. Vous avez parfaitement raison, je me dois de tenir mes promesses. Cependant, Monsieur Erkisne et moi-même étions tranquillement en pleine conversation.
Je sais tenir tête à cet homme sanguinaire.

De plus, nous avions en effet encore quelques mots à nous échanger...
Laissez-moi m'occuper de l'impertinence de ce féroce animal et je serais ensuite à vous.

- Mais je vous fais la promesse qu'après notre discussion, je reviendrais vers vous pour vous offrir une nouvelle danse.
Je vous jure que j'en ressortirais vivante. Peut-être serais-je même la seule d'entre nous deux...

Suite à l'intervention d'Ivid je vais faire un lancer de dés pour déterminer l'attitude de Jan pour le ou les tours à venir.

1- Il accepte et part sans discuter.
2- Il accepte sans faire d'histoire mais restera à la porte.
3- Il sort non sans faire une esclandre et part immédiatement prévenir les autorités compétentes.
4- Il reste et essaye de gagner du temps diplomatiquement
5- Il reste et argumente agressivement auprès d'Ivid
6-Il sort en entrainant Ivid de force

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'Six faces' : 3

L'accueil fut à la hauteur de ses espérances. Froid, glacial même. Il était clairement la mouche du coche ce soir. Et c'était tant mieux! Jan fronça les sourcils autant que les mâchoires. C'était bien simple, cet homme représentait tout ce qu'il détestait le plus si l'on exceptait Lioffel lui-même. Il n'avait qu'à voir ce sourire si particulier qu'ils partageaient tous deux pour lui donner un procurer une rageuse nausée.
Il ne haïssait rien de plus que les individus de son engeance et ne se donna même pas la peine de lui répondre. Il détourna même le regard dès l'instant où il eut terminé de le jauger.
Il n'en valait pas la peine.

Jan n'avait pas peur.
Et surtout pas de mourir.
Il était déjà mort depuis bien longtemps.

Il se concentra donc sur la Comtesse qui tentait, elle aussi de la convaincre de prendre congé. Par tous les diables! Elle ne savait réellement pas sur quoi elle était tombée (et non qui, la nuance étant de taille)! Il vit bien dans le fond de ses prunelles d'émeraude si semblable à celles d'Iris qu'elle essayait de lui en dire plus que ce que ses simples mots laissés entendre.

Il secoua discrètement et lentement la tête. Non, il ne pouvait pas lui faire confiance sur ce point. Il était bien trop dangereux et elle le sous-estimait clairement. Il ne la laisserait pas finir comme sa si Douce femme.

- Cet homme ne mérite ni votre attention, ni vos douces paroles. Ce n'est rien d'autre qu'un assassin et un violeur comme il en court tant dans ce palais. Rester en sa compagnie ne vous apportera que douleur et malheur. Ne croyez pas tenir tête à un garde noir. Vous finirez comme toutes les autres: la robe déchiquetée et prise sur l'un de ces sofas tandis que de l'autre côté de cette porte, les convives continueront de s'amuser naïvement. Avec un peu de chance, vous finirez peut-être même enceinte de ce rat.

Il s'approcha d'eux, et sorti son sabre face à Conrad et annonça froidement

- Ne croyez pas pouvoir lui faire du mal en tout impunité.

Jan fit volte-face et se dirigea vers la porte d'un pas empressé non sans se retourner une dernière fois
- J'ai la réponse à votre question au fait. En fait mes fleurs favorites sont les iris.

Iris. Elle était si douce, innocente, pétillante.
Comme ces fleurs de printemps qui égaillaient les bordures verdoyantes des allées en se dressant fièrement.


Il quitta la pièce, claquant la porte. Il était peut-être parti mais il ne comptait pas en restait là. Si lui ne pouvait rien faire pour elle. Il trouverait bien quelqu'un dans ce palais qui pourrait l'extraire de cette situation...

Dé:

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'Six faces' : 1

Conrad était déjà bien a cran que sa proie lui tienne tête et ai même l'audace de le prendre pour le dernier des imbéciles... C'était sans compté l'interruption de ce cher Jan Hasenclever, Conrad le connaissait... De nom comme tous les nobles de haut rang du pays mais a cause de son acte l'homme venait de se ranger dans une case ou personne ne désirait être ranger... A juste titre il venait d'entrer dans la liste noir de l'animal.

Celui ci se permet même de l'ignorer en concentrant ses mots sur la blonde... L'animal, tourner vers celle ci bouillonnait de rage et c'était clairement lisible sur son visage et dans son regard. Il se contenait afin de ne pas frôler l'erreur diplomatique... Donner la mort a un baron sous l'effet de la colère même pour lui serait forcement sanctionner... Surtout qu'il n'avait en aucun cas couvert ses arrières... Peut être que quelqu'un l'avait vu entrer... Son heure viendra... La bête folle y veillera...

Les mots de l'homme heurte l'homme... Assassin passait encore... Violeur ?! Conrad se retourne tel une bête enrager vers le fou, son regard enragé le transperce sans aucune forme de pitié. Il eu même l'audace de sortir son sabre pour le mettre au visage du garde noir. Un sourire sadique et malsain se dessine sur le visage de Conrad qui, d'un geste de la main ganté, éloigne le sabre sans la moindre peur.

Baron... Ne vous avisez pas d'aboyer plus fort que vous ne pouvez me mordre.

Étonnement il prend sur lui, lui aussi aurait voulu mordre le fanfaron en face de lui... Mais son masque ne devait pas encore tomber pour lui.

Comme la comtesse vous l'a dit nous ne faisions que discuter... Tachez de vérifier vos sources pour ne pas confondre réputation et rumeurs.

Il aurait bien rajouter quelques piques pour le forcer a porter le premier coup ainsi il n'aurait fait que se défendre et sa tête aurait largement mériter de se trouver au bout d'une pique. Pourtant il renonce, quel genre d'imbécile était il ?! Il venait la sortir d'ici et partait si facilement ? Conrad s'attendait a une résistance plus sévère... Le bougre devait bien avoir une idée derrière la tête...

A sa sortie Conrad se retourne vers la blonde, une nouvelle blonde qui avait fait tomber son masque.

Excusez moi ma chère... Ce n'était nullement prévu ...

Bien rapidement il s'approche d'elle tel l'animal qu'il est et pose ses paumes sur les accoudoirs du fauteuil de sa proie. Un sourire carnassier se dessine sur son visage tandis qu'il s'approche dangereusement du siens.

Je crois que votre masque venait de tomber... Ravi de rencontrer ma véritable cavalière...

Sa paume droite venait de quitter l'accoudoir pour se loger dans la longue chevelure de la demoiselle, il la dégage pour la mettre derrière son oreille. Il en approche ses lèvres toujours dangereusement pour lui murmurer de manière assez sensuel... Enfin sensuel aux yeux du fou qui le disait.

Nous allons pouvoir commencer notre véritable entrevue... Dévoilez moi vos épines ma belle rose...

Elle s'amusait de voir la situation tourner en vrille, les deux hommes à deux doigts de s'entre-tuer rien que pour elle... Sauf que chacun avait sa raison bien précise... L'un de l'éloigner du garde sanguinaire afin de la protéger et l'autre voulant la garder à ses côtés pour son "simple plaisir personnel". Elle avouait qu'elle s'excitait elle-même à l'idée d'être au première loge d'un meurtre sanglant. Même si un des deux avait plus de compétence au combat que l'autre, cette information donnait déjà une idée du gagnant...

Ivid ne pipa mot, quand le baron l'avertit une dernière fois et fortement sur le genre de cavalier qu'elle avait choisi. Le pauvre, ne comprit pas encore quelle n'était plus le petit agneau naif et la négligeait beaucoup sur ce qu'elle était capable de faire en réalité... Cet bête n'avait rien pour l'instant qui la fasse changer d'avis sur le sort qu'elle lui réservait... Il allait finir comme les autres ayant osé déposer leur dévolue sur la rose blanche... Même si elle avouait que l'humeur de son interlocuteur annonçait un entretien plus que mouvementé et sanguinaire, la fin sera la même...

On ne pouvait changer le destin dans une tragédie...

Son "sauveur" finit par s'en aller en laissant derrière lui la réponse qu'elle lui avait demandé auparavant. Elle sourit discrètement, il avait fait un très bon choix... L'iris était souvent signe d'espoir, et elle savait qu'il espérait vainement avoir une dernière chance de rejoindre celle qui la quitté trop vite...

Mais à peine que l'élément perturbateur partit que le garde noir reprit leur discussion en la priant de lui présenter ses fameuses épines... Son masque avant en effet finit par tomber et seul les personnes dans son genre pouvait deviner à travers son regard qu'il n'y avait plus aucune forme de tendresse mais à la place quelque chose de beaucoup plus sombre... Malheureusement elle ne pouvait faire marche arrière et devait maintenant finir par se dévoiler de A à Z...
Elle déposa délicatement sa main autour du cou de la bête et lui offrit un sourire mi séductrice et mi sadique :

- C'est incroyable comme à quel point vous êtes...

Elle griffa assez profondément et violemment l'animal et son visage ne dévoila plus qu'une forme de sadisme, et effaça toute trace d'innocence :

- Impatient...

Évidemment cette soirée ne serait jamais de celle dont elle pourrait profiter. C'était même l'exact inverse. Elle était de celle qui la ferait travailler avec acharnement jusqu'au petit matin.
Il n'était pas vingt-deux heures que déjà elle avait couru de droite à gauche, pestant allégrement sur tout ces bons à rien de gardes qui ne savaient guère mieux faire que des chiens de faïence.

Elle avait failli heurter de plein fouet l'homme qui avait tenté d'attirer son attention. Le baron de Hafdyrr. Elle avait vaguement entendu parler de son cas, il y a cinq ans. Il avait perdu sa femme quelques mois après que cette pourriture de vinasse l'ait violée. Quand on connaissait toute l'histoire, on pouvait aisément comprendre que le pauvre bougre n'ait jamais pu s'en remettre. Elle se demandait même par quel miracle, il se trouvait ici au palais, lui qui n'avait plus quitté son château depuis les funérailles d'Iris Hasenclever...

Elle avait dû lui intimer de se calmer pour enfin comprendre de quoi il retourner: un garde noir en compagnie d'une jeune demoiselle dans un salon. Le chien du Roi.

Ses yeux s'étaient écarquillées instantanément avant de s’illuminer d'une fureur toute nouvelle.

Putain de bordel de merde! Conrad!

Elle rassura calmement le baron et se dirigea droit vers le salon (qui était littéralement deux pas de là) et ouvrit la porte avec fracas.

- Le Roi te paye pour assurer sa protection pas pour baiser dans ses salons! Du balais Conrad! aboya-t-elle

Et clairement... Elle n'avait pas envie de se répéter ce soir. Il allait s'en dire que la Commandante des Gardes Noires recevrait un rapport détaillé sur ce comportement inadéquate du chien.

Cet abruti de baron était enfin parti... Il avait donc le champs libre pour s'amuser avec la blonde, son masque était déjà tomber depuis un moment mais celui de sa cavalière persistait a rester en place. Quel impolitesse !
Alors qu'il se penche vers elle pour plonger son regard dans le siens il aperçoit de nouveau cette lueur... La lueur des ombres qui symbolisait une âme aussi noir que le charbon. Conrad en eu un petit frémissement de plaisir, une proie atypique et qui allait lui plaire a tous les coups ! Alors qu'il allait rebondir et partir a la charge la main de la comtesse se pose sur son cou, connaissait elle ses penchants ? En tout cas il se laissa faire jusqu'a ce qu'elle commence a parler. Il l'écoute gentiment jusqu'a sentir ses longs ongles labourer la chaire de son cou lui arrachant un petit gémissement de quasi plaisir. Personne n'osait jamais le blesser ! Et cette petite rose avait oser planter l'une de ses épines, il sourit en admirant sa mine sadique et lui répondit de sa voix froide et glacante.

Si vous saviez comtesse...

Il se mord la lèvre inferieur alors qu'elle avait relâché l'emprise qu'elle avait sur son cou, enfin celle qu'il lui avait offerte surtout. Il s'approche dangereusement d'elle jusqu'a coller son visage face au siens et lui offre un sourire dément.

Vous êtes encore plus belle et intéressante sans votre masque ma chère comtesse.

Il allait renchérir en levant la main ganter pour lui rendre la pareil mais la porte s'ouvrit en trombe, Jan ? Cette fois il allait lui arracher les intestins et lui en faire un collier. Mais lorsqu'il se retourne c'est un uniforme blanc qui lui fait face, intérieurement il soupire jusqu'a ce que son visage s'illumine en voyant sa tendre Vardy ! D'un geste rapide de l'épaule il essuie les coulures de sang de son cou avec le rembourrage de son épaulette d'armure.

Mais Vardy voyons ! Je faisais connaissance avec la délicieuse comtesse de Dunto ! Il n'était nullement question de ce genre de péché !

Il n'allait pas jouer sur les mots avec elle... Insister sur le fait qu'on lui avait demander de garder la porte et non le roi aurait été suicidaire. Il était fou mais pas idiot non plus... On ne jette pas de l'huile dans la gueule du dragon ! Il se retourne rapidement vers la blonde, ses iris avaient abandonner leurs lueur carnacier. En un éclair une mine déçu passe sur ses traits... Il avait trouver une demoiselle si intéressante …

Ivid continua à le sourire avec sadisme. Perdre ce pathétique déguisement de femme de bonne famille lui procurait un bien fou ! Lorsque sa sombre âme prenait enfin le dessus, elle ne souhaitait plus que tout voir le sang coulé entre doigts. Et avec le liquide chaud et rougeâtre du garde, elle l'étala délicatement sur ses lèvres tel un rouge à lèvre. Ivid passa doucement sa langue sur ses lèvres recouvertes de sang devant le sourire malsain du toutou :

- Vous êtes plus délicieux que je l'avais imaginé...

Elle avouait qu'elle avait énormément envie de goûter le sang de cet animal... Pour elle, la saveur du sang était capable de désigner le véritable caractère de son détenteur... Ici, elle ressentit un goût amer piquant violement sa langue et pourtant qu'elle trouvait exquis. Tellement bon que cela lui procura un léger frisson de plaisir. Il était bien meilleur que celui de son pitoyable mari qui était fade et écoeurant...  Mon dieu...qu'elle regrettait d'avoir été aussi naive et stupide de s'être rabaissé en donnant trop d'amour à un homme avec si peu de valeurs...

Maintenant qu'ils étaient enfin seuls, elle voulait le découvrir  et l'affronter sur sa plus féroce facette... Mais une nouvelle fois, ils furent déranger par cette fois-ci un Manteau Blanc, plus précisément la Commandante. Elle aurait pu lui jeter un oeil des plus noirs en lui faisant comprendre qu'elle ne voulait en aucun cas être dérangé une deuxième fois. Ce c'était ce qu'elle aurait fait si, elle n'avait pas le secret de cet facette a caché... Alors elle reprit son visage d'ange et essuya discrètement sur sa robe rouge les dernières gouttes de sang.

Elle laissa le soldat "se justifier" sur cet entretien, après tout c'était lui qui était désigné. Elle eut un sourire au coin en lâchant un petit rire discret, il osait même se montrer insolent face à ses supérieurs. Une des preuves qu'il avait grandement besoin d'être dressé... Ce travail nécessitait d'une maîtresse se montrant à la hauteur face à ce genre de chien... Une maîtresse prête à supporter cet animal sanguinaire...

Cet tâche lui était comme destiné...

Mais avant tout elle voulait s'assurer qu'il en valait réellement la peine...

C'était une tornade blanche qui était entré dans le salon, faisant volé la porte avec grand fracas. Son regard acéré de rapace ne manqua pas de remarquer le geste de Conrad. Cette main qu'il avait glissé dans son cou. Pas plus qu'elle n'avait manqué de remarquer celle essuyant la robe pourpre.

Elle eut un rictus avant de rappeler à l'ordre le garde dépravé qui ne manqua pas de répondre avec insolence.
La dragonne combla l'espace qui s'était immiscé entre eux et  dégaina Serment. La pointe brillante se posa sous le menton pâle du chien. Elle appuya jusqu'à transpercer la peau.

- Je devrais te trancher la langue pour ton impertinence! Ta Commandante sera informée de tes errances.

Elle marqua un temps d'arrêt avant de reprendre d'un large sourire

- Tu sais ce qu'on fait aux chiens désobéissants dans ton genre Conrad? On entaille leur chair en de multiples endroits et on les pend, nus, les bras en croix sur les murailles de la ville. Après quelques jours, les asticots grouillent dans les plaies. Les oiseaux arrivent et débutent le festin. Mais quand il n'y a plus rien que mange-t-il d'après toi?

Son sourire ne quittait pas ces lèvres. Les démons n'étaient jamais bien loin. Ils attendaient toujours. Tapis dans l'ombre. Le bon moment pour frapper.


Elle jeta un regard en coin à la jeune femme située non loin, pour apercevoir sa réaction.

Une nouvelle fois dérangés... Il en avait plus que marre, si ca avait été ce petit noble peu importe son titre il l'aurait mit a mort sur place... Heureusement pour lui il s'agit de la commandante des manteaux blanc. Dès sa sortie du salon il allait s'occuper du cas de ce petit gêneur... Conrad était certain que c'était son œuvre, si le dragon l'avait vu rentrer elle serait clairement rentrer dans la minute. Elle était bien trop sanguine pour attendre de la sorte sa petite Vardy.

Rapidement elle dégaine son arme pour lui en mettre la pointe a la gorge... Bien ce qu'il disait... Sanguine la Vardy. Il sent la pointe de la lame s'enfoncer dans sa chair... Il sourit, pas par provocation enfin un peu quand même mais surtout par plaisir. Faire couler le sang c'était son petit plaisir coupable même lorsqu'il s'agissait du sien. Le chien laisse le dragon placer son long et interminable monologue sur la torture, lorsqu'elle eu fini il remonta jusqu'a la pointe de la lame en partant de la garde a l'aide de ses ongles d'acier. Arriver en haut la pointe fut dégager creusant un léger sillon dans sa peau lui occasionnant un frison malsain. Maintenant libre Conrad soupire en secouant la tête.

Varda... Varda... Varda... Ce n'est pas a moi que tu vas apprendre les méthodes de torture... J'en sais peut etre bien plus que toi sur le sujet...

Il fit une legere pause mais reprend tout de même la parole avant qu'elle n'ajoute le moindre mot.

C'est vrai j'avais oublier qu'il y a encore quelques années tu étais a ma place... Enfin pas vraiment.

Il s'éloigne alors d'elle pour s'assoir dans le sofa ou était assise la belle comtesse. Il regarde alors la commandante pour reprendre son monologue.

N'oublie pas que je suis la traqueur attitré de sa majesté le roi Lioffel XX, et parait il qu'il tien énormément a son chien de chasse... Je doute que le menacer de la sorte soit une excellente idée si tu ne veut pas te le mettre a dos.

Conrad regarde alors sa délicieuse proie. Elle attendait patiemment et lui arrivait au bout de la sienne. Bien que très peu patient c'était déjà beaucoup pour lui. Mais il se contenait tant bien que mal, une cible si intéressante il n'en avait encore jamais eu sous la main... Il avait trouver la un jouet qui ne casserai pas aussi rapidement que les autres.

Sans parler du fait que mon travail est accompli. On a confier a mon unité la garde des portes. A ce que je sache les portes sont gardé j'y ai moi même veiller. N'ayant pas d'autres ordres je fais comme tes chères manteaux blanc... Hum... Comment s'appelle t'il déjà... Lafnan ? J'ai entendu des convives dire qu'il ne laissait pas partir un plateau plein.

Evidemment il parlait de consommation de champagne, l'élite de l'élite a moitié voir complétement bourré ca se remarquait. C'était de la provocation ? Possible mais dans tous les cas il comptait bien lui faire comprendre qu'elle allait devoir s'occuper de ses hommes avant de s'occuper de lui. Il avait beau avoir une sale réputation il n'en était pas moins assez grand pour suivre les ordres. Conrad n'était assurément pas parfait mais jouer sur les mots et retourner une situation il savait le faire... Avec le roi derrière lui c'était chose aisé.

Mais enfin. Si nous savoir enfermé ici ne te sied guère nous pouvons aller discuter dans les jardins ? La tous le monde nous verra et si un malheur arrivait comme tu sembles le penser tu seras alerter par les cris de la charmante comtesse de Dunto.

Sur ce il se releva sans attendre de réponse de sa part, il propose la paume de sa main a sa cavalière. Ce soir il ne comptait pas se faire enlever sa proie.

Ivid observa de loin la scène qui s'offrait à elle : Une maîtresse qui essayait de corriger son chien qui venait de faire "une bêtise". Et bien "essayait" puisque Ivid trouvait que la Commandante des Manteaux Blancs jouait très mal son rôle, elle laissait trop son côté colérique et violent prendre le dessus ce qui rendait son discours... ennuyeux. Quand on souhaitait être menaçant, il ne faut jamais se rater au risque de se rendre ridicule. Ivid continua à sourire innocemment, même quand la femme lui adressa un regard pour voir sa réaction. Provocation ? Ou tout simplement car cela ne la dégoûtait guère ? Les deux...

Ses pensées furent bonnes puisque le garde noir répliqua sans aucun problème sur de plus des points sensibles. Lui avait juste plus d'expériences qu'elle... Son sourire s'agrandit et tourna son regard vers le soldat qui s'asseyant à côté d'elle. Ivid était presque fière et satisfaite d'avoir pu remettre cette Commandante dans le droit chemin. Elle avouait qu'elle aurait aimé faire part à cette "conversation", de quoi calmé l'impulsivité de l'une et l'impertinence de l'autre...

Puis, son cavalier finit par lui proposer sa main qu'elle accepta volontiers. Lorsqu'elle prit la main de son partenaire, elle plongea son regard avec une lueur dans le sien. Cette même lueur qui ne cachait que son côté sadique et sanguinaire qu'était la véritable comtesse de Dunto. Elle voulait lui assurer qu'elle avait juste garder son sadisme bien au chaud pour l'instant... mais qu'elle n'hésiterait pas à le ressortir quand ils seront enfin seuls...

Après avoir quitté son sofa, la jeune blonde s'avança et s'arrêta souriante devant la Commandante :

- Je vous remercie énormément d'être venu à ma soit disant aide.

Elle s'approcha assez d'elle pour lui chuchoter dans un ton plus froid et sec :

- Par contre, je vous conseille fortement de vous occuper de vos propres affaires. Un jour ou l'autre vous finirez par amèrement le regretter... - un sourire mystérieux et sombre apparu sur son visage - Je vous prierais aussi à l'avenir de me laisser dresser ce chien moi-même...

Elle reprit sans aucune transition son air d'innocence en lui donnant une dernière révérence :

- Sur ceci je vous souhaite une très bonne soirée, Commandante.

Il pouvait bien en connaitre plus qu’elle sur la torture, grand bien lui en face. Elle ne buvait pas de ce sang. Elle était plutôt pour une justice froide et expéditive. Elle avait en effet été à sa place quelques années plus tôt. Une expérience détestable qui avait laissé des traces indélébiles dans tout son corps et son esprit. Elle vomissait ce noir.  Le cafard retourna s'asseoir nonchalamment dans l'un des canapés

- Me mettre le Roi à dos ? elle eut un petit rire Mais mon cher, tu devrais savoir que je ne relève pas de sa juridiction. Il peut bien me maudire, il n’y a que notre Prince qui puisse se débarrasser de ma personne. Tu devrais pourtant le savoir ? A moins que la misérable bouillie qui te sert de cervelle n’ait finie par définitivement fuiter de tes orifices ?

Il ne lui inspirait rien d’autre qu’un profond et méprisable dégout. Il s’ennuyait voilà donc ce qu’il disait ? Elle grinça des dents en entendant le nom de Thony. Il lui fallut tout son contrôle et les paroles de Mhilo pour ne pas laisser sa main qui tenait la dague partir d’un coup sec. Ses prunelles d’or flamboyaient de rage

- Tu as mal entendu. Il sert les convives. Voilà qui est complètement différent et ce travail-ci fait partie intégrante de sa mission. Je ne doute pas de ses capacités pour la mener à bien.

Elle avait beau le houspiller bien trop souvent de ses écarts de conduite, elle n’avait aucun doute sur sa loyauté et jamais elle n’aurait cassé du sucre sur son dos en public. Un commandant défendait toujours ses soldats face à son adversaire, toujours.
Conrad se décida à prendre congés en compagnie de sa petite garce attitrée. L’effrontée, osa la provoquer ouvertement, ce qui n’était franchement guère malin lorsque l’on savait à qui l’on avait à faire.

Elle l’attrapa aussitôt sous le cou et fixa ses yeux émeraudes.
Ecoutez-moi bien petite pimbêche : ici, c’est moi qui commande. Et si l’envie me prend de vous faire quitter cette terre ce soir, rien ne me retiendra. Apprenez donc à tenir votre langue si vous voulez voir le jour se lever.

Elle la relacha sans ménagement  et la laissa se diriger vers la porte avant d’ordonner d’un ton sec :
Gardes ! Saisissez cette femme! Enfermez-là donc dans l’une de nos oubliettes jusqu’à ma prochaine visite !

Elle afficha alors un large sourire, toutes canines dehors avant de déclarer affablement :

Je vous souhaite une excellente soirée, Comtesse. Puissent les rats vous tenir en agréable compagnie.

Il n'était pas question une seule seconde de laisser ce genre d'individu se promener librement ce soir. Outre son comportement déplacé, ses dernières paroles et ses gestes précédents faisait d'elle une suspecte  parfaite pour troubler le calme de cette soirée.

La joute verbale battait son plein, la commandante des manteaux blancs ne manquait pas de mordant et sa réputation n'était ni surfaite ni a faire. Au début cela avait amuser le chien de chasse de sa majesté, jamais il ne manquait une occasion de jouer avec ses nerfs. Mais ce soir il avait autre chose a faire que de jouer avec elle.

Une proie bien trop précieuse et intéressante c'était offert a lui et bien trop de personne était venue se mettre en travers de sa route pour qu'il ai envie de jouer. Conrad avait donc offert sa main a sa cavalière juste après être revenue auprès d'elle pour sortir de ce salon qu'il trouvait bien trop peuplé a son gout. Il savait lui même que la limite avait été franchi... Ses mots il aurait pu en rajouter une couche ! Le roi... Il avait tout contrôle sur le protéger de la dragonne et donc pas conséquent tout contrôle sur elle.  Qu'elle ne se leurre pas, celui qui était dans les petits papiers c'était lui et non elle.
Ce chère Thony... Elle ne faisait que jouer avec les mots comme lui savait si bien le faire. Son ivrogne avait simplement dépasser les bornes et il en payait les conséquences.

Mais il avait prit le choix de ne pas renchérir, ils avaient encore une potentielle chance de fuir sans encombre et avec la simple satisfaction de s'être payer la tête de la commandante. Malheureusement... La comtesse fit le choix de suivre son chemin... L'animal savait que c'était désormais fichu... Il s'arrête net a coté de Mormegil laissant la comtesse vider son sac. Il aimait énormément son petit coté... Sauvage. Mais la... Elle c'était trop approcher des crocs de la dragonne et même la juridiction du garde noir ne pourrait
rien faire face a ca.

Etonnement... Elle les laisses partir après une simple leçon de morale ? Sérieusement ? Non il n'y croyait pas une seconde... Lorsqu'il mena sa cavalière devant la porte elle reprend, ordonnant a la garde de saisir la jeune femme. Conrad reste de marbre, les gardes se saisissent de la blonde mais il ne bouge pas. Comme un homme anéanti, mais loin de la. Il bouillonnait intérieurement et le feu qui l'animait était surement bien plus grande que la flammèche de la dragonne. Conrad avait enfilé tout ses masques les uns par dessus les autres pour ne rien montrer mais son regard aussi noir que son armure hurlait qu'il avait envie de la tuer.

Ce soir allait être la soirée de la dragonne il allait s'en assurer... C'était l'anniversaire du roi mais ca allait être la fête de la commandante.
La blonde venait se faire arracher de son bras et mener aux cachot quand Conrad quitta la blanche du regard, il fit quelques pas en avant pour saisir la poignée dans la main droite, il sort et claque la porte tel un enfant mécontent.