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20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mer 20 Mai - 19:55
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
La première heure du bal avait été copieuse en salutations. Le banquier n’avait pas manqué de saluer le gratin de sa clientèle, ou plutôt celle de son père qui n’avait pu se déplacer à cause de sa santé. Le patriarche possédait encore certes le charisme des grands de ce monde, il souffrait toutefois de rhumatismes qui l’obligeaient à s’asseoir régulièrement pour supporter la douleur. Ce fut tout naturellement que Silas fut désigné pour le représenter à cet important événement en sa qualité de successeur.

En compagnie d’une grande brune répondant au nom de Lavinia, ils avaient fait le tour de la salle bal avant de se séparer. Le trentenaire profita de ce moment seul pour prendre l’air et se rendit sur le balcon qui se trouvait tout juste vidé de ses précédant occupants. Détachant sa cape noire en tirant simplement sur le lien qui la maintenait sur ses épaules, il la déposa négligemment sur la rambarde pour être libre de ses mouvements. Une légère brise fit valser avec douceur les plumes qui recouvraient son masque qu’il avait retiré le temps de se rafraîchir.

Profitant des tremolos des violons amoindris par la distance, il effeuilla mentalement ses objectifs alors que son regard divaguait sur la ville assombrie par un soleil descendant vers l’horizon : le bal était l’opportunité parfaite pour satisfaire certains de ses désirs…

S’il était vrai qu’il n’était qu’un roturier, les Argentes étaient le banquier de bon nombre de ces nobles qui étaient présents ce soir à l’anniversaire du roi et connaissaient la santé financière de chacune de ses familles de la plus grande à la plus petite. Ce qui représentait un carte non négligeable à ses yeux… Certaines qui étaient désargentées avaient tenté, par désespoir, de proposer en mariage leur fille cadette pour bénéficier de son appui financier. Mais aucune n’avait la situation qui lui convenait et ce fut avec politesse qu’il les éconduisit une à une.

Un léger sourire retroussa le coin de ses lèvres en repensant à sa situation, avant qu’il ne saisît le doux talonnement qui se rapprochait. Pensant reconnaître la démarche de Lavinia, l’homme se redressa et s’approcha de l’entrée pour la surprendre, prêt à lui dérober la main pour la tirer dans l'ombre...
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Jeu 21 Mai - 14:58
Ivid Dunto
Ivid Dunto
65
La rose blanche
Malheureusement, son ancien cavalier qui avait eu la gentillesse de rester à ses côtés pour une bonne partie de la soirée, avait du se retirer. Elle regrettait encore son départ, mais elle se sentit néanmoins satisfaite d'avoir réussi réaliser sa promesse sur son sourire.

Elle se balada parmi les convives, où elle y rencontra de veilles connaissances dont leur discussion se dirigeaient presque toutes vers la mort toujours aussi mystérieuse de son mari. Certains avaient une petite idée de la raison de son décès : peut-être une servante au envie sanglante, un ennemi cherchant à nuire la famille ou bien même

Une femme cherchant vengeance...

Mais d'autres préféraient rester sur leur fin, même si tout cela menait très rapidement à la curiosité. Quant à Ivid,...

Mon dieu, ce qu'elle détestait y repenser !

Afin d'éviter ce genre de conversation, elle décida de s'éloigner de la foule en se dirigeant vers le balcon le plus proche. En y arrivant, elle fut soulager de ne voir personne dans les parages. Elle pourrait enfin être un peu seule pour un court moment, profitant de cette vue pour contempler la capitale de nuit.

Mais, par surprise une main venant de nulle part vint prendre la sienne pour la mener vers un coin plus sombre. A ce geste imprévue, elle prit peur et cria de stupeur avant de remarquer qu'elle n'avait affaire pas vraiment à un parfait inconnu. Elle reconnue l'homme qui l'avait interpellé, de souvenir elle pouvait même dire son nom ainsi que sa vocation. Elle se rappelait également de son caractère, ambitieux, calme et surtout

Charmeur.

Cependant à sa vue, elle se mit à rougir en se présentant à lui :

- Bonsoir, Monsieur Argestes.

Puis elle ajouta avec une petite voix :

- Vous me cherchiez pour quelque chose en particulier ?
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Jeu 21 Mai - 21:07
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
Quelle ne fut pas surprise lorsqu’il découvrit qu’il tenait la main d’une délicate jeune femme blonde. Se rendant graduellement compte de sa méprise, il la regarda un instant sa main toujours refermée sur la sienne. Son visage lui était familier, mais son nom l’échappait comme un souvenir fugace qu’il tentait de rattraper coûte que coûte. Sa robe était aussi rouge que l’horizon saigné par le soleil descendant et était ornée de frêles roses d’un blanc pur. Ces dernières atténuaient la passion et la sensualité symbolique que représentait la première couleur…

Silas redressa la tête quand elle le salua. Le léger voile rose qui avait recouvert ses joues l’amusa lorsqu’il le remarqua : elle avait l’innocence de la jeunesse et sans doute la naïveté qui l’accompagnait. D’ordinaire, le banquier l’aurait conforté assurant sa méprise, mais ils s’étaient rapprochés d’une façon qu’on jugerait intime et demeuraient seuls sous le voile ténu que représentait le balcon... Si bien que l’homme se sentait d’une nature particulièrement joueuse... Il acquiesça d’un hochement de tête à sa question.

- Vous m’avez reconnu… Souffla-t-il agréablement surpris. Pardonnez-moi madame, mon intention n’était pas de vous effrayer... Le ton de sa voix était d’une douceur qui sonnait sincère. Seulement d’attirer votre attention, Un fin sourire effleura ses lèvres. Vous devez sans doute penser que c’est présomptueux de ma part, mais si vous le désirez je peux me retirer et vous abandonner à votre solitude. Il voulait lui faire entendre toute sa bienveillance pour la mettre en confiance.

Si quelqu’un avait surgi à cet instant, il aurait sans doute cru assister à une confession à la saveur interdite, tant ils formeraient un couple secret dans la pénombre naissante. Mais nul ne les vit et le corbeau put lentement relâcher son étreinte tiède dans l’attente de sa réponse...


Dernière édition par Silas Argestes le Sam 23 Mai - 12:30, édité 1 fois
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Ven 22 Mai - 20:27
Ivid Dunto
Ivid Dunto
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La rose blanche
Monsieur Argestes s'excusa de son geste imprévu, l'effrayé était loin d'être son attention. Cependant, il avait l'air d'avoir d'autres ambitions par rapport à elle, prêt à profiter de leur "cachette" pour sûrement les appliquer. Maintenant, ils étaient d'un coin sombre, seuls et de plus assez proches l'un de l'autre... Bref, la parfaite scène représentant deux amants obligés de se retrouver en secret et loin des regards afin de se revoir.

Elle lui répondit avec un charmant sourire :

- Si je peux être celle qui apporte un peu de légèreté dans votre soirée, pourquoi est-ce que je m'en priverais ?

Ivid adorait assister à ce genre d'événement pour leur côté festif, et bien sûr joyeuse. Mais, elle les appréciait beaucoup puisque c'était l'occasion pour elle de pouvoir faire de belles rencontres qui pouvaient pour certaines d'entre elles à se résumer à des relations d'un soir.

Et seulement d'un soir

Son but était de profiter au maximum du bal donc elle était prête à commencer n'importe quelle relation, même celle les plus "torrides".
Une veuf ne se privant pas des relations d'un soir : La plupart crierait "scandale" pour cette "infidélité indirect" envers son défunt mari, quant aux autres, ils préféraient rentrer dans le court jeu amoureux de la magnifique et très efféminé mademoiselle. Malheureusement, des minuscules ragots à propos de ces conquêtes avaient réussi à circuler parmi la noblesse, mais Ivid n'en prit pas vraiment rigueur car...

Ne pouvait-elle donc pas profiter des douceurs de l'amour ?


Dernière édition par Ivid Dunto le Sam 23 Mai - 21:31, édité 1 fois
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Sam 23 Mai - 21:25
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
N’était-elle pas aussi innocente naïve qu’il ne le pensait ? Silas ne put s'empêcher de sourire en comprenant que la blanche colombe ne l’était pas tant.

- Vous dîtes que vous souhaitez m’apporter un peu de légèreté dans ma soirée ? Les yeux translucides du banquier jugèrent avec un soupçon d'amusement la jeune femme. Mais mademoiselle qu’avez-vous à offrir ? Votre compagnie suffira-t-elle à satisfaire l’homme que je suis ?

Il lui avait suffi d’un pas de plus vers elle pour saisir la véritable couleur de ses iris, verts comme de sombres émeraudes à la lueur tamisée du jour mourant, de sentir la pointe de son souffle caressant sa peau pâle comme un voile… Toutes ses sensations lui rappelaient les nuits sans lune de Stirnil dans lesquelles apparaissait une silhouette vaporeuse, vestige oublié d’un ou d’une amante qu'il avait volontairement délaissé… Amours soignés, mais fragiles et éphémères...

- Votre visage m’est familier, lui souffla-t-il presque absent en penchant la tête vers elle sans la regarder, mais votre nom apparaît tel un mirage dans mon esprit.

Il se redressa lentement pour effleurer lentement de sa main droite l’une des roses immaculées qui reposait sur le haut de son corsage. La matière lisse et froide d’un pétale glissa entre son pouce et son index un instant avant que ce dernier soit soudainement arraché d’un geste sec.

- N’avez-vous pas peur que les gens se méprennent de nous ? Serions-nous à leurs yeux des amants d’un soir ? Lui demanda-t-il d'un ton enjôleur tout en soutenant son regard.

Il abandonna le pétale au vent. Ce dernier tourbillonna avant de disparaître de l'autre côté de la rambarde.


Dernière édition par Silas Argestes le Mar 26 Mai - 16:58, édité 1 fois
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Dim 24 Mai - 17:24
Ivid Dunto
Ivid Dunto
65
La rose blanche
Ivid commençait à vraiment apprécié cette conversation, qui prenait une toute autre tournure alors que celle-ci a débuté par un pur hasard. Mais parfois, le simple hasard pouvait devenir une très grande chance.

Cependant, cela dépendait du point de vue.

Elle lui sourit en lui répondant :

- Je vous retourne la question. Ma compagnie ne vous suffit pas ?

Ensuite, indirectement Monsieur Argestes lui demanda son nom, cela n'impressionna guère Ivid. En effet, avant son décès, elle laissait son mari s'occuper des rencontres parmi la noblesse, la jeune femme préférant rester discrète dans l'ombre de celui-ci. Cependant, elle devait maintenant prendre la place de son conjoint et se construire elle-même une place dans la noblesse. On pouvait dire que sa beauté l'a beaucoup aidé à réussir.

Elle utilisait souvent cette "avantage" pour arriver à ses fins.

Elle lui ajouta, toujours aussi souriante :

- Je vais vous éclaircir. Vous êtes en ce moment même en présence d'Ivid Dunto.

Puis l'homme prit une des roses blanches disposés sur le haut de son corsage.
Elle aimait cette couleur ainsi que la fleur en elle-même. La blancheur de cette rose montrée en même temps tant de puretés ainsi que de splendeurs, représentant donc une beauté extérieur et également d'intérieur. Seule les personnes délicates pouvaient la cueillir sans se frotter au danger de se blesser, quant aux autres...

Ils finissaient souvent piquer par ses épines discrètes mais redoutables.

Ivid finit par rougir de nouveau, elle lui demanda :

- Cela dépend de vous. Avez-vous trop d'honneur à sauvegarder pour refuser ma compagnie ?
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mar 26 Mai - 18:11
Silas Argestes
Silas Argestes
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La ruse du banquier
- Trop d'honneur ? Il ne put s’empêcher d’étouffer un rire pour ne pas la froisser. Ce n'est pas l'honneur qui me retient, ni même votre réputation, lâcha-t-il sournoisement alors qu’il avait peu avant associé son nom à son visage.  

Non, Silas était un homme de patience, mais également de vanité. Cueillir une fleur était pour lui tout un art, un art qu’il avait développé à travers le temps. Il aimait les contempler pour leur beauté, s’imprégner de leur parfum, goûter leur sève pour finalement les voir dépérir. Cependant il devait se rendre à l’évidence, le bal ne lui permettait pas de profiter de la rose blanche comme il l’entendait.

Il se pencha vers la jeune femme et sa main se porta à la hauteur de sa clavicule pour s’engouffrer dans le creux qu’offrait son cou. Elle qui était n’avait connu que la plume et le parchemin remonta lentement comme un pan de velours tout le long  jusqu’au visage de la jeune femme. Serpent ondulant et sifflant, prêt à lui proposer de croquer dans la pomme du pêché…

- L’ivresse de la nuit vous donne-t-il tant de confiance, vous qui portiez pourtant les couleurs de votre timidité ? Demanda-t-il les yeux remplis de malice sans pour autant attendre une réponse de sa part.

Délicatement du bout des doigts, l’homme suivit les courbes de sa mâchoire jusqu’à sentir une mèche de cheveux le chatouiller le dos du poignet. Il resta un instant de marbre avant de repousser cette dernière d’un geste assuré pour pouvoir lui murmurer à l’oreille :

- Qu’attendez-vous de moi, madame, devrais-je continuer au risque d’attiser la curiosité d’une âme vagabonde ? La noblesse Lioffeloise est friande de scandales après tout et le bal est la scène parfaite pour les exposer.

Plus proche qu'auparavant, il lui suffisait de tourner légèrement la tête pour effleurer de ses lèvres le haut de sa joue avant de s'emparer du reste...
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Jeu 28 Mai - 20:30
Ivid Dunto
Ivid Dunto
65
La rose blanche
Ivid avait une réputation pouvant "variée" d'un noble à un autre. La plupart la considérait comme une jeune veuve au coeur d'or, prête à tout faire en son pouvoir pour prendre soin de son prochain. Quant aux plus "curieux" qui avaient pris la peine de rechercher ce qui se cachait derrière son jolie minois rempli d'innocence, il l'a disait assez sensuel et partante pour une relation amoureuse ne durant qu'un simple soir. Ces fameux "curieux" étaient presque pour tous des personnes qui lui avait refuser sa  "compagnie" de peur de perdre une partie de leur réputation dans la noblesse.

Elle écouta Silas sans lâcher le moindre mot, la rose blanche préférait se laisser cueillir par une main délicate. Elle n'arrêtait de rougir et se mit même à papillonner ses cils par tant de séduction.
De plus lorsqu'il déposa doucement sa main sur son coup pour la sentir se balader tout le long de son visage, elle ressentit instantanément une douce chaleur émanant de celle-ci.

Cette chaleur qui se vouait si rassurante et protectrice, lui fit rappeler à celle d'un homme racontant de mots doux qui la faisaient souvent rougir ou bien rire. Ce même homme qui lui avait assuré son bonheur à jamais et surtout promis un amour éternel.

Mais malheureusement, cet homme ne savait tenir ses promesses.


Monsieur Argestes continua en lui demandant ce qu'elle souhaitait à son égard. Un sourire discret apparu sur ses lèvres avant de lui répondre doucement :

- Vous savez, je préfère que vous décidiez à ma place. Donc...Qu'espérez-vous de moi ? Mon cher.

Ivid fut heureuse intérieurement d'avoir put trouver grâce au pur hasard sa première relation amoureuse de ce bal qui s'annonçait remplie de merveilleux moments.
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mar 2 Juin - 17:31
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
La comtesse ne cessait de rougir, qu’il allait finir par trouver presque ça adorable de la voir réagir ainsi à ses avances. Pourtant ses préférences l’amenaient souvent à se retrouver de pair avec quelqu’un au caractère bien trempé. Il appréciait qu’on se dérobe à lui, qu’on teste sa patience, qu’on lui résiste, qu’on le surprenne. Tout un attirail qui lui permettait d’entretenir un désir aussi volatil que la vapeur d’eau.

Pour une fois, ce n’était pas désagréable pour lui de s’amuser avec une demoiselle qui se montrait réceptive à ses charmes. De plus « sa femme » n’était pas dans les parages et il pouvait profiter de ce moment d’égarement pour faire plus amples connaissances en toute impunité. Le banquier sourit sans prononcer un mot lorsqu’elle lui partagea qu’elle préférait qu’il choisisse à sa place.

Alors que des bruits de pas se faisaient entendre au fur et à mesure, l'homme entreprit ce qu’il avait prévu, amusé de la tension que provoquait l’idée d’être surpris en galante compagnie.

Du bout des lèvres, il effleura lentement le haut de sa pommette. Sa main droite lui toucha le haut de la hanche avant qu’elle ne se fasse plus ferme sur la taille. Il sentit le tissus frémir sous ses doigts comme du papier. Puis le banquier ne tarda pas à descendre davantage pour déposer un baiser suave. Un baiser au goût presque éteint de cassis, mais dont la note acide subsistait au contact. Ce parfum se mêla presque confus à celui de la rose. Une douce symbiose qui offrait un moment sensuel toute en délicatesse en plus d’une étreinte chaude.

- Alors retrouvez-moi plus tard, après les audiences, à l’un des salons, lui glissa-t-il dans l’oreille alors qu’une ombre grandissait sur le seuil de l’entrée. Vous y trouverez alors mon masque accroché à la poignée.

Il recula alors pour lui prendre la main afin de la baiser, les yeux étincelant d’une lueur froide, tandis que l’ombre s’était muée en un individu de chair et de sang…
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mar 2 Juin - 20:05
Panthéa d'Adorrel
Panthéa d'Adorrel
9
Veuve noire
Elle avait fait une arrivée au moins aussi fracassante qu'elle l'avait souhaité. Son nom s'était répandu sur toutes les lèvres en quelques secondes. Son entretien avec la Manteau Blanc fini, elle était rapidement passée s'inscrire aux audiences - hors de question de louper une telle occasion de voir le Roi, ce serait peut-être la dernière ! - puis elle avait rejoint la salle de bal.

Les bruits de couloirs avaient aussitôt commencé à courir : la duchesse du sud était arrivée. Et avec une arme. Ces petits nobles étaient décidément bien trop friands des rumeurs, cela finirait par leur jouer des tours !

Panthéa progressait au milieu des corps, lentement, dignement, et observait autour d'elle. Ses talons claquaient doucement sur les dalles de marbre et le masque sur son visage ne suffisait pas à dissimuler le petit sourire qui flottait sur ses lèvres. A ne pas s'y tromper, elle n'était pas réellement heureuse, quoiqu'elle aurait eu des raisons. Non, elle souriait surtout parce qu'il le fallait pour conserver les apparences.

Elle attrapa gracieusement un verre de rouge quand un domestique passa à son niveau. Elle trempa à peine ses lèvres dedans. Juste de quoi sentir l'arôme du vin sur ses papilles et teinter ses lèvres d'une belle couleur carmin, en accord avec ses cheveux et sa robe. Continuant de progresser parmi les convives, elle ne manquait pas de remarquer l'attention qu'elle attirait.

Panthéa avait tout fait pour briller comme nulle autre ce soir et elle avait largement atteint son objectif. Peut-être même dépassé. Les hommes mariés se retournaient sur son passage pour laisser glisser leurs yeux sur sa gorge offerte à leurs regards. Les femmes, quant à elles, en verdissaient de jalousie.

Enfin, elle atteignit son but : le balcon. D'ici, la vue s'étendait loin et il était facile de regarder le paysage à l'horizon, même la nuit tombée. Elle voulait voir dès maintenant ce qu'elle aurait pu voir tous les matins si les choses avaient été différentes - et ce qu'elle verrait bientôt beaucoup plus souvent. Mais en posant un pied dehors, elle remarqua immédiatement qu'elle n'était pas seule. Un couple se pressait là dans un coin. Panthéa reconnut d'un coup d'oeil l'homme qui, tout juste deux heures après le début de la soirée, avait déjà ferré un poisson.

Et un gros poisson, si l'on pouvait ainsi qualifier la jeune femme blonde qui se trouvait en face de lui.

- Avez-vous donc déjà une conquête, Monsieur Argestes ? l'interpella-t-elle d'une voix amusée. Vous êtes un homme efficace qui ne traîne pas en besogne, dites-moi...

Elle but une nouvelle petite gorgée, en lui jetant un regard par dessus le bord de son verre en cristal, demi-sourire sur les lèvres. Puis, elle se tourna vers la jeune femme, dont le visage ne lui disait rien, et se présenta alors :

- Panthéa d'Adorrel, duchesse du Bas-Lioffel. Je ne crois pas me rappeler de votre visage...
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mer 3 Juin - 20:13
Ivid Dunto
Ivid Dunto
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La rose blanche
Monsieur Argertes était si proche de la jeune femme qu'elle put sentir son souffle ainsi que la chaleur dégageant de son corps, elle ne pouvait s'éloigner de lui. Elle était comme une proie emprisonner entre  griffes acérés du corbeau, ne pouvant que de lui proposer d'effectuer chacune de ces demandes même celles les plus interdites.

Elle était qu'une si faible rose blanche.

Avec toute délicatesse, l'homme commença à effleurer ses lèvres sur le haut de la joue d'Ivid et à déplacer doucement sa main, partant de sa hanche pour enfin finir être disposer autour de sa taille. Cette délicate caresse la fit toujours aussi rougir, elle ferma les yeux afin de se recentrer et donc de ne ressentir que ses mouvements affleurant le long de son corps fin. puis enfin la disposer autour de sa taille.
Il conclut tout ceci en l'embrassant. Ce baiser si intense accompagné d'une légère note d'amertume dont celle de la rose réussit à radoucir, la fit se montrer plus confiante avec lui. Elle préférait laisser ses amants officialiser leur relation amoureuse, elle leur offrait cet honneur.

Ensuite il lui proposa de se retrouvez plus tard dans la soirée dans un des salons du palais afin de conclure leur relation. Puis, le banquier se baissa pour enfin déposer ses lèvres sur sa main en pleine révérence. Un léger sourire apparut sur son visage, elle ajouta :

- J'y serais.

Une belle femme aux cheveux de braise arriva sur le balcon et les interrompue en interpellant Monsieur Argester. Sa robe rougeâtre laissant apparaître sa généreuse poitrine qui avait du laisser derrière elle des yeux choqués ou bien admiratifs représentait bien son caractère.
En effet, elle connaissait seulement Madame d'Adorrel par les rumeurs toujours aussi courantes dans les conversations de la noblesse. Parait-il, elle aurait comme elle un palmarès de conquêtes amoureuses, elle aurait même eu en tant qu'amant plusieurs hommes puissants dont Sa Majesté elle-même et d'après ces rumeurs, qu'elle s'en venterait avec une certaine fierté. Contrairement à la femme, Ivid appréciait plus rester sur la discrétion et la modestie.

Elle se présenta à la duchesse en effectuant une courte révérence :

- Je me nomme Ivid Dunto, comtesse du Comte de Dunto.

Elle se plaça ensuite dans l'ombre de son compagnon afin de le laisser maintenir la discussion, de plus qu'il le concernait plus qu'elle.

La discrétion était son atout
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Jeu 4 Juin - 23:11
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
La belle avait acquiescé à sa proposition. Satisfait de sa réponse, il se redressa pour accueillir l’arrivant en mal d’air. La surprise était à la hauteur de ses attentes lorsqu’il une autre charmante veuve qu’il connaissait plutôt bien l’interpella. Décidément, les maris mouraient trop tôt à Lioffel pour songer à précipiter son mariage. Un bref instant il eut une pensée pour son amante du moment, puis à sa fiancée dont les parents attendaient impatiemment l’officialisation…

- Madame la duchesse. Le banquier ne put s’empêcher de sourire en voyant la plantureuse rousse s’approchait. Il l’accueillit avec une révérence des plus élégantes, cachant dans l’ombre une moue réjouie. M’accusez-vous de profiter des charmes d’une telle soirée ? Il ria doucement en se relevant, puis se tourna vers la comtesse qui s’était mise en retrait en observatrice. Ne soyez pas timide je vous prie, dit-il taquin à la blonde sertie de roses en lui prenant la main pour la ramener à sa hauteur. Ne trouvez-vous pas que madame Dunto est un plaisir pour les yeux ? Entre la duchesse et la comtesse, l’homme avait l’impression de vivre le jour et la nuit ce qui l’amusait beaucoup.

Il n’avait pas revu Panthéa depuis qu’il était parti pour Monosen. Les mois s’étaient alors écoulés sans qu’il n’eût de communication entre eux. Pas une lettre n’avait été envoyée, pas un regret n’avait été évoqué, ils étaient tous deux retournés à leurs affaires comme si rien n’était. Pourtant en la revoyant à ce moment-là, l’homme se sentit nostalgique d’une époque pourtant récente.

- N’êtes-vous pas accompagnée ? Demanda-t-il finalement en plissant légèrement des yeux inquisiteur. Il l’aurait cru au bras d’un nouvel amant. Jeune, fringuant, riche, puissant ou qu’importe tant qu’il était un met de choix pour la mettre en valeur, elle qui ne manquait jamais de se faire remarquer. Mais cela faisait partie de son charme. D’étinceler.
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mer 10 Juin - 12:00
Panthéa d'Adorrel
Panthéa d'Adorrel
9
Veuve noire
Ivid Dunto. Ce nom ne lui disait pour ainsi dire pas grand chose. Un comté sans grande importance, certainement, sinon des rumeurs seraient parvenues jusqu'à ses oreilles. Oh, il y avait bien une lointaine histoire de mari mort au fond de ses souvenirs mais Panthéa n'y accordait pas beaucoup d'importance.

En tout cas, cette femme était discrète et elle se fondit aussitôt dans l'ombre du banquier, comme si elle cherchait à se faire oublier. Il émanait d'elle une certaine hostilité à son égard. Mais il fallait dire que Panthéa provoquait souvent ce genre de réaction peu amicale. Cela ne lui fit ni chaud, ni froid, et elle se tourna toute entière vers Silas Argestes qui la saluait en bonne et due forme.

Il souriait, de ce sourire qu'elle lui avait connu durant quelques mois avant que tout ne cesse aussi vite qu'ils n'avaient commencé. Sans le moindre adieu ou le moindre merci. Mais ce sourire lui rappela quelques vifs souvenirs qui laissaient des relents agréables dans son esprit. Quoiqu'il en soi aujourd'hui, il savait toujours user de son sourire à bon escient.

- Oh, je ne vous accuse nullement, mon cher monsieur. Je n'en attendais pas moins de vous, je suis heureuse de voir que vous n'avez pas perdu la main. Mais la soirée est encore longue devant nous. Que ferez-vous donc plus tard, si vous cueillez dès à présent les plus belles fleurs de ce bal ?

Elle lui rendit son sourire en coin, tandis qu'il tirait la jeune comtesse à ses côtés, pour faire apparaître son visage à la lumière. Aussi blonde que Panthéa était rousse. Une délicate fleur, sublime, et certainement avec une odeur tout aussi savoureuse. Mais comment savoir ce qui se cachait exactement sous ce vernis de douceur ? Comme la question suivante lui était de nouveau adressée, Panthéa sourit encore une fois, plus mystérieusement.

- Oh, Silas, voyons. Les plus belles fleurs sont souvent les plus dangereuses. Vous risqueriez de vous y abîmer, à trop la contempler.

Ces belles plantes carnivores... Se parer de belles couleurs pour attirer leurs proies, pour les appâter, les endormir par leur douce beauté. Et pour les manger toutes crues lorsqu'elles avaient l'outrecuidance de se poser sur leurs pétales. La nature était faite d'enseignements qu'il ne fallait pas ignorer.

- Ne vous sentez donc pas si puissant, Monsieur Argestes. Vous y perdriez quelques plumes. C'est mon conseil d'amie.

Puis, elle fit un geste dans son dos, vers les soldats qui la suivaient comme son ombre depuis la fin de son entretien avec la Manteau Blanc. L'assurance qu'elle avait réussi son premier objectif de la soirée.

- Je suis venue seule pour ce soir, j'ai quelques affaires personnelles à gérer. Mais comme vous le voyez, nos chers hôtes n'ont pas tardé à m'offrir leur si charmante compagnie.
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Mer 17 Juin - 13:53
Silas Argestes
Silas Argestes
13
La ruse du banquier
- N’ayez crainte duchesse, je serai me divertir. Je suis certain que ce bal sera fort divertissement. Après tout le roi a le sens de la démesure, n’est-ce-pas ? Il nous a sûrement réservé de belles surprises...

Ce n’était pas tous les jours qu’on était invité à un tel anniversaire. Et puis avec tous ses grands noms, un dérapage est vite arrivé. Peu pouvaient se targuer d’être intouchables. L’argent aide, mais s’il y avait une chose à ne pas sous-estimer, c’est la volonté de nuire. Encore faut-il avoir l’intelligence pour survivre le plus longtemps possible.

- Ah mais madame, c’est que j’aime autant leurs pétales que leurs épines, avoua-t-il sans rougir de son penchant avec un sourire moqueur. Son regard glissa un bref instant vers la jeune femme blonde pour connaître sa réaction alors qu’elle observait leurs interactions en silence. Et puis vous savez bien que les banquiers n’ont pas d’amis, seulement des portefeuilles, continua-t-il toujours aussi taquin en se tournant de nouveau vers la rousse.

- Une charmante compagnie ? Oh oui, j’en conviens ! Braves soldats ne la quittaient pas des yeux, conseilla le banquier tout sourire en appuyant d’un geste de main assuré. En même temps il serait difficile de ne pas détourner le regard d’une si belle femme aux atouts tout en courbe. Gardez néanmoins le nez en l’air, on s’y égarerait facilement dans ces monts et merveilles, précisa-t-il en leur lançant un clin d’oeil malgré leur air qui se voulait imperturbable.

Il prit une mine songeuse, bien qu’il eût déjà les mots en bouche qui n’attendaient que de sortir :

- Je vous aurai volontiers proposé de me retrouver plus tard, au nom du passé, mais j'ai peur que « vos chaînes » soient difficiles à se détacher et puis vous avez fort à faire si j’ai bien compris. Toutefois, il en est que ma proposition reste valable si avez un moment de libre...

Se rendant compte du temps passé à séduire la rose blanche, Silas prit la décision suivante :  

- Venez ma chère, laissons le soin à la duchesse d’Adorrel de profiter en toute intimité de la vue avec ses partenaires, déclara-t-il à sa voisine en lui désignant le passage pour qu’elle passe devant lui.

L’homme replaça son masque de corbeau sur son visage avant de relever la main avec laquelle il tenait la comtesse et de la desserrer pour la libérer. Il put reprendre fermement sa canne richement ornée et s’appuya légèrement sur elle, le temps qu’elle ne se décide d’ouvrir la marche.


Dernière édition par Silas Argestes le Jeu 18 Juin - 21:37, édité 1 fois
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
Jeu 18 Juin - 21:30
Ivid Dunto
Ivid Dunto
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La rose blanche
A peine que la rose blanche décida de se réfugié dans l'ombre du banquier, qu'il la tira délicatement vers lui pour la remettre dans la lumière. Elle leva ses yeux vers Panthéa qui sourit à sa vue, pourtant elle se commença à avertir son compagnon des "plantes carnivores". Nul besoin de préciser, que la principal intéressée de ces avertissements était bien Ivid.

La désignée ne pipa mot et ne fit que de continuer à écouter leur conversation. Mais, la jeune femme ne pensait pas du moins de la duchesse. Son cas était un magnifique et surtout captivant sujet de conversation pour les nobles, les hommes fantasmaient sur elle, quant au femmes, elles la jalousaient au plus au point. Une belle "plante carnivore" se servant principalement de son physique, tel que sa poitrine  A tant flâner avec ces conquêtes avec des hommes puissants du monde, cachait sûrement un désir bien plus profond que celui de collectionner les relations amoureuses de passage. Si elle visait si haut, une volonté d'obtenir plus de pouvoir n'était pas impossible....

Cependant, le corbeau ne prêta pas plus d'attention à ses paroles et préféra lui assurer qu'il ne haissait point ses épines. Ivid ne put s'empêcher de décrocher un léger sourire, elle commençait même par l'admirer pour son audace. De plus, elle un léger voile rougeâtre se dessina sur ses joues lorsqu'il évoqua sa beauté.

Comment peut-on résisté à tant de charmes ?...

Puis, son accompagnateur remit son masque de corbeau pour enfin la laisser quitter les lieux avant lui. Ivid fit une révérence à la duchesse d'Adorrel en ajoutant  :

- Je vous souhaite une excellente soirée, Duchesse.

Elle se tourna enfin vers la salle de bal en laissant derrière elle un sourire non charmant mais plutôt accompagné d'une sorte de fierté.

Le bal ne faisait que de commencer.
Re: 20h10 - La rose et le corbeau | Ivid
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