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19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Dim 19 Avr - 18:10
Nathanael Fedrilla
Nathanael Fedrilla
56
Au service des haricots
Le ridicule ne tuait pas.

De l'avis de Nathanael à cet instant précis, c'était surtout une phrase toute faite pour se rassurer quand on se sentait idiot. Un peu comme lui en ce moment, alors qu'il se trouvait devant tant de plats inconnus, à se demander de quoi cette courtisane pouvait bien parler en lui demandant de lui donner une crevette.

Une crevette.
C'était la première fois qu'il entendait ce mot. Qu'est-ce que ça pouvait être ?

Cette espèce de truc orange au milieu de la table ? Cette chose juste à côté ? Ou encore ces machins verts qu'il y avait un peu partout sur la table ? Quoique non. Cela, c'était des olives... Peut-être qu'il s'agissait de l'étrange aliment rose qu'il avait attrapé à l'instant ?

- Êtes-vous sourd, l'ami ? répéta aimablement la courtisane en agitant son éventail. Pourriez-vous me donner une crevette, je vous prie ?

Nathanael ne savait plus quoi faire. Il ne pouvait décemment pas avouer qu'il ne savait pas ce qu'était une crevette, non ? Ses pensées allaient dans tous les sens. Et puis, quand il s'agirait de la servir comme le lui avait appris Solange... avec quel ustentile devrait-il le faire ? Comment le prenait-on ?

Il dut faire un effort pour se reprendre. Chaque chose en son temps.

D'abord, comprendre ce qu'était une crevette.
Ensuite, se préoccuper des couverts.

Il se tourna vers la femme :

- Pardon, j'pas compris c'qu'vous avez dit...

Elle haussa les sourcils sous le coup de la surprise en l'entendant parler mais elle se prêta au jeu et accepta de répéter une troisième fois :

- Je demandais si vous pouviez me servir une crevette, s'il vous plaît.

Et disant ses mots, elle fit un geste en direction de ce que Nathanael avait dans les mains. Bien, c'était donc ça, une crevette ? Il hocha la tête et se tourna vers le plat en question. Se posait désormais la question des couverts.

Il fit un pas de côté, pour en prendre un au hasard et monta au passage sur le pied d'un homme. Horriblement gêné, il baissa les yeux et s'excusa :

- Pardon.

L'homme lui jeta un regard peu enclin et s'écarta, exactement comme si Nathanael était malade de quelque virus contagieux. Ce dernier se concentra sur la tâche qui s'annonçait ardue : attraper une crevette sans utiliser ses doigts, et sans la faire tomber au passage. Surprenamment, il y réussit plutôt bien. Finalement, il suffisait du bon coup de main et ça se faisait tout seul !

Fier de lui, il se tourna vers la courtisane et la lui tendit avec un grand sourire. La femme la prit délicatement et la mangea dignement.

- Je vous remercie.

Il hocha de nouveau la tête. Comme il avait réussi le plus dur, il se détendit et demanda, tout naturellement :

- Vous n'devez pas avoir froid, l'hiver...

La femme eut un sourire, bien qu'étonné, et elle demanda en s'essuyant soigneusement le coin de la bouche avec une serviette brodée :

- Qu'est-ce qui vous fait dire cela, monsieur ?

Il réfléchit durant une seconde et haussa des épaules :

- J'sais pas. J'ai toujours entendu dire qu'la graisse t'nait chaud et...

Il vit le visage de la femme changer et il s'arrêta aussitôt en se disant qu'il devait avoir dit quelque chose de mal - et pas qu'un peu, vu l'air profondément outré qu'elle venait de prendre et le coup d'éventail qu'elle lui donna, magistralement.

- Espèce de goujat ! s'exclama-t-elle avec un grand geste théâtral, bien plus fort que nécessaire, ce qui eut le don d'attirer tous les regards alentours sur lui - encore. C'est honteux ! Je ne sais ce qui m'a prise de venir à ce bal ! Que la graisse tenait chaud ! J'aurais tout entendu ce soir ! Je vous dis adieux, monsieur !

Et elle se détourna de lui comme d'une fourmi, avec grandeur et dédain. Et si le ridicule ne tuait pas, la honte, elle, en avait toutes les chances.
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Mar 21 Avr - 21:06
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
Le vieux bouc traînait dans les couloirs... Sa longue cape blanche flottant au vent et sa canne d'argent claquant a chaque pas. Hormis le couloir qui menait aux cuisines tout le palais était désert, quelques garde patrouillaient ca et la alors il décida de ne pas trop s'attarder par ici.

Euphrate était donc partit vers la salle du bal, a cette heure ci Tadriel devait s'y trouver... En compagnie de sa nouvelle ombre... Pourquoi Varda avait elle choisit ce petit blondinet ? Question qui lui apportait énormément mais il avait confiance en elle, confiance en son jugement et confiance en ce qu'il lui avait apprit.

En arrivant a la porte de la grande salle l'homme porta sa main sous la partie de sa cape qui était attaché sur son torse, sous celle ci il avait fait coudre une petite poche ou était rangé une petite boite en argent. Le vieux bouc la sortit de cette fameuse poche pour l'ouvrir, il en sortit un petit comprimé blanc qu'il plaça sous sa langue avant de replacer cette fameuse boite.
La petite pilule se mit a fondre et en sensation de soulagement se fit sentir, Euphrate se décontracta l'espace d'un instant mais il se reprit bien vite pour observer la pièce.

Apres quelques instants il ne trouva pas son protéger du regard, mais quand il regarda vers le buffet il tomba sur un homme... Un homme qui ne semblait aucunement dans son élément. Toujours dans le souci du détail il se dirigea vers le buffet pour entendre cette femme le nommer sur ses manières... Ça c'est sur qu'il l'avait mérité.
C'est a cet instant qu'il choisit de se planter derrière l'homme, parfaitement droit et le torse bombé il laissa échapper un soupir.

Laissez moi vous dires que vous êtes aussi subtil qu'un Estanais...

Son regard si glaçant se plaça sur le visage de l'homme qu'il venait d'interpeller.

Un vrai poète...
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Mer 22 Avr - 17:30
Nathanael Fedrilla
Nathanael Fedrilla
56
Au service des haricots
A vrai dire, Nathanael ne comprenait pas ce qui avait bien pu vexer cette jeune femme à ce point. Il ne lui avait rien renversé dessus. Il n'avait pas non plus échappé la crevette dans son décolleté, ni rien de ce genre. Il l'avait vouvoyée, comme on lui avait dit de le faire, et il avait été poli. Certes, il avait avalé ses syllabes mais on ne pouvait pas tout faire, n'est-ce pas ?

Alors, oui, il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui avait pu raté, cette fois-ci, alors qu'il suivait assidument les conseils de Solange en ce qui concernait les ustentiles. Qu'est-ce qu'il avait dit de mal, au juste ? que la graisse protégeait du froid ? Et alors ? Ce n'était pas une insulte. Au contraire ! Après tout, s'il avait pu être un peu plus gros pour ne pas avoir froid l'hiver, il n'aurait pas hésité, lui ! Il souhaitait simplement vérifier que les rumeurs disaient vraies, à défaut de pouvoir tester la technique lui-même.

Il avait toujours pensé que si les nobles étaient bien remplumés, c'était pour cette raison. Pour ne pas souffrir du froid... Mais de toute évidence, cela ne se disait pas à une dame. Il demanderait à Solange plus d'explications quand il la croiserait pour lui rendre sa broche. Elle avait dit qu'elle reviendrait, de toute manière... Combien de temps prenait une dame pour se nettoyer ? Il n'en avait fichtrement aucune idée.

Il goûta la fameuse crevette, l'object de tous ses malheurs. Il ne trouva même pas cela très bon. Honnêtement, elle ne valait pas ces cris et ces coups d'éventail. Alors que les beignets au miel, eux ... Il allait en reprendre un pour se consoler quand une voix, suivie d'un bruit de canne, attira son attention dans son dos :

- Laissez-moi vous dire que vous êtes aussi subtil qu'un Estanais... Un vrai poète...

Nathanael se retourna, les mains pleines, et tomba face à un homme quelque peu âgé. Qui avait un regard glaçant. Il resta un moment silencieux, le temps d'essayer de comprendre ce que signifiait subtil mais il finit par abandonner et le salua finalement :

- Bonjour, M'sieur.

Il baissa les yeux sur ses mains remplies et attrapa avec un gâteau avec ses dents qu'il engloutit. Au bout de presque une heure trente à manger sans discontinuer, il commençait - il fallait bien le dire - à être rassasié. Pourtant, il n'avait aucune envie de s'arrêter. Pas encore, alors qu'il lui restait tant de plats à goûter. Il mangea encore deux biscuits.

Puis, en prenant conscience que l'homme avait certainement entendu l'échange, il finit par remarquer pensivement :

- J'lui ai just' dit qu'la graisse protégeait d'froid. Y'a pas d'raison d'se vexer, pas vrai ?

Non, décidément, il ne comprenait pas.

- J'suppose que c'pas un truc qui s'fait ...
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Mer 22 Avr - 18:29
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
Avant qu'il ne se présente l’homme avala d'une traite la pauvre crevette... Un vrai barbare ca c’était certains... Une petite grimace parcouru son visage ce qui accentua la déception sur la visage du vieux bouc.
Le goujat se retourna pour lui faire face... Les mains pleines de victuailles, a croire qu'il n'avait jamais vu de buffet de sa vie. Pourtant s'il était ici c'est qu'il avait au moins quelques chose dans son assiette tous les jours. Inconcevable que Lioffel ai fait venir un saltimbanque ce soir, Il avait sa traînée contorsionniste pour divertir ces beaux gens.

Bonsoir...

Froid direct et ne suscitant aucune véritable réponse, du Glithern tout craché. Son interlocuteur avait mit du temps a répondre et a l'entendre il se demandait s'il avait compris la moitié des mots qu'il avait employé.

Comment ces incapables de gardes avaient laisser entré un tel personnage ?!

C’était a se demander qui il était... Mais ce n’était pas son affaire, il devait s'occuper du prince rien de plus... Mais son esprit perfectionniste ne put s’empêcher de le reprendre. Au moins il eu la décence de finir sa bouché avant de reprendre. Euphrate attendit qu'il refixe son garde manger - ce qui ne mit pas des heures- pour réagir a sa phrase avec une claque sur l’arrière du crane et un ton plus qu'agacer mais assez basse pour ne pas se faire remarquer.

Mais malheureux ! Ne vous a t'on jamais apprit qu'une femme ca se complimente ?! On ne dit pas ce genre de chose a une femme voyons.

Il soupira en prenant le fascies agacer qui allait avec son ton après avoir soupirer.

Non ca ne ce fait pas.

L'instant d’après il se reprit et redessina sa mine sévère sur son visage.

Excusez moi je me suis un peu emporté...

Oui... Qu'est ce qui lui avait prit de claquer ce pauvre homme... Une idée lui vint a l'esprit pour se faire pardonner. Euphrate pointa le buffet de l'index, plus précisément des petit toasts de fromage de chèvres gratiné au miel. Il se pencha pour en attraper un et lui offrir du plat de la main.

Vous avez l'air d'un fin gourmet, goûtez donc ceci... Vous m'en direz des nouvelles. Le sucré salé est particulier mais beaucoup l’apprécie.
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Jeu 23 Avr - 16:19
Thony Lafnan
Thony Lafnan
65
Manteau Blanc tête-brûlée
Après réflexions, ce bal s'annonçait plutôt amusant.
Surtout quand il était à sa cinquième coupe de champagne. Il avait fait a charmante rencontre d'une jeune femme et il commençait à apprécier l'ambiance de la salle. Il savait malheureusement qui si Varda le voyait profiter de la fête au lieu de faire son devoir, il aurait le visage cramé avant la fin de la soirée. Le dragon n'hésiterait pas une seconde à lui faire bouffer ses flammes !
Il essayait de rester discret mais quand on était un Manteau Blanc, à cause de son statue et surtout de sa tenue spéciale on ne pouvait pas être caché par la foule.

Et puis il ne comprenait pas le fait de faire un bal, si les gardes ne pouvaient pas participer ! On a le droit à se détendre aussi non ?!

Merde !

Cette idée l'énerva et pour se détendre il attrapa un autre verre d'alcool. Puis en buvant le champagne il croisa son regard vers... Euphrate en train de claquer la tête d'un pauvre homme ! A la vue de la scène, Thony frôla l'étouffement, puis il se mit à pouffer de rire. Le pauvre, on lui a pas dit de ne jamais énervé le Bouc et le Dragon !
Par curiosité, il prit la décision de venir à leur rencontre afin de savoir le pourquoi du comment le pauvre homme avait poussé le vieux à le frapper. Mais d'abord, il déposa le verre avant de les rejoindre. Euphrate était sûrement une "balance" et il serait capable de le rapporter à Varda.

Malin le vieux bouc.

Il s'approcha d'eux et vit le Manteau Blanc présenter un toast de fromage de chèvre pour se faire pardonner de son acte "irrespectueuse" envers lui. A ce moment Thony interrompu les deux hommes en les saluant :

- BoNSoir MoNsieur.

Ensuite avec un grand sourire il se tourna vers "la victime" et lui demanda :

- DiTes-mOi monsiEur. Qu'aveZ vouS bien pU faire poUr pouSSer Eufate à vOus remeTTre dAns le drOit chEmiN ?

En effet, cette soirée s'annonçait amusante.


Dernière édition par Thony Lafnan le Mar 19 Mai - 18:37, édité 1 fois
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Jeu 23 Avr - 16:33
Aya Krom
Aya Krom
18
Corniaud blanc
Je me baladais dans les couloirs, imaginant la prochaine bêtise que je pourrais faire. Embêter mon prince était assez amusant mais plusieurs autres cibles pouvaient se révéler également intéressantes. J'évitais les rares gardes et domestiques tout en planifiant un plan machiavélique dans ma tête. Un doigt tapotant mon menton je saluais plusieurs des personnes qui passaient et adressais de magnifiques grimaces à d'autres. J'avais toujours eu une imagination débordante pour celles-ci.

Les délicieux effluves de nourritures me titillèrent le nez et me tirèrent de mes pensées. Mon ventre vide se rappela à moi et je décidais de l'écouter. J'avais finis par m'habituer à l'abondance de nourriture dans ce palais mais j'étais toujours un peu écœurée de voir les gros nobles se goinfrer alors qu'un grand nombre de personnes mourraient de faim à l'extérieur de nos murs. Le royaume était prospère et beaucoup vivaient très bien mais pas tous. Pour être née parmi les plus pauvres, je connaissais la faim.

J'entrais finalement dans la salle de bal et englobais d'un coup d’œil ce qui s'offrait à ma vue. L'immense table recouverte attira directement ma vue mais avant que je ne puisse m'y diriger je me fis bousculer par une femme à la corpulence disons... conséquente. Elle me jeta un regard noir et commença à grommeler quelque chose à propos de... crevettes ? Il semblait également que quelqu'un avait eu l'audace voir même le courage, de lui faire une remarque sur ladite corpulence. Je ne pus, évidemment, m'empêcher de pouffer et un léger rire m'échappa ce qui me valut directement un regard outré de la part de la femme. Je me redressais le dos bien droit, tentant de reprendre un air sérieux. Sauf que mes lèvres n'étaient pas d'accords. Leur commissures se relevèrent sans que je puissent les contrôler. La femme, d'autant plus estomaquée par mon insolence quitta la salle d'un pas furibond avec un cris de rage ce qui ne manqua pas d'attirer plusieurs regard sur nous.

J'ignorais les paires d'yeux fixées sur moi et, à moitié morte de rire, je me dirigeais vers le buffet. J'attrapais plusieurs beignets au miel et les engloutissais en quelque bouchées avant de chiper des biscuits au fruits directement dans le plat de l'un des nobles debout. Cet imbécile ne m'avait même pas remarqué, trop occupé à admirer le décolletée de son interlocutrice. Je ricanais à la vue de son regard ahuri alors qu'il reportais son attention à son assiette presque vide.

Lorsqu'enfin je remarquais Euphrate je manquais de m'étouffer avec l'un de mes biscuit. Je n'étais sans doute pas sensée m'amuser et j'étais persuadée que, s'il me remarquais manger, je me ferais tirer les oreilles. Il était accompagné par un autre homme et était sans aucun doute en train de lui faire la leçon. Comme je plaignais sa nouvelle victime... Victime que j'appréciais instantanément. Déjà il n'avait pas l'air dans son élément et ensuite, s'il se faisait engueuler par Euphrate, c'était un bon gars, obligé.

Trop curieuse pour mon propre bien, je m'approchais des deux hommes. Je me demandais ce que l'inconnu avait bien pu faire pour s'attirer les foudres du vieux. En me dirigeant vers eux je rajustais mon masque. Celui-ci couvrait la moitié de mon visage, dévoilant clairement la cicatrice qui traversait mon œil. Il était blanc pour changer, et d'une grande simplicité. Je n'aimais pas dépenser de l'argent mais après tout, je participais à un bal maqué alors autant jouer le jeu.

A un moment je remarquais Thony. Il avait eu la même idée que moi et en arrivant je pus entendre sa question. Tout aussi intriguée, je renchéris :

-J'ai moi-même bien envi de savoir quel type de frasque vous avez bien pu commettre.

Je m'attablais juste à côté avec un grand sourire, avant d'attraper un beignet et de m'adresser à Euphrate.

-Bonsoir d'ailleurs !
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Jeu 23 Avr - 19:17
Nathanael Fedrilla
Nathanael Fedrilla
56
Au service des haricots
Nathanael était en train de croquer dans le beignet au miel qu'il avait pris quand le vieil homme qui l'avait accosté lui donna une tape à l'arrière du crâne. Le jeune homme fit un bond sous le coup de la surprise et releva des yeux perdus vers lui. Quoi ?! Qu'est-ce qu'il avait fait, encore ? Il avait juste baissé les yeux sur ses beignets au miel, il ne pouvait pas déjà avoir fait une nouvelle bêtise !

- Mais malheureux ! Ne vous a-t-on jamais appris qu'une femme, ça se complimente ?! On ne dit pas ce genre de choses à une femme, voyons.

Nathanael le dévisagea avec un regard vide, le temps d'analyser les paroles de l'homme. Non, on ne lui avait jamais appris à complimenter une femme. Et quand bien même, il n'avait eu aucune arrière pensée en lui posant cette question ! Il n'y avait vraiment aucune raison de se vexer pourtant ! C'était ces nobles aussi, qui étaient trop susceptibles !

L'homme soupira, et il reprit la parole d'une voix plus calme. Nathanael se détendit et reprit une bouchée de son beignet au miel, en vérifiant tout de même si son interlocuteur ne prévoyait pas de lui administrer une nouvelle claque surprise. Puis, un sorte de tartine apparut dans son champ de vision, posée à plat dans la main de l'homme.

Il baissa les yeux sur ses mains pleines, en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire de tout cela pour prendre le toast qu'on lui tendait quand un deuxième homme arriva à leur niveau, en les saluant. Nathanael n'hésita pas une seule seconde pour tout lui donner :

- Tiens, vous pouvez m'tenir ça que'que secondes, s'il vous plaît ?

Pour revenir vers le fameux toast qu'il prit en essayant de ne pas prendre avec trop d'impatience, de peur de se faire frapper de nouveau. Il pensa malgré tout à remercier avant de l'enfourner dans sa bouche sans plus de cérémonie :

- Merci ! C'très bon !

Et il mâcha soigneusement. Il en avait oublié la question gênante du deuxième arrivant quand une troisième personne - eh bien, quand on était partis, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? - arriva. Une femme, cette fois.

Et qui, ni une ni deux, demanda la même chose. Il ne sut quoi répondre et jeta un regard d'appel à l'aide au vieil homme. Mais comme ce dernier ne semblait pas vraiment disposé à l'aider, il finit sa bouchée, reprit sa nourriture des mains du deuxième et expliqua, en espérant que sa gêne n'était pas trop visible :

- Hum, j'ai just' d'mandé si la graisse t'nait chaud.

Non, vraiment, il ne voyait vraiment pas pourquoi on avait besoin d'en faire tout un plat !
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Dim 17 Mai - 21:35
Euphrate Glithern
Euphrate Glithern
10
Vieux bouc
Euphrate tenta de s'excuser auprès de ce pauvre homme qui venait de se prendre une claque derrière la tête pour son insolence... C'est vrai qu'il n'y était pour rien si ce pauvre homme n'avait aucune manière... Chose étrange d'ailleurs, ne pas avoir de manière et être invité au palais n’était en aucune façon une chose courante. Enfin bref le problème était que quelqu'un venait d'arriver... Thony... Ce point noir sur la cape des manteaux blancs... Qu'est ce qu'il pouvait l’exaspérer !
C’était a croire qu'il avait payer pour être ici ! Même si bien évidement c’était impossible... Varda n'aurait jamais fait ca, ca devait être un caprice du prince voila tout...

Le pire dans tout ca ? C'est qu'Aya le deuxième point noir des manteaux blancs venait d'arriver... Qu'avait il fait pour mériter ces deux la ?! Sérieusement... Un c’était déjà compliquer a supporter mais les deux d'un coup ca faisait beaucoup...

Bonsoir vous deux.

Bien évidement l’accueil fut a la hauteur de son émotion en voyant ses deux comparses manteaux blanc... S'il y avait bien des personnes qu'il aurait voulu éviter c’était bien eux...

Pendant ce temps le fin gourmet était en train de déguster sa nouvelle découverte. Il sembla même fortement apprécier... Mais bon... Vu ses manières il ne devait pas manger genre de choses tous les jours.
Euphrate roule des yeux quand l'homme dévoile sa réponse... Quel idiot vraiment... Mais il reprend bien vite son serieux.

Ce n'est pas tout mais ce brave homme doit profiter de sa soirée... Et vous deux vous avez autre chose a faire il me semble.

Pendant ses paroles il fait signe a tout cet attroupement qui c’était former, des petits cercles de la main un peu a la "circulez circulez".
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Dim 17 Mai - 23:00
Aya Krom
Aya Krom
18
Corniaud blanc
Je mordis avec gourmandise dans le beignet que je tenais en main et pouffais de rire alors que l'homme en face de moi fourrait ses victuailles dans les bras de Thony. J'adressais un sourire goguenard à celui-ci et l'observais se débrouiller avec tout ces beignets et biscuits. Il n'était pas sorti de l'auberge.

J'avais toujours apprécié Thony bien que, parfois, nous nous retrouvions en parfait désaccord sur tel ou tel point. Mais j'aimais bien passer du temps avec lui. Surtout qu'il avait un esprit aussi tordu que le mien lorsqu'il s'agissait de faire des bêtises et d'embêter nos supérieurs. Bon je n'étais pas toujours sur qu'il le faisait exprès mais quand même. Il s'était, lui aussi, vu étiqueté comme "caprice du prince" et c'était une raison de plus de l'apprécier. Bref. Il m'était bien sympathique.

Alors que je déviai mes yeux vers le vieux bouc mes pensées prirent le sens contraire. Son attitude autoritaire (bien que ce soit normal mais que voulez-vous, je suis de mauvaise foi) me hérissait le poil. Ajoutez à ça le fait qu'il me concidère comme de la vermine alors que j'avais déjà prouvé ma loyauté et mes capacités plusieurs fois, et vous obtenez le combo parfait pour vous mettre à dos une Manteau Blanc machiavélique. Oui parce que j'étais machiavélique.

Je portais à nouveau mon regard sur l'inconnu qui dégustait un nouveau met. Chèvre et miel cette fois-ci. Une merveille. J'étais fascinée par la manière dont il mangeait. J'avais découvert en vivant au palais que c'était un passe-temps assez amusant bien qu'un peu... Étrange voir effrayant pour les personnes observées. La manière dont certains nobles mangeaient me dégoutait profondément mais d'autre, comme l'homme en face de moi, prenaient bien le temps de déguster la nourriture. J'avais toujours aimé ça, la nourriture. Un repas réunissait les gens dans un moment de convivialité agréable et quelque chose d'aussi simple pouvait rendre une personne heureuse. C'était, il me semblait, le cas avec la personne en face de moi.

Je m'échappais de ma transe aux paroles dudit homme. Non. Il n'avait pas pus faire ça. Je l'observais, estomaquée, me remémorant cette femme que j'avais croisé en entrant dans la salle. Mon Dieu. Si. Il l'avait fait. Un immense sourire se dessina lentement sur mes lèvres et, si Euphrate n'avait pas été là, j'aurais explosé dans un rire tonitruant. A la place je me pliais en deux, tentant de retenir ce rire du mieux que je le pus. Un faible ricanement m'échappa tout de même avant que je ne l'étouffe d'une main plaquée sur mon visage. Lorsque je fus suffisamment calme pour parler je me redressais, mon sourire toujours présent. En manquant d'éclater à nouveau je déclarais :

- Z'êtes sérieux ? Évidemment qu'z'êtes serieux. En même temps vous avez pas vraiment tort... Bin dites donc. Vous êtes encore mieux que c'que j'pensais

Et à nouveau j'étouffais un grand rire. Non sérieusement. Déjà, il n'était pas dans son élément, sa crevait les yeux. Ensuite il se faisait remonter les bretelles par ce vieux schnok d'Euphrate. Et maintenant il insultait une noble sans en rendre compte ? Ce mec était l'une des meilleures personnes que j'ai jamais rencontré. Et le pire c'était qu'il ne semblait même pas se rendre compte de la bêtise qu'il avait fait. J'étais d'autant plus certaine qu'il n'était rien d'autre qu'un paysans qui s'était retrouvé la par on ne sait quel moyen.

Les paroles du vieux bouc me tirèrent à nouveau de mes pensées et je hossais un sourcil. Cela vallait-t-il le coup que je lui désobéisse ? Le paysans en habit de noble avait bien l'air marrant. Et Euphrate ne l'était pas. L'emmerder par contre... Le prince me pardonnerait bien cette petite frasque non ? Dans tout les cas il n'était pas là pour me voir la faire...
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Lun 18 Mai - 16:20
Thony Lafnan
Thony Lafnan
65
Manteau Blanc tête-brûlée
- Tiens, vous pouvez m'tenir ça que'que secondes, s'il vous plaît ?

Sans vraiment attendre de réponse, l'homme lui donna tous ces beignets et gâteaux. Thony les compta un par un.

Il comptait s'enfiler tout ça ?!

La "victime" d'Euphrate était donc un vrai glouton, un grand amateur de bouffe. De plus, l'individu prit le toast de chèvre au miel si délicatement qu'on aurait dit de l'exagération. On aurait vu qu'il considérait donc la nourriture comme un objet si précieux et rare.

Le frère oublié d'Aya ? Tel est la question...

Aya était presque l'un des seuls Manteaux Blancs avec qui il était complice, il pouvait compter sur elle pour "donner un peu d'ambiance à la commanderie". Même si ses mises aux défis régulières, l'énervait un peu car à chaque fois qu'il acceptait, cela il finissait toujours par prendre cher et parfois plus qu'elle. Bonjour l'injustice ! Mais au moins, ils se comprenaient énormément sur un point : le fait que la Dragonne et le Vieux soient nés avec un balai dans le c*l.

Après avoir reprit tous ces victuailles, il dévoila enfin la raison de la "claque légendaire d'Euphrate" :

- Hum, j'ai just' d'mandé si la graisse t'nait chaud.

Un long silence se suivit...

Non. Il avait pas osé....

Thony se mit à chercher un quelconque mensonge dans son regard et dans ses paroles. Il ne trouva malheureusement rien... Le pire dans tout cela, c'est qu'il ne comprenait pas sa faute.
Au contraire d'Aya, il ne put se retenir son éclat de rire. Mais il voyait que sa réaction devait mettre mal à l'aise l'homme, donc en essayant de se calmer il lui ajouta :

- PardoNNez-moi. Je ne m'aTTendais à ça. Au fiNal, c'était Juste un "comPLIment".

Euphrate toujours là pour casser l'ambiance, leur demanda :

- Ce n'est pas tout mais ce brave homme doit profiter de sa soirée... Et vous deux vous avez autre chose à faire il me semble.

Thony jeta un coup d'oeil vers Aya, elle était très loin d'être prête à l'écouter et donc l'obéir. Cela ne l'impressionna pas du tout. Elle ne connaissait qu'à moitié la définition...lui aussi d'ailleurs. Il répondit souriant :

- VoYons Eufate, nous ne sommES pas de sI grands éléMents perturbateurs. Il se tourna vers l'autre homme. A paRt, si monsieur souHAite notre DépaRt ?

Il finit par dire au Vieux :

- Et pUis, je fAis laRGement coNfiAnce à Milho poUr la proTectiOn dU PriNce.
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
Lun 25 Mai - 11:35
Nathanael Fedrilla
Nathanael Fedrilla
56
Au service des haricots
Sa déclaration les fit rire, même si l'une se retint mieux que l'autre. Mais ... pourquoi ? Non, vraiment, il ne comprenait pas. Il était tellement concentré qu'il ne fit pas attention le moins du monde à l'accueil froid que réserva le plus vieux aux deux autres.

Tous trois étaient vêtus de blanc et portaient une longue cape immaculée. L'hiver, ce devait être le genre de vêtement qui tenait chaud et qu'il aurait aimé avoir ! En tout cas, leurs tenues étaient très belles, bien que plutôt simples comparées à certaines robes qu'il avait vues. Pourtant, un seul de ces boutons dorés devait valoir une fortune.

Par curiosité, il aurait bien aimé savoir combien quelque chose dans ce genre pouvait bien coûter, juste pour se faire une idée et rêver à autre chose qu'à sa vie misérable de pouilleux. Il savait très bien que toute une vie ne suffirait pas à le rendre digne d'une si belle tenue. Déjà, celle qu'il portait ne lui allait clairement pas. Mais on l'avait forcé, très logiquement d'ailleurs puisque ses loques habituelles n'auraient décemment pas étaient de mise.

Sous les regards estomaqués qui se posaient sur lui, pourtant, il revint au présent. Et leurs dictons à tous deux le rassurèrent un peu. Si même certaines personnes importantes du royaume parlaient comme eux, alors ce n'était pas si grave que cela, s'il avalait la moitié des syllabes, pas vrai ? Il osa un timide sourire, déjà un peu plus à l'aise. Cela ne changeait rien au fait que parmi tous ces nobles guindés, il devait faire tâche mais au moins, il se sentait moins seul.

Il avait repris un beignet au miel pour se remettre des derniers évènements quand la diction très hasardeuse du second homme le coupa. Est-ce qu'il souhaitait qu'ils partent ? Il n'en savait trop rien. Ils lui avaient l'air plutôt sympathiques tout de même, et sans doute moins exigeants sur l'étiquette que les autres invités. Un avantage non négligeable quand on s'appelle Nathanael et qu'on ne comprenait pas un broc d'un discours compliqué.

Plus détendu, il en oublia même de s'appliquer et bien que déjà pas très reluisant, son language en devint presque incompréhensible.

- P'quoi j's't'rais vot'part, j'uis pas v'r'ment ben p'acé pou' d'ner d'ord' 'lors...

Quand il se rendit compte des regards ahuris sur lui, il secoua la tête et reprit plus doucement, en articulant chaque mot pour être bien sûr de le dire correctement :

- Je veux dire ... - il fit une pause pour réfléchir à la suite de la phrase et reprit, toujours avec beaucoup d'application : bien sûr, vous pouvez rester.

On aurait presque dit un enfant qui apprenait à parler correctement. Mais Nathanael était né dans la rue, il n'avait jamais rien connu d'autre et personne n'avait été là pour le reprendre sur sa prononciation pour le moins discutable.

Et soudain.

Du coin de l'oeil, il le vit. Il devait y aller et prendre congés de ses interlocuteurs. Immédiatement. Il se tourna vers eux et déclara en fourrant les biscuits dans ses poches et en attrapant un toast chèvre-miel en passant :

- J'uis d'solé, j'dois y aller. Bonn' soirée m'sieurs-dam' !
Re: 19h20 - Le ridicule ne tue pas, a-t-on dit.
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