Masqué
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18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Mer 8 Avr - 12:47
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
Cela faisait environ un petit quart d'heure que Jildazig avait passé les gardes. Ceux-ci n'avaient pas jugé bon de lui confisquer tant sa précieuse canne que son réconfortant chapelet en perles d'argiles qu'il avait acquis lors de l'un de ces voyages, il y avait de celà des années auparavant. Difficile de croire même pour lui qu'il s'agissait d'une seule même vie tant celle-ci était pleines d'aventures et de rencontres. Il avait parcourut Lioffel de long en large mais pas seulement, car il s'était rapidement trouvé spirituellement enfermé et avait décidé de traverser chacune des frontières : Birla et ses entendues enneigées, le voisin littoral Monosen, les steppes de l'Est et ses clans guerriers, le sud aride et ses nomades à la peau de charbon. Il avait rencontré chacun de ces peuples si différents et pourtant si semblables. L'herbe était-elle plus verte ailleurs ? Pour qui était daltonien, elle était grise partout. Pour Jil était verte partout. De différentes teintes, de différentes formes et c'était cette richesse qui lui plaisait tant.
Et puis à nouveau, il s'était senti à l'étroit et avait décidé de prendre le bateau pour Nallyp. Grossière erreur ! La mer ne le lui avait pas bien rendu et il avait passé des jours entiers à vomir ses tripes par dessus bord. La mer avait eu raison de sa soif de connaissance. Tant pis pour les autres continents, il décida qu'il resterait désormais sur la terre ferme.

Jil avait traversé la cohue de danseurs déguisés pour l'occasion pour aller s'asseoir le long de l'un des buffets sur une petite chaise dorée prévue à cet effet. Les deux mains appuyées sur sa fidèle canne, il scrutait les environs de son masque -maison- de sage hibou.

Un épais brouillard voilait sa vision et effaçait formes et couleurs devant lui. C'était comme être face à une perpétuelle peinture à l'huile. Sous ses yeux, les multiples couleurs dansaient, tourbillonnaient dans un spectacle quasi magique.

Ah quel plaisir! Loin de maudire son handicap, il avait appris à l'apprécier, à le voir comme une aventure. Et ce n'était certainement pas cela qui allait gâcher le premier et dernier bal de toute sa vie!

Ses doigts noueux pianotaient au rythme de la mélodie sur le pommeau rustique de sa canne tout autant marqué par les années. Un serviteur de passage lui proposa un rafraîchissement qu'il s'empressa d'accepter.

- Je vous remercie mon brave. Quelle fête! Et ce n'est que le début! le remercia-t-il jovialement.

Il porta la coupe de pétillant à ses lèvres. Il avait à son actif un nombre incalculable d'expériences gastronomiques qui aurait sans doute retourné l'estomac de la plupart de ces nobles dames. Mais du pétillant, ça, il n'en avait jamais goûté.

Un pur délice et ce côté si ludique des bulles! Il porta son verre aussi près que possible afin de regarder les bulles s'envoler comme autant de petites lucioles. Ah ça non, il ne regrettait nullement sa décision !  La nuit commençait tout juste et il trépignait intérieurement comme un petit enfant la veille de son anniversaire.

Son masque:
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Ven 10 Avr - 0:07
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Le garde mit du temps à inscrire le nom de la jeune fille, ce qui la poussa à s’interroger sur ses pensées. Puis il lui fit de petites tapes à espace régulier des pieds jusqu’aux épaules. Ainsi, la baronne put constater la grosseur de ses mains. Même si ce n’était pas agréable, elle s’attendait à pire. Après tout, ces tapes ne lui faisaient aucun mal.
Bien sûr, il ne trouva rien en la touchant. Par contre, son regard s’attarda sur sa coiffure. Il avait dû remarquer le pique à cheveux. Il lui demanda de lui tendre son accessoire de coiffure. Avec un peu d’appréhension, elle lui obéit sans un mot, détachant ainsi ses cheveux bruns et ondulés. Le soulignage de son nom acheva de l’effrayer, bien qu'elle voulut garder contenance. Cependant, il ne semblait pas la suspecter de dangerosité. Juste, il faisait son travail. Ce petit détail lui faisait un peu de bien.
Puis, il lui souhaita de bien s’amuser au bal et de rester prudente avant de toussoter légèrement.
- Tous les hommes n'ont pas toujours d'honnêtes intentions… l’avertit-il à voix basse.
Ce n’était pas la première fois qu’elle entendait cet avertissement. En effet, sa grand-mère lui avait fait promettre de rester prudente. Toutefois, elle ne s’attendait pas à l’entendre de nouveau de la bouche du garde.
- Je vous remercie de m’en prévenir, monsieur, lui murmura-t-elle. J’essaierai de rester prudente.
Avec un petit sourire, Emmanuelle quitta le garde et entra dans la salle de bal. Des tas de gens se parlaient entre eux de choses et d’autres. Ne sachant comment les aborder, elle se sentait seule et perdue. Au moins, son ventre lui indiqua la marche à suivre.
L'adolescente se dirigea vers le buffet, accepta un rafraîchissement proposé par un serviteur et prit un beignet au miel. Un bon nombre de convives piochaient aussi dans la nourriture. Toutefois, elle n'eut personne avec qui parler, jusqu’à ce qu’elle aperçut un vieil homme avec une canne.
Rien que son âge le distinguait des autres invités, la plupart étant bien plus jeunes que lui. De plus, il arborait un magnifique masque avec des plumes blanches et un peu brunes. Enfin, il semblait aussi seul qu'elle. Alors elle recouvrit vite sa bonne humeur et s’approcha un peu de lui en souriant.
- Bonsoir, monsieur. Vous portez un beau masque. Ces plumes, seraient-ils des plumes de hibou ?
Soudain, elle aperçut son collier, ce qui accentua sa curiosité.
- Des perles d’argiles ! Elles sont si belles ! Comment avez-vous eu ce collier ? L'avez-vous acheté ou fabriqué ? A moins qu'on vous l'ait offert ?


Dernière édition par Emmanuelle de l'Occitane le Ven 10 Avr - 14:43, édité 1 fois
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Ven 10 Avr - 10:00
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
De loin, il observait la foule de danseur. Il devait sans doute paraitre perdue dans ses pensées ou assoupies. Cela faisait plusieurs minutes qu'il était parfaitement immobile. Il avait bien entendu repéré le Prince qui se trouve non loin en compagnie de celui qui devait être son garde. Tous deux avaient beaux être masqués et habillés pour l'occasion, cela ne suffisait pas à les faire passer inaperçu.

Quelle terrible épreuve que celle qui attend ce jeune homme. songea le vieillard plein d'empathie.

- Bonsoir, monsieur. Vous portez un beau masque. Ces plumes, seraient-ils des plumes de hibou ?
Une douce voix féminine, pleine de jeunesse venait de le tirer de son observation. Il se tourna vers l'origine de la mélopée et découvrit une jeune fille.

Elle portait une robe bleue nuit et un masque plein de légereté. Il lui sourit avec bienveillance.

- Je vous souhaite le bon soir Mademoiselle. Je vous remercie. Cela me fait chaud au coeur.

Il se pencha vers elle et lui poursuivit sous le ton de la confidence, riant légèrement:
C'est une création personnelle.

Il se reprit sa position initial et son air mi-sérieux mi-amusé
-Mais je dois vous avouer qu'il ne s'agit là que de plumes d'oiseaux bien communs de nos forêts. Quelques faisans, geais et autres palombes. J'espère que vous n'êtes pas déçue.

Elle lui posa alors une question sur son chapelet. Il s'empressa de porter sa main au collier et fit rouler quelques perles entre ses doigts, ce qui lui apporta un bien fou.
- En effet, il s'agit de perles d'argiles. Mais celui-ci je ne l'ai pas fait. Je l'ai reçu en cadeau, d'un clan du Sud lors de l'un de mes voyages. Outre son côté esthétique, il m'apporte un réconfort certain et m'aide à garder foi en l'avenir.

Son sourire ne le quittait pas et il resserra ses doigts autour de son pommeau. Alors qu'il poursuivait.

- Et vous Mademoiselle avez-vous voyagé?

Il sembla scruter les alentours avant de demander à nouveau:
- Vous êtes venue seule ce soir? J'imagine que c'est là votre tout premier bal n'est-ce pas?
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Ven 10 Avr - 18:17
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Il lui sourit avec bienveillance et le remercia pour ce compliment. Il se pencha vers elle et lui confia dans un petit rire avoir lui-même fait ce masque avant de reprendre sa position initiale et son air mi-sérieux mi-amusé. Il s’avérait qu’il n’avait pas utilisé des plumes de hibou mais celles de faisans, de geais et d’autres palombes. Donc, des oiseaux communs au royaume de Lioffel. Il espérait que cette nouvelle ne la décevait pas.
- Non, au contraire ! Tant que le masque est beau, peu importe d’où viennent les plumes ! Est-ce vous qui les aviez chassés ou un autre ?
Si c’était lui qui avait chassé ces oiseaux, le masque devait donc dater d’un certain temps. Ce qui le rendait encore plus fascinant. Elle se demandait quel âge il avait, bien qu’elle n’osait le demander, et elle sentait qu’il avait vécu beaucoup de choses. Cela semblait se confirmer lorsqu’il expliqua avoir reçu le chapelet en cadeau de la part d’un clan du sud lors d’un de ses voyages, tout en faisant rouler quelques perles d’argiles dans ses doigts, avant de lui demander si elle avait déjà voyagé.
- Jamais, monsieur. En tout cas, pas hors du pays. Par contre, mon père est déjà allé dans l’Empire Birlais, pour la guerre.
A l’évocation de son père, on pouvait discerner une lueur de tristesse dans ses yeux. Cependant, elle essaya d’en détourner l’attention en ramenant la conversation vers le vieil inconnu avec un sourire.
- Vous avez donc beaucoup voyagé ! Est-ce pour le travail ou par pur loisir ? J’espère que vous aviez bien voyagé au sud ! Êtes-vous allé dans d’autres pays ?
Elle porta le rafraîchissement aux lèvres. Elle aimait bien ce goût fruité et un peu acide ainsi que les bulles lui chatouillant la langue. Puis le voyageur l’interrogea sur sa présence au bal. Plus précisément, si elle était venue seule et s’il s’agissait de son tout premier bal.
- Oui, je suis venue seule. Ma grand-mère devait m’accompagner mais elle a des rhumatismes. Je suis sûre qu’elle aurait bien aimé discuter avec vous. Et oui, c’est mon premier bal. Cela me fait un peu drôle, j’espère bien en profiter. Et vous ? Vous êtes venu seul, vous aussi ? Et est-ce que vous vous êtes déjà rendu à d’autres bals ?
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Ven 10 Avr - 19:52
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
Un vrai petit rayon de soleil que cette petite pleine de sa candeur encore toute enfantine. Jildazig aimait passer du temps auprès de la jeunesse cela lui faisait oublier le temps d'un instant les années qui s'étaient accumulées, toujours trop vite à son goût.

- J'en ai chassé certaines, les blanches palombes par exemple. Et ramassés d'autres, comme les geais. Ce serait bien cruelle que de tuer ce petit animal, trop petit pour être mangé n'est-ce pas?

Ses yeux, arqués en croissant de lune, souriés autant que ses les lèvres fines. Il décela la tristesse dans sa voix chevrotante lorsqu'elle évoqua Birla. Cette guerre avait fait tant de victimes et pour quelles raisons? Se souvenait-on même des raisons qui l'avait déclenché? Jil faisait partie des personnes de plus en plus rares à avoir connu le temps de la paix alors qu'il était enfant. Tout cela paraissait si lointain désormais. Il acquiesça lentement de la tête pour toute réponse, il se refusait à évoquer des souvenirs douloureux. Après tout ce soir était jour de fête et non de deuil?
- Oh oui! Si vous saviez Mademoiselle ! J'ai fait le tour de notre continent et même plus encore! Je suis allée à Nallyp! Mais je me suis trouvée si mal à bord d'un navire que je n'eus d'autres choix par la suite que de ne me cantonner à notre continent.

C'était son plus grand regret. Il aurait voulu faire le tour de monde. Visiter Vadnao, la mer des carnassiers et tant d'autres contrées... Mais prendre la mer s'était avérée une épreuve insurmontable pour l'infatigable voyageur.

- Je ne suis qu'un humble conteur vagabond épris de paix et de liberté. Je ne pense pas que l'on puisse qualifier cela de "travail". C'est ainsi que je vis ma vie. Sans attache, sans savoir où mes pas me porteront. J'irais aussi loin que ma fidèle canne me portera.

Il la tapota comme s'il avait s'agit d'un animal domestique. Ce sourire ne pouvait pas le quitter. Il était heureux. Il était comme habité par une félicité perpétuelle.
- C'est mon premier bal ici! Et mon dernier!

Il ricana comme un jeune premier avant de prendre un petit beignet tout en lui demandant:

- Dites-moi jeune demoiselle, quels sont vos rêves les plus chers?
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Sam 11 Avr - 14:59
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Il avait fait le tour de l’île et s’était aussi rendu à Nallyp ? Elle voudrait tant l’entendre raconter ses voyages ! Malheureusement, le mal de mer l’avait dissuadé de sortir du continent, bien qu’il aurait aimé faire le tour du monde. Il semblait le regretter.
- Ah oui, le mal de mer ! J’ai cru comprendre qu’on ne supporte pas toujours les tangages du bateau. Un peu comme quand on a envie de vomir dans le carrosse. C’était mon cas, petite, mais ça m’est passé. En tout cas, c’est dommage ! J’espère que vous avez bien visité Nallyp malgré cela.
Il disait aussi être un conteur vagabond épris de paix et de liberté. Il vivait sa vie sans attache, sans savoir où ses pas le porteront. Cette vie avait de quoi faire rêver. Toutefois, la jeune fille n’était pas certaine de bien pouvoir la vivre. Elle ne saurait laisser sa grand-mère et son petit frère derrière elle.
- Vous êtes conteur ? Vous racontez donc de belles histoires ? Pouvez-vous m’en raconter une, s’il vous plaît ? J’espère pouvoir m’en rappeler à mon retour !
Elle rit lorsqu’il la tapota. Plus elle discutait avec lui, plus la joie l’envahissait. Elle aimerait tant apprendre à mieux connaître le vieil homme.
- Votre premier et dernier bal ici ? J'espère que vous en profiterez bien, alors !
Une question lui vînt alors en tête.
- Pourquoi êtes-vous invité, monsieur ? Ne le prenez pas mal, mais la plupart des invités sont nobles, sinon riches. Peut-être est-ce votre cas ? Je ne pensais pas que les vagabonds pouvaient être nobles ou riches, mais pourquoi pas. A moins que vous soyez un membre du peuple et vouliez parler au roi, mais on ne dirait pas que vous êtes venu avec cet objectif. Si c’est le cas, rassurez-vous, je ne vais pas m’éloigner de vous.
Après avoir ricané et pris un petit beignet, il la questionna sur ses plus chers rêves. Emmanuelle réfléchit à cette question un peu compliquée. Elle reconnaissait avoir de profonds souhaits mais n’était pas certaine de pouvoir les réaliser. Ils étaient aussi liés aux sujets tristes. Finalement, elle décida de se confier.
- J’aimerais bien être soldate, comme mon père, mais ma grand-mère m’a refusé les cours d’escrime. Elle m’a aussi interdit la chasse. Pour elle, une noble dame ne devrait pas s’adonner à de tels activités. Mes expériences d’escrime se limitent donc aux faux combats avec un bâton ou une épée en bois avec mon frère Guillaume. A défaut de savoir me battre, j’espère au moins être aussi courageuse, honorable et loyale que les soldats. Aussi, je sais que c’est contradictoire avec ce que je viens de dire, mais je veux que cette guerre avec Birla cesse. Elle avait fait tant de dégâts des deux côtés de la frontière. J’en connais quelques uns et je n’ose pas imaginer les autres. Nos deux pays pourraient trouver un terrain d’entente.
Les yeux larmoyants, elle chercha ses connaissances sur la guerre.
- Je sais qu’elle a débuté après la mort mystérieuse du roi Adhram. On accusait les Birlais de l’avoir assassiné, sans même savoir si c’était vrai. Je sais aussi qu’à l’an 36, un hiver rude causait la famine dans toute l’île. Birla était la plus touchée et avait demandé de l’aide au Royaume de Lioffel, pour ensuite obtenir le refus du roi Adhram. Cette guerre n’aurait sûrement pas lieu s’il n’avait pas violé les conditions d’Unification. Pourquoi il l’a fait ?
Pour se remonter le moral, Emmanuelle prit un macaron aux fraises et en croqua un morceau.
- Ne vous excusez pas pour cette tristesse, monsieur. Vous ne pouviez pas savoir et c’est moi qui ai décidé d’en parler. (elle sourit) Je ne pensais pas que cela me ferait tant de bien.
Elle en croqua un autre morceau.
- Et vous, quels sont vos rêves les plus chers ? Est-ce qu’ils ont été réalisés ? Ah oui, j'ai oublié de vous le demander ! Comment vous appelez-vous ?
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Dim 12 Avr - 13:20
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
La jeune fille était une vraie pipelette, un petit moulin à paroles tournoyant joyeusement. Jil souriait et riait à ses propos. Il en oublia temporairement le bal, la musique, la foule de danseurs qui valsaient sur le parquet sous d'immenses lustres de cristal.

– Une histoire ? Hmmm… voyons voir jeune demoiselle… Le plus dur n'est pas tant de la conter que de trouver celle appropriée à son auditoire…

Il leva alors l’index, un sourire pétillant aux lèvres :

– Et si nous partagions ensemble un petit conte de Nallyp ?
Il marqua une pause et poursuivit sans réellement attendre de réponse. Il ferma les yeux pensif et entama son récit.

– Dans des temps ancestraux, régnait sur la forêt de Nallyp, une meute de loups. Le chef loup, voyez-vous, était particulièrement grand, fort avec d'immenses dents. Il mima en parallèle l’immensité de ce loup bien peu commun. Il avait offert à la meute la richesse d'un territoire inégalable. Plus le temps passait, plus ce grand loup devenait fort et prétentieux.

Ses yeux quittèrent la jeune noble et se perdirent dans le ballet incessant de robes. Il prit un ton dramatique et relata la suite de l'histoire.

Il ne se rendit pas compte, que tous les autres animaux fuyaient la forêt, tant ceux-ci le craignaient. Un jour arriva où les loups n'eurent plus que de baies à manger. Du hauts de leur branche, les oiseaux ricanaient, bien à l'abri. Le ventre creux, la faim les tenaillait. Sa voix se fit plus théâtrale Oh bien sûr, ils commencèrent à manifester leur mécontentement mais sans le moindre succès : ceux qui essayèrent finirent éventrés.

Il insista sur ce terme et laissa planer un instant la tension dramatique.

Et le Grand Loup riait de plus belle ne voyant guère arriver la faim se profiler. C’était désormais d'un ton quasi amusé qu’il reprit son récit Il décida même de s'amuser un peu et défia celui qui le souhaiterait à prendre sa place. Personne n'osait plus lever la main sur lui et tous avaient biiien trop faim pour bouger, lorsqu'une petite voix se fit entendre : c'était là, le loup à trois pattes. Lefrêle loup infirme ne récolta que des grognements et des coups de dents de ses congénères. Il s'approcha encore et encore, jusqu'à défier le grand loup.

A nouveau, il laissa planer un instant de tension.

Malheureusement lui aussi se fit battre. Encore plus rapidement que tous les autres. Certains se moquèrent de cet inutile petit loup. D'autres se félicitèrent de son échec cuisant mais tous étaient bien trop occupés pour s'apercevoir que le Grand Loup était de plus en plus mal. Aucun des deux ne vit le petit jour: le petit loup infirme avait bien pris soin de se rouler dans des baies empoisonnées avant son combat...

Il conclut ainsi sur le destin tragique de l'animal avant de planter ses yeux voilés par la cataracte dans ceux de son auditrice.

- Mais l’histoire n’est pas totalement terminée car le bruit de la disparition du grand loup se répandit et rapidement les animaux réapparurent dans les bois rétablissant ainsi l'équilibre oublié.

Lui laissa le temps de réfléchir et éventuellement de commenter si elle le souhaitait avant d'ajouter, amusé et sur un ton de confidence :

- En fait j’ai modifié la fin !  Normalement tous les loups meurent de faim et c’est l’objet de ce conte qui explique pourquoi l'on ne trouve que des oiseaux à Nallyp et aucun animal à quatre pattes

Il ria tout seul, fier qu’il était de sa trouvaille avant que la discussion ne reprenne son cours. Il acquiesça de la tête, attentif à chacune de ses paroles.

– Personne ne devrait rêver de porter une épée se contenta-t-il de répondre.

- Mes rêves… il resta un instant songeur, - J'aimerai beaucoup assister à un nouveau couronnement mais je doute que ce soit possible ! Tant pis ! Quant à mon nom… Et bien, je m’appelle Jildazig de Farheg, à votre service, Ma Demoiselle.

Il entendit alors le teintement caractéristiques d'un amoncellement de bijoux d'or fin. Un son bien familier à ses oreilles qu’il n’avait guère entendu depuis bien trois années.

- Ah ! Je crois que l’exotisme vient sonner à notre porte, jeune fille !

Son grand sourire ne le quittait pas. Il était sûr et certain que c’était elle et il allait bientôt en avoir le cœur net.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Dim 12 Avr - 19:34
Beluma Werg
Beluma Werg
21
La Vipère du Sud
Beluma s'approche du vieil homme et de la jeune fille. Elle a mis quelque minute a le reconnaître le vieux voyageur qui leurs a si souvent rendu visite (en même temps pas facile de savoir qui est qui quand tout le monde est masqué).
Ses gardes du corps l’accompagne bien évidement c'est leurs rôle après tout. Beluma arrive face au barbu.

[Beluma] -Vieux Jil. Je suis heureuse de voir un visage connu .

Dit elle en lui souriant avant de se penché et posé son front contre celui de Jildazig en signe de profond respect.

Katashis lui sourit elle aussi et lui fait un signe pour le saluer, Ourahya et Isaquet le salut elles aussi. Sereaka elle reste impassible, même si un léger sourire c'est furtivement dessiner sur ses lèvres.

[Beluma] -Cela fait plusieurs lunes que nous ne t'avions pas vu. Et je ne m'attendais pas a te voir ici.

Puis Beluma remarque la jeune fille. Elle l'avais vu mais n'y avais pas trop porter d'attention a cette derniére trop heureuse de revoir le vieux voyageur.

[Beluma] -Excusé mon impolitesse mademoiselle je ne voulais pas étre impolie. Beluma Werg du clan Werg.

Puis sans faire attention elle lui tend la mains pour la saluer a la manière des sudiste, c'est a dite en se tenant mutuellement l'avant bras. Sereaka se racle la gorge et Beluma se rend compte de son erreur (maudit politesse Lioffeloise) et elle retire son bras et effectue une révérence Liofféloise parfaite (merci les cours ennuyeux de diplomatie).
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Lun 13 Avr - 16:41
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Si vous voulez un peu de musique:

Le vieux malvoyant lui raconta alors un conte de Nallyp avec des loups. Le Grand Loup était un bon chef de meute au début mais il devenait prétentieux au fil du temps. Par son caractère, il effrayait les autres animaux qui le fuyaient. Ainsi, les autres loups n’eurent que des baies mais le Grand Loup éventrait ceux qui manifestaient leur mécontentement. Inconscient de la famine, le Grand Loup défia celui qui souhaiterait prendre sa place. Personne ne se manifestait, sauf un loup à trois pattes sous les grognements des autres. Le loup infirme perdit la bataille et la vie mais il s’était roulé dans des baies empoisonnés avant, donc le Grand Loup ne vit plus le jour non plus. Alors, les autres animaux revinrent dans les bois et rétablirent l’équilibre.
- Quel beau conte vous venez de me raconter ! Je me demande pourquoi le Grand Loup était inconscient de la famine, vu qu’il devait aussi manger.
Puis elle apprit qu’il avait modifié la fin. A l’origine, tous les loups meurent de faim. Ce conte devait expliquer pourquoi on ne trouve que des oiseaux à Nallyp.
- Je vois. Je préfère votre fin, monsieur. Moi aussi, il m’arrive d’écrire des histoires mais je ne suis pas sûre d’être aussi douée.


« Personne ne devrait rêver de porter une épée » Cette phrase la laissa confuse. Elle le voyait l’écouter attentivement, pourtant il revint juste sur son souhait de devenir soldate. Cependant, il n’avait probablement pas tort. Porter une épée impliquait de se blesser mutuellement, voire de s’entretuer. Elle ne savait que penser. Le simple fait que son père était un fort et vaillant soldat rendait sa fille fière de lui et la donnait envie de le suivre. Cependant, serait-ce une si bonne voie ? Parfois, ce qu’elle entendait sur la guerre lui semblait étrange. Par exemple, beaucoup souhaitaient la paix tant que le Royaume de Lioffel en sorte vainqueur. N’y aurait-il donc aucune paix sans gagnant ni perdant après une guerre ? Cela se comprenait pour un simple jeu mais pas pour des populations adverses se donnant la mort.
Son rêve à lui était d’assister à un nouveau couronnement mais il ne croyait pas que ce serait possible aussi. Effectivement, le roi Lioffel XX n’était pas prêt à mourir de si tôt alors que son interlocuteur était bien âgé. Certes, des conjurés veulent sa mort mais il pourrait… Non, n’y pense pas ! En tout cas, le vieil homme ne le portait pas dans son cœur. De son côté, Emmanuelle ne savait qu’en penser.
Certes, il avait anobli son père pour avoir sauvé de la mort un commandant de l’armée lors de l’offensive surprise à Birla à l’an 60 – à l’heure actuelle ce commandant devait être retraité ou mort, mais cela n’empêchait pas la jeune fille de souhaiter la paix avec l’Empire. Clairement, le roi souhaitait poursuivre cette guerre. De plus, l’anoblissement de sa famille paternelle l’avait sortie de la pauvreté mais d’autres peinaient encore à vivre voire vivaient dans les rues. Cela sonnait comme s’il fallait un certain mérite pour surmonter ces problèmes. A la pensée de cette injustice, une pointe de culpabilité s’installa en elle.
- Monsieur… Serait-ce égoïste de vouloir profiter d’un bal si on sait que d’autres vivent encore dans la misère ?
Puis il se présenta sous le nom de Jildazig de Farheg.
- Enchantée, Jil…
- Ah ! Je crois que l’exotisme vient sonner à notre porte, jeune fille !
Le vieux Jil semblait en effet avoir entendu quelque chose. Elle entendait l’orchestre sur laquelle dansaient plusieurs convives ainsi que des bribes de vois et des tintements de bijoux. Le bruit de la nourriture, aussi, mais un peu faible en ce milieu. Il avait dû entendre un son familier à ses oreilles.
En effet, cinq femmes à la peau brune portant un masque plaqué or, s’approchaient d’eux. Quatre d’entre elles portaient une armure aussi dorée que leur masque. D’abord, Emmanuelle regarda avec effroi la plus grande et balèze. Elle constata ensuite que la géante ne lui voulait aucun mal, ce qui calma ses peurs. Les quatre autres lui semblaient alors minuscules en comparaison malgré leur taille plus grande que celle de la jeune fille, surtout la plus petite en armure. Leur couleur de peau semblait indiquer leurs origines sudistes. Emmanuelle avait déjà vu des lioffelois à la peau brune dont les origines sudistes devaient remonter à un bon bout de temps, mais d’après la phrase du vieil homme et les armures, elles devaient être bel et bien sudistes. D’ailleurs, elle croyait que les sudistes en avaient une bonne réserve sous leurs terres. Ce qu’elle voyait semblait le confirmer.
Puis, la jeune noble prêta ensuite attention à la seule vêtue de bijoux en or et d’une robe. Sa grand-mère lui avait déjà parlé de la séduction que pouvaient exercer plusieurs femmes en montrant notamment leur poitrine, mais jamais elle ne se serait imaginée pouvoir observer et détailler le corps d’une femme à travers un tissu noir fin. Elle supposait aussi qu’un tissu plus épais pourrait être difficile à porter dans les temps chauds, bien que l’armure de ses gardes devait réchauffer aussi. Aussi, elle ne reconnaissait guère ses bijoux, ils devaient aussi venir des contrées du sud. Vêtue ainsi, elle pouvait paraître plus vulnérable que ses gardes. Pourtant, Emmanuelle avait l’impression du contraire.
Cette dernière salua Jil avec un sourire avant de se pencher et de poser son front contre le sien. La géante, la plus « petite » et une autre lui sourirent aussi et le saluèrent d’un geste. La restante se montrait impassible même si on pouvait apercevoir son sourire furtif. Celle vêtue d’une robe s’excusa ensuite de ne pas avoir prêté attention à la jeune fille plus tôt et se présenta en tant que Beluma Werg, du clan Werg. Puis, elle lui tendit la main, ce qui rendit Emmanuelle perplexe. La plus impassible des gardes se racla la gorge, alors Beluma retira son bras et lui fit une révérence lioffeloise, à laquelle la jeune fille répondit de même.
- Enchantée, madame Werg, je suis Emmanuelle de l’Occitane. Mais vous pouvez m'appeler Emma si vous le voulez.
Elle avait tant de questions à lui poser sur la manière sudiste de saluer mais elle se retint, craignant d’embarrasser davantage ses interlocutrices. A la place, elle voulut les rassurer avec un sourire :
- Ne vous en faites pas pour l’étiquette lioffeloise avec moi, je ne suis pas très à cheval là-dessus.
Surtout après les erreurs de sa grand-mère. En effet, elle n’était pas née noble et on apprenait mieux l’étiquette dès le plus jeune âge. Elle avait pu l’apprendre au fil du temps après l’être devenue mais commettait encore des maladresses. De son côté, Emmanuelle l’avait apprise grâce aux précepteurs engagés par ses parents puis sa grand-mère et manifestait moins de difficultés que cette dernière. Si elle l’avait accompagnée, la jeune fille devrait alors un peu l’aider bien se comporter auprès des nobles, ce qui paraîtrait étrange surtout pour des yeux scrutins et médisants. Toutefois, les difficultés de Beluma différaient de par ses origines. La jeune fille ne savait si on se montrait indulgent envers les étrangers ou non.
- Donc, est-ce vous qui avez offert à Jildazig ce chapelet de belles perles d’argiles ?


Dernière édition par Emmanuelle de l'Occitane le Mar 14 Avr - 20:24, édité 1 fois
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Lun 13 Avr - 20:04
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
Le conte avait eu son petit effet et Jil en était ravi. Il avait toujours la morale de cette histoire. D'une façon générale, il aimait les contes pour leurs multiples niveau des lectures. On  ne savait jamais trop dire si l'auteur l'avait écrit avec ou sans arrières pensées et c'était cela, plus que tout autre chose qui rendait l'expérience unique. Il aurait été curieux de savoir ce que la jeune fille en avait compris et déduit mais la conversation dévia aussi rapidement qu'une bourrasque sur un tout autre sujet. Et une question, justement pleine de morale fit son apparition, ce qui ne manquait jamais de faire réfléchir le vieil homme.
- Et bien tout dépend du but de ce bal, j'imagine. Être égoïste un temps, ne pourrait-il pas servir pour un bien commun?

Il la laissa méditer cette phrase car son oreille fut attirer par le tintement de l'or. Et un petit groupe de femmes étincelantes fit une remarquable apparition.
Jildazig se leva de sa chaise s'appuyant avec force sur sa canne lui arrachant un éclat de douleur dans le bas du dos.
Ne valait-il pas mieux mourir avant d'accumuler les problèmes? Qui plus est lorsqu'on avait vécu une vie sans intérêt... C'était le genre de questions qui hantaient le vieil homme en temps normal mais fort heureusement, l'arrivée de l'héritière d'un clan sudiste, occupa ses pensées ailleurs :

- Beluma! Ça alors! C'est un tel plaisir de te revoir
Il lâcha un temps sa canne qui heurta sa poitrine alors qu'il saisissait vigoureusement les avant-bras de l'étrangère.

Il inclina alors la tête afin de saluer ses gardes d'un grand sourire.

- Mesdames! chacune d'entre elles était égales à elle même. Mais toutes partageaient visiblement le plaisir de l'impromptue rencontre ce qui lui fit chaud au cœur.
Il reporta son attention sur Beluma

- Tu n'as pas changé pour un sou, Beluma. Toujours aussi terriblement belle! Tu rendrais le soleil jaloux, tu sais? lui répondit-il en riant

- Je suis désolé, j'étais dans l'Est et l'invitation est arrivé j'ai du avorter mon voyage.

Beluma remarqua alors la petite Emmanuelle qui toujours aussi curieuse le questionna à propos de son chapelet.

- Non Pas tour à fait Mademoiselle, il s'agit d'un autre clan que celui de Beluma. Le clan Yod. Bien plus petit en taille.

Il fit rouler machinalement les perles entre ses doigts.

- Je suis tellement heureux de te revoir!.Mais j'imagine que tu n'as pas fait tout ce trajet pour manger des petits fours et exposer ta sublime silhouette parée de tes atours.

Comme pour illustrer ses propos, un serviteur arriva proposant tant à boire qu'à manger à chacun d'entre eux. Jil opta pour un petit toast de chèvre au miel. Son péché mignon.Qu'elle délice. Je me jèterai dans la gueule du Grand Loup pour pouvoir manger, je crois bien!
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Mar 14 Avr - 16:17
Beluma Werg
Beluma Werg
21
La Vipère du Sud
La jeune fille est charmante et n'est pas trop strict avec l'étiquette, Beluma ne le montre pas mais cela la soulage, elle avais bien remarquer les autres femmes qui pouffe derrière leurs éventail dés qu'elle fait la moindre erreurs, ce bal est un ramassis de vipère profitant de la moindre faille pour mordre. Elle leurs aurais bien expliquer ça façons de voire les choses mais cela est totalement impossible dans l'état, diplomatie oblige, donc elle continue a sourire.

Le vieux Jil quand a lui ne taris pas d’éloge sur le beauté de Beluma ce qui la fait sourire, elle sais qu'elle est belle et c'est loin d’être le premier homme a la complimenté, mais de la part de Jil cela l'amuse il a toujours était un virtuose des mots.

[Beluma] -Quel dommage que tu sois si vieux Jil je serais presque tombé amoureuse.

Dit elle d'un air faussement attrister. Par contre sa tristesse fut bien réelle quand la petite parle du chapelet et que Jildazig parle du clan Yod. Une tristesse et une douleurs qui se répercute avec plus ou moins d'intensité chez ses gardes du corps. Beluma prend une inspiration, vu comment Jildazig en parle il ne connais pas le funeste sort qu'a connu le clan Yod.

[Beluma] -Jildazig... Je... je suis désolé tu devrais t’asseoir j'ai quelque chose a te dire.

Le vieux conteur est une personne très humaine, pleine d'amour pour les autres et Beluma est consciente que ce qu'elle va lui apprendre est surement une des pire nouvelle qu'elle puisse lui annoncé.

[Beluma] -Le clan Yod n'existe plus... Il c'est fait totalement massacré pendant la guerre... Les Estanais on fait un raid sur leurs camps et on tuer tout le monde... On est arrivé sur place le lendemain... C’était immonde...

Une larmes coule sur la joue de la princesse du désert. Elle voit encore les corps démembré des planté sur des pics au milieux du village dévasté, les Yod n’était pas des guerrier, ils avais plus de vieillard et d'enfant que d'homme et de femme apte a se battre. Cela avais était un massacre unilatérale, une véritable exécution, personne n'avais était épargné. Même Sereaka avais était durement ébranlé quand elle avais trouvé les bébés morts.

Isaquet s’approche de Beluma et la prend dans ses bras tout en lui disant des mots réconfortant en sudiste, même si elle aussi semblais elle aussi au bord des larmes. Aucune des sudistes n'avais l'air bien, ce souvenir et bien d'autre hantais a jamais leurs pires cauchemars.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Mar 14 Avr - 22:55
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Jildazig se leva avec difficulté, inclina sa tête en souriant pour saluer les gardes et ne tarit guère d’éloges sur la beauté de Beluma. Cette dernière répondit avec une fausse tristesse qu’elle serait amoureuse de lui s’il n’était pas si vieux.
A l’évocation de son collier, Jildazig expliqua à la jeune fille qu’il lui avait plutôt été offert par le clan Yod. Alors, une réelle tristesse envahissait les sudistes Werg. Emmanuelle en connut vite la raison lorsque Beluma annonça au voyageur que le clan Yod avait été massacré par les estanais. Donc, ce clan n’existait plus.
Ébranlée, Emmanuelle ne savait que dire. La guerre menait-elle donc à une telle violence ? Comment pouvait-on aller aussi loin ? Son père avait-il vécu des horreurs similaires ? Y avait-il participé ? L'affirmative ne l'étonnerait pas. Après tout, il était mort à la sixième année de sa fille, il ne pourrait donc pas lui en parler avant. De plus, elle avait parlé la première  du collier de Jil. Comment pouvait-elle réconforter ses interlocuteurs ?
- Je... Je m'excuse d'avoir évoqué ce sujet. Je l'ignorais. C'est horrible, ce qui leur est arrivé !
Puis un serviteur leur proposa à boire et à manger. Elle commanda un beignet au miel et Jildazig un petit toast de chèvre au miel. Il lui vint à l’esprit que les sudistes pouvaient être perdues par rapport à la nourriture lioffeloise.
- Si vous ne savez que prendre, il peut vous faire des propositions, mesdames. Je vous conseille de prendre quelque chose de sucré. Moi, ça me remonte le moral.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Mer 15 Avr - 12:59
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
Beluma était toujours aussi charmante y comprit dans ses paroles. Pourtant, son sourire disparut subitement à l'évocation du clan Yod. Jil haussa un sourcil, tout cela ne lui disait rien qui vaille.

-Jildazig... Je... je suis désolé tu devrais t’asseoir j'ai quelque chose a te dire.


Ces paroles achevèrent de l'inquiéter et il ne se fit guère prier pour suivre les recommandations de la belle sudiste. Avec l'âge, on apprenait à avoir l'humilité d'écouter les conseils prodigués.

-Le clan Yod n'existe plus... Il s'est fait totalement massacré pendant la guerre... Les Estanais on fait un raid sur leurs camps et on tuer tout le monde... On est arrivé sur place le lendemain... C’était immonde...


Son front heurta lentement le dos de ses mains qui tenaient sa canne. Son cœur se serra. Ses paupières se fermèrent. Derrière elles, ils revoyaient le visage souriant de chacun des membres de ce petit clan chez qui il avait séjourné plus d'un an, suivant leur pérégrination, ici et là. D'une main, il attrapa la première perles de son chapelet, puis la fit rouler jusqu'à la suivante et ainsi de suite.
Bébé solide harnaché dans le dos de leur mère, bambins rieurs, enfants joueurs, jeunes intrépides, hommes amicaux et plaisantins, femmes attentionnées et courageuses, sages vieillards à la peau labourée... Il n'en restait aucun. AUCUN. Il ne parvenait pas à croire ce qu'il entendait. Comment... Comment pouvait-on massacrer ainsi des êtres humains. Une discrète larme roula le long de sa joue suivant le sillon rieur de ses yeux.

Et si...

Et si il était arrivé plus tôt? Et s'il avait pu les prévenir? Et s'il avait pu simplement leur dire... Adieux. Il resta ainsi plusieurs minutes dans le recueillement le plus silencieux.

Toutes ces vies... Envolées. Et pour quoi? Pourquoi?

Jildazig poussa un long soupir. Ce soir était un jour de bal, un jour qui serait particulièrement festif. Il rangea son deuil dans l'une des petites anfractuosités d'un arbre de sa forêt mentale et se leva, pour faire face à Beluma et prendre ses bras dans ses mains noueuses

- Beluma, je suis sincèrement désolé. Cela devait être tellement...
Le reste de sa phrase se perdit dans la bouche du conteur. Il pouvait encore voir la trace de la larme sur la joue de la belle héritière.

- Je... Je m'excuse d'avoir évoqué ce sujet. Je l'ignorais. C'est horrible, ce qui leur est arrivé !

Il se tourna vers la jeune fille qui devait se sentir quelque peu coupable de sa question.
- Ce n'est rien, vous ne pouviez pas savoir jeune demoiselle. Personne n'aurait pu imaginer...

Elle proposa alors de se restaurer, ce que fit Jildazig, manger avait toujours eu la vertu de consoler les âmes en peine. Il hésita et osa finalement demander:

- Comment va ton clan, Beluma?
Il espérait simplement que les mauvaises nouvelles ne s'accumulerait pas comme les corbeaux autour d'une carcasse.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Lun 20 Avr - 11:11
Ailéron Cathal
Ailéron Cathal
24
L'homme aux mille qualités
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Un pied dans la salle, un coup d’œil alentour. Vision réduite à la simple recherche d'une chevelure blanche.

Là-bas, la piste de danse, où le bal s'ouvre avec un joli papillon au bras du prince certainement. Ailéron refuse un verre d'alcool que lui propose un serveur. Il sait le vin Lioffelois bien meilleur que celui de Birla (pays trop froid pour les vignes) et donc plus sournois et dangereux pour lui, habitué à des vins médiocres. La qualité a un goût de reviens-y, l'alcool appelle l'alcool, et l'ivresse la bêtise. A la place, il prend une boisson fraîche et pétillante, sucrée et délicate, fruitée mais sans alcool, accompagnée d'une rondelle d'un aliment orange pâle. Une tranche de pamplemousse.

Là-bas, le buffet. Tout le monde semble s'y être précipité. Pas étonnant. Les gens qui attendaient devant les portes du palais depuis si longtemps doivent reprendre des forces avant de s'égayer dans des chorégraphies endiablées d'un bal prometteur en évènements.

Un coup d'oeil en arrière, vers les gardes qui l'ont laissé passer sans problème. Ailéron sourit sournoisement, tel un félin satisfait. S'il avait des moustache, il les lisserait de fierté. Si les gardes pouvaient lire dans les pensées, ils ne laisseraient pas passer beaucoup de monde.

Ailéron s'avance, distribue des sourires aguicheurs de-ci de-là aux femmes mignonnes, qui, épaules et gorges dénudées, ne se doutent pas des charmes qu'elles exposent aux yeux d'un prédateur habitué aux fourrures opaques, aux longues manches brunes, aux imels qui dissimulent parfois jusqu'au menton. Sirotant sa boisson, il zigzague parmi les groupes, fait courir son œil attentif un peu partout. Pas de blanche chevelure hélas. Peut-être, finalement, est-elle entrée après lui. Et dans ce cas, il aurait dû rester près de la porte;

Tant pis. Il est temps de changer de stratégie.

Avec surprise, il débouche sur le buffet, inconscient d'avoir été entraîné là par des mouvement de foule. Il en prend volontiers son parti et pose la coupe finie de sirop pour grignoter un toast tartiné d'une mousse de viande tout à fait délicate. L'odeur n'est tout de même pas à la hauteur du goût, mais la vue qu'il découvre bientôt compense largement cette petite faille culinaire.

Sous des ors miroitants, et somme toute, très peu de tissu, une peau noire attire son oeil. Mais serait-ce une sudiste qu'il voit là, discutant ?

Ailéron observe, son oeil brille, voilà, par où il va commencer : l'inconnu. Un coin de serviette passé sur les lèvres, une gorgée d'eau, une main qui ajuste le revers de veste, une autre dans la coiffure et c'est parti. Il surgit dans le groupe.

Un vieil homme sur une chaise, qui venait de prendre un toast appétissant, un jeune fille au visage de porcelaine, dont il ferait bien son quart d'heure, de grandes femmes sudistes à l'air martial entourant sa "cible".

Ailéron s'incline bas devant elle, avec son plus beau sourire.

- Pardonnez mon intrusion, gentes dames, et sire assis. Je suis Ailéron Cathal, Birlais de pays, ambassadeur de profession.

Il se relève, s'empare de la main de Beluma.

- Depuis l'autre bout de la table, les éclats de votre masque m'ont ébloui, fleur exotique, et si vous me le permettez, j'aimerais grandement vous enlever le temps d'une danse.

Cette demande prononcée, il la ponctue d'un baisemain galant.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Mar 21 Avr - 12:42
Beluma Werg
Beluma Werg
21
La Vipère du Sud
Beluma a un faible sourire face aux excuse de Jildazig et de la petite Emma. Elle caresse la joue de la jeune fille. 

[Beluma] -Tu ne pouvais pas savoir Emma, c'est douloureux mais tu n'y est pour rien.

Puis elle remercie Jildazig d'un signe de tête elle n'a plus trop envie d'en parler. Mais Jil dans son inquiétude la questionne sur son clan.

[Beluma] -La guerre reste la guerre, beaucoup de perte mais nous avons réussi a les limité aux maximums. Maintenant il ne reste plus qu'a consolidé le traité de paix entre l'est et le sud.

Puis subitement un homme surgit face a elle, Beluma est surprise elle avais la tête ailleurs mais parvient a conserver son attitude noble avec brio (le paraître est une arme , ne jamais laisser voir aux autre qu'ils vous ont pris au dépourvut ou qu'ils ont le dessus, c'est important quand on doit diriger.)
Beluma remarque du coin de l’œil que ses gardes l'avais vu approcher et c’était subtilement placer pour être prête a réagir, Sereaka les avais bien formé. Beluma sourit aux propos de peaux d’ivoire, enfin Ailéron Cathal plutôt. Il se présente comme un Birlais, information intéressante qu'elle conserve dans un coin.
Beluma continue a sourire au serpent qui lui fait face, un bon parleur, assez beau. Un homme dont la demande n'est surement pas désintéressé. Beluma a besoin de se changer les idées après sa discussion avec Jil et voila une distraction qui se promet d’être intéressante.

[Beluma] -Enchanté Ambassadeur Cathal. Vos paroles me flatte, je suis Beluma Werg, future dirigeante du clan Werg. Je serais enchanté de partager une dance avec vous.

Elle se tourne vers Emma et Jil.

[Beluma] -Je vous fausse compagnie quelque instant, si vous voulez bien m'excuser.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Sam 25 Avr - 11:47
Emmanuelle de l'Occitane
Emmanuelle de l'Occitane
56
Baronne libre comme l'air
Les deux adultes assurèrent qu’elle n’y était pour rien, qu’elle ne pouvait pas être au courant. De plus, Beluma caressa la joue de la jeune fille. Emmanuelle se sentait réconfortée par ces gestes et ces mots. Jildazig s’inquiéta pour le clan de la sudiste. La sudiste répondit alors qu’il y avait beaucoup de pertes mais qu’ils ont réussi à les limiter. Il ne restait plus qu’à consolider le traité de paix entre le sud et l’est.
Soudain, un jeune homme surgit face à Beluma. Cette dernière ne semblait guère surprise face à lui. Il était possible qu’elle le cachait. Quoi qu’il en soit, la jeune fille admirait sa maîtrise d’elle-même. Quand il se présenta comme étant l’ambassadeur Birlais, elle essayait à son tour de garder son calme et sourire même si des questions fusaient dans son esprit. Puis, il lui proposa élégamment de danser avec lui. Ainsi, Beluma accepta et s’excusa poliment de prendre congé d’eux.
- Ne vous en faîtes pas, Beluma. Profitez bien de cette danse.
Lorsqu’ils s’étaient éloignés d’eux, la jeune fille se tourna vers le vieil homme, clairement intriguée.
- Je m’étonne de voir l’ambassadeur Birlais au bal. Il est territoire ennemi. Ce serait bien s’il est venu faire la paix avec notre pays, mais cette entreprise peut échouer.
L’appréhension se lisait dans son regard.
- Ou bien, il est venu négocier la paix avec notre roi. Après tout, s’il a pu entrer au bal, son motif ne doit pas être hostile… Si ?
Elle prit une grande inspiration pour se calmer.
- Je suis désolée, Jildazig? Je m’effraie toute seule pour des affaires ne me concernant pas.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
Dim 26 Avr - 12:37
Jildazig de Farheg
Jildazig de Farheg
32
Il était une foi
Un homme fit irruption devant eux. Chevelure de jais, teint de neige, sourire charmeur et paroles tout aussi veloutées. L’Ambassadeur Birlais en personne. Ca alors quelle étrange coïncidence !
Jildazig se demande quel bon vent l’amené ici si ce n’est le goût de l’exotisme que représentait Beluma. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir de la trouver attrayante, la plupart des hommes de la salle avait à un moment donné ou un autre posé les yeux sur ses délicates courbes cuivrées tandis que leurs femmes avaient dû les houspiller à coup d’éventails.
Les plaisirs des fêtes mondaines.
Beluma pris congé afin d’accorder une danse à l’Ambassadeur. Nul ne doute qu’elle y voyait d’autres avantages que le simple fait de tournoyer en sa compagnie. Il afficha un petit sourire alors qu’il les regardait s’éloigner vers le centre de la piste de danse.

Emmanuelle le tira de ses pensées. Il se tourna vers elle :
Vous vous posez bien trop de questions jeune fille. L’heure est à l’amusement pour vous point aux complots et à la géopolitique ! Profitez-donc de votre jeunesse avant que l’innocence de vos premières années ne s’évanouissent dans l’air sans que vous ne puissiez la rattraper.

Il lui fit un petit signe en direction du centre de la salle :
-Allez donc trouver un cavalier, rester avec un vieillard de mon engeance ne vous apportera rien bien ce soir excepté quelques je l’espère jolis contes !.

Il eut l’un de ces petits rires empreint de bienveillance dont il avait le secret et attrapa à la volée un nouveau petit toast chèvre-miel.
Re: 18h35 - De l'art d'observer son prochain (terminé)
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