Dernier trimestre - An 86 - Quelque part dans les Dents

Le général Wydman se trouvait dans sa tente, celle ci se trouvait au centre du campement et c'était aussi la plus imposante. Mais au bout du compte c'était simplement parce qu'elle servait aussi de tente de commandement, une simple cloison séparait son logement de son lieu de travail. C'est d'ailleurs sur ce lieu qu'il se trouvait, il observait la carte déplié sur l'imposante table, sur celle ci était disposer divers pion... Gareth soupirait rien qu'en voyant la situation, tantôt déborder tantôt en surnombre... Un vrai casse tête.

Il s'empare d'un carnet, sur celui ci était décrit l'inventaire. Un second soupire... Plusieurs jours que ses Hommes et lui même se serraient la ceinture en terme de nourriture, sans parler des stocks de combustible... Mais des voix a l'extérieur le font sortir de ses problèmes. Le général se lève de son siège et se dirige vers la sortie, une fois dehors le blanc de la neige fait qu'il doit prendre quelques secondes pour s'habituer et bien s'assurer de ce qu'il voit... Un troisième soupire... Cette fois de soulagement, le chargement tant attendu était enfin la et accompagné d'un homme qu'il ne connaissait que trop bien : Le capitaine de Kergamont. S'il était ici cela ne voulait dire qu'une chose, chose qu'il confirma a la suite de sa phrase... Pourtant... Le général grimaça a l'entente des chiffres. Seulement trois... Vingt cinq hommes...

Intérieurement il fulminait, Lioffel se moquait donc de lui ?! Gareth avait demander au moins le triple de ca ! Qu'est ce que ca voulait dire ?! Le roi préférait cantonner ses soldats dans leurs caserne que de les faires se battre pour leurs patrie ? Il en était furieux et ca se voyait sur son visage contrarié. Le général se contente donc de reprendre derrière son subalterne.

Bienvenue parmi nous capitaine... J'espère que vous avez fait bon voyage ?

Il s'approche pour récupérer la missive que lui tendait l'homme, il l'ouvre devant lui sans aucune gêne. Il grogne légèrement avant de faire demi tour pour rentrer dans la grande tente en faisant signe a l'homme de le suivre.
Une fois a l'intérieur il reprend sa place sur son siège et sort de quoi répondre a la missive d'un tiroir.

Voyez par vous même capitaine... Il est inadmissible que les prochains renfort ne soient la que dans six semaines.

Alors qu'il commence a écrire sur le papier il lui montre l'avancer des escarmouches sur la grande carte qui prenait toute la table.

Je vous le dis verbalement mais c'est aussi inscrit sur papier. Il nous faut au minimum deux cents hommes pour dans trois semaines. Dans six il n'y aura plus de guerre. Dites le comme bon vous semble mais il nous faut ces hommes. Tout comme d'avantage de vivre.

Encore et toujours le même discours... Pas assez d'hommes ni de vivre...

Putain de froid birlais de merde...

Personne aimait la guerre et encore moins la vivre... C'était l'environnement du chaos même où il n'y avait qu'une seule solution pour survivre : tuer. Pourtant l'armée était la seule porte qui lui était encore ouverte et pouvait lui permettre de fuir très loin de la demeure de son enfance. Le froid des Dents était peut-être glacial mais le regard de son père l'était encore plus...

Thony marcha dans la neige épaisse des Dents en direction de la tente du Général Wydman, celui a été choisit pour aller lui faire un rapport avec qu'un des groupes de soldats fut pris d'assaut par surprise par des birlais en nombre. Pris par pur surprise, ils n'ont pas beaucoup put se défendre et il fallait avouer que le résultat de cet bataille était pour de leur côté catastrophique... C'est pour cela qu'aucun homme avait le courage d'aller se déplacer pour au final subir le courroux du général... Et bien sûr, on avait pointé du doigt Thony pour s'occuper du rapport...
Et le sale boulot, il était pour qui hein ??? Il était pour bibi !

Il entra dans la tente au centre du campement et remarqua qu'il n'était sûrement pas le seul à jouer les annonceurs de mauvaise nouvelle... Il salua le Capitaine et le Général avant de réaliser le but de sa venue :

- Lafnan au rapport mon Général. 50 blessés ont été retrouvés et 100 soldats de nos troupes sont décédés sur le champ de bataille. Les birlais ont attaqués par surprise un de nos postes d'attaques et nous avons essayé tant bien que mal à riposter.... - et vu le nombre de dommages collatéraux, il n'y avait pas besoin de rajouter que ça c'est plus mal finit que prévue... - Les soldats se plaignent aussi du manque de vivre et de cette température plus que glaciale qui les épuisent...

En gros de tout ça ? C'était la merde. On s'était fait défoncer par l'ennemie, on crevait de froid et on avait la dalle.
Mais bon... Est ce que ça changeait par rapport à d'habitude ?
Non.

Assis sur sa chaise aux pieds incurvées recouverte d'une épaisse fourrure d'ours, le Général Degandorf, savourez sa victoire, un verre de vin à la main, son épée négligemment posée sur ses genoux .


Les nouvelles du front étaient excellentes ! L'attaque était un franc succès.  Rapide, sanglante, écrasante. Bientôt ses maudits chiens de lioffelois n’aurez guère d’autre choix que de manger leurs propres soldats pour espérer passer l’hiver. Et si la morale leur posait problème et bien qu'importe ! Birla gagnerai enfin cette guerre.

Milhan leva son verre à hauteur de ses yeux pour en admirer le contenu : c’était drôle comme ce précieux breuvage pouvait rappeler le sang qui abreuvait chaque jour Les Dents quand on y pensait.
Sur cette constatation pleine d'ironie, il se laissa tomber en arrière de sa chaise. Tout cela n'était que le début. Un poste d'attaque qu'est-ce que c’était ? Rien. Rien de plus qu'un simple flocon de neige sur la névée.

Son aide de camp, poussa les lourds pans de feutre de la tente. Ah ! Tiens donc, il paraissait tout guilleret d'apporter de quelconques nouvelles. Dans un geste mécanique, il laissait courir ses doigts le long de l'acier avec luxure. C’était si apaisant. Effleurer la lame de la pulpe de ses doigts lui procurait toujours ce même sentiment de plaisir lorsque surgissait l’image de son sabre s’enfonçant dans la chair fraîche lioffeloise. Il écouta néanmoins avec attention les paroles de l'homme qui était d'une insolente joie. Depuis le temps, il devait savoir que cela l'agaçait non ?
Sans prévenir, il sauta hors de son siège, arme au poing, pointe sur le cou.

- Savez-vous combien d'hommes compte l’armée lioffeloise sur le front?! il attendit sa réponse avant de reprendre avec tout autant de véhémence 58 942 hommes et femmes très précisément. Et vous vous réjouissez pour… une ridicule, vulgaire centaine de morts ? Faites donc le calcul : il en reste toujours 58 842 ! Rangez donc votre stupide sourire avant que je ne l'agrandisse !

Était-ce son sabre qu’il entendait chuchoter et susurrer de douces paroles ? Non sans doute juste ce glaciale blizzard qui sifflait encore et toujours, lançant sa pluie d'aiguilles acérées.

Il se laissa tomber sur son fauteuil tandis que l'homme disparaissait sans demander son reste. Il allait enfin pouvoir reprendre son verre lorsqu’à nouveau les pans de laine de la tente s'agitèrent.

La princesse de Birla venait d'apprendre il y a moment que ses soldats venaient de réussir à ravager un post lioffelois. Les birlais en jouissaient pleinement et leur procuraient une légère lueur d'espoir. Tous savouraient cette victoire. Tous sauf elle...

"Une victoire". Elle n'aimait pas du tout ce terme et le trouvait inapproprié. Il n'y avait rien de victorieux lorsqu'on était la cause d'un massacre qui fut en plus déloyal. Elle avait tout de même esquissé un sourire à la nouvelle. Une princesse devait se montrer fière de son Empire à tout moment et quoi qu'il fasse... Même si son visage satisfait s'effaça bien vite quelques minutes plus tard.

Il y a déjà quelques années, elle s'était engagée dans l'armée en cherchant promouvoir la fierté de sa nation et se battre pour défendre celle-ci. Mais au fil du temps ce n'était devenu que des belles paroles qui perdaient tout leur sens quand elle vit la triste et dure réalité... Les combats violents, les corps tombant un par un en charpies, et cette neige dont elle aimait pour sa pure blancheur souillée par le sang....  
Son épée était devenue un poids qui la pesait de plus en plus chaque jour. Elle avait fait tomber beaucoup de têtes lioffeloises sur le champ de bataille et était une bonne guerrière grâce à ces nombreuses heures d'entraînements. Mais voilà qu'elle en avait assez de devoir laver son épée afin d'effacer cette couleur d'hémoglobine...

Elle s'avança jusqu'à la tente de ce Général birlais - qu'elle n'appréciait que peu - et qui était la source de cette fameuse "victoire". Portant un manteau de fourrure paraissant trop grand pour sa petite taille - mais qui était pourtant l'épaisseur parfaite pour résister à ce froid -, la jeune femme rentra dans le bureau et sans aucun sourire :

- Ravie de vous revoir, Général Degandorf. J'imagine que vous venez d'apprendre la bonne nouvelle... - elle le fixa - Je vous en félicite.

Le simple fait de le féliciter pour cela lui donnait un horrible goût en bouche et ne put que se détester elle même d'oser complimenter les décisions horribles de cet homme. Elle continua :

-  Mais gardons à l'esprit que cette guerre est loin d'être gagnée et qu'elle demeura encore pour un moment. 

Si vos ennemis sont plus puissants et plus forts que vous, vous ne les attaquerez point, vous éviterez avec un grand soin ce qui peut conduire à un engagement général ; vous cacherez toujours avec une extrême attention l'état où vous vous trouverez.

Sun Tzu, L'Art de la guerre

Il avait deux hommes avec lui, et tous les trois, ils étaient vêtus d'une épaisse fourrure blanche qui les rendait invisible sur les neiges. Une teinture verte et sombre, achevait de les camoufler dans les sapins. Avec une prudence toute birlaise et une audace toute ailéronne, ils s'étaient hissés sur une hauteur qui surplombait le campement ennemi. La corniche culminait à une petite centaine de mètres au-dessus et d'un coup d'œil, les trois hommes englobaient tout le camp.

Il leur avait suffi de suivre discrètement les soldats qui battaient en retraite pour arriver si près des lieux, sans se faire repérer. Rien ne valait une débandade. La tente du général Wydman - que les Birlais commençaient à tristement connaître - se trouvait au centre, bien sûr. A partir de là, il était aisé de comprendre l'organisation du camp.

"Tu en a encore pour longtemps, Sax ?" s'enquit le général birlais en se tournant vers l'un de ses compagnons.

Ce dernier, à demi-allongé sur la neige comme sur un divan, jetant de temps en temps un œil en contrebas, dessinait d'une main rapide et sûre ce qu'il avait sous les yeux, avec un morceau de charbon sur une peau de loup tannée. Il était concentré, mais cela ne l'empêcha pas de secouer la tête vers Ailéron.

"Non, général, j'ai presque fini."

L'autre soldat se tenait un peu en retrait, arc à la main. Il faisait le guet. Ailéron, allongé à plat ventre juste au bord du précipice regarda arriver un convoi. Des "renforts". Il sourit et sortit son épée de son fourreau, en se relevant.

"Bien. Il est temps de rejoindre nos pénates. Ulys, tu prends la tête, Sax, derrière moi."

Ils grimpèrent de quelques mètres sur le pan de montagne, et s'engouffrèrent ensuite dans un passage caverneux, qui les conduisit de l'autre côté, sur un plateau où avait eu lieu la bataille. La scène de carnage était encore toute fraîche.



Ailéron, Sax et Ulys traversèrent le lieu maudit sans sourciller, ni même grimacer. Depuis le temps, c'était triste à dire, ils s'étaient habitués. au passage, ils achevèrent quelques Lioffelois encore hésitants entre la vie et la mort.

Ils rejoignirent leur campement, enfoncé dans les taillis de hauts sapins protecteurs, aussi couverts de sang que s'ils avaient livré une seconde bataille. Ailéron arborait même sans le savoir une belle giclure de sang sur sa pommette gauche. Ses hautes bottes noires s'enfonçaient dans la neige avec l'aisance de l'habitude, laissant derrière elles, à chaque pas, un peu de traces vermeilles. Il congédia ses deux compagnons aussitôt arrivé, pour leur permettre de se reposer et de se restaurer, et carte du campement ennemi en main, il se dirigea tout droit vers la tente de son homologue, le général Milhan Degandhorf.

Il y avait forcément une sorte de rivalité entre les deux hommes, mais Ailéron s'en fichait pas mal pour l'heure : ils avaient remporté une bataille, ensemble, et lui-même venait d'accomplir une petite mission qui leur donnerait certainement un avantage dans les prochains jours.

Il dépassa les gardes de l'entrée de la tente et entra sans se faire annoncer, sans prévenir. A l'intérieur : la princesse et le général. Il s'inclina devant la première, avec son obséquiosité habituelle, et fit un signe de tête à Milhan, avant de jeter sans façon la carte en peau de loup sur une table.

"Voilà de quoi faire pour la suite. Un petit raid de nuit me tenterait bien. Vous n'auriez pas une cuvette d'eau ? je me sens... sanglant."

Gareth se tenait légèrement courbé sur son siège, il tentait de s'appliquer tant bien que mal dans sa missive. Certes il savait écrire contrairement a d'autres mais disons qu'il fallait avoir de bons yeux pour déchiffrer ses pattes de mouche... Le dernier scribe étant retourner dans le sud pour causes d'engelure sévère... Le nord ne sied pas a tout le monde parait il ! Il n'y avait qu'a regarder autour d'eux pour savoir qu'en réalité le nord ne convenait a personne.
Malgré le fait qu'il était plongé dans son œuvre d'art scripturale il lui avait rapidement indiqué la situation en lui présentant la grande carte ou se trouvait différentes figurines indiquant les avant postes et autre points d'importance. Ce chère capitaine, après sa prise d'information, lui offrit une belle opportunité... Rentrer au sud pour plaider sa cause... C'est vrai que si c'était lui qui allait hausser la voix en personne cela aurait plus de poids face au roi... Mais c'est l'image d'un bon bain chaud qui lui arriva a l'esprit... Un bon festin au palais royal... Il était a deux doigts de craquer mais l'homme papillonna des paupières avant de reprendre.

Je vous remercie de votre obligeance capitaine mais vous comprendrez qu'il m'est extrêmement compliquer de prendre ce genre de décision du jour au lendemain. Cela exigence un minimum de préparation.

Hors de question qu'il aille profiter des plaisirs de la capitale alors que ses hommes mourrait de froid et de faim dans l'épaisse et collante neige des Dents.
Zéphyr, fort heureusement, ne contesta pas son jugement de la situation. Cela lui éviterai de se justifier face aux tentations qui lui envahissait l'esprit. Ce dernier fut interrompu par l'arrivé d'un soldat, Lafnan... Gareth le connaissait... Enfin il avait entendu de vague rumeur sur ce brave homme durant les temps qu'il passait au milieu de ses hommes. Discrètement alors qu'il faisait son rapport désastreux il lui adresse un regard paternel, ce regard qu'il avait envers tout ses hommes qu'il considérait en partie comme ses enfants. Enfants qu'il pleurait a chaque mort, il ne les connaissait pas tous personnellement mais il les avait fréquenter tous au moins une fois. Le général n'eu pas a s'enquérir de l'état du dernier arrivé puisque son subordonné le fit a sa place lui permettant de rester légèrement en retrait.  

Une fois que celui ci eu répondu Gareth soupira, il savait que le bilan était lourd et que Degandorf avait encore une fois bien joué son coup cette fois encore mais pas a ce point la... Concernant les vivres et la température c'était bien autre chose...

Fais passer le message aux responsables d'unité que le ravitaillement est arrivé. Il va être réparti au mieux mais qu'ils ne s'attendent pas a un festin de roi ni a une couverture chacun... Notre chère Lioffel a une nouvelle fois était avare... Mais avant de repartir réchauffez vous un peu il doit rester assez d'infusion de plante, ce n'est pas un véritable délice mais ca a le mérite d'être chaud et d'avoir du gout.

Une fois ses ordres donnés il se tourne vers le capitaine De Kergamont pour continuer sur sa lancée.

Faites de même capitaine, vous avez bien mériter un peu de calme. Quand vous serez reposer j'aimerais que vous alliez faire un tour vers les tentes médicale. Vous devriez être apte a savoir qui peut être déplacé.

Ordres donné, missive achevée, il roula celle ci et y apposa son sceau a la cire pour sceller celle ci. Il se fit alors pensif... Rentrer a la capitale et abandonner ses hommes lui pesait énormément mais c'était avant tout pour eux qu'il le ferrai. Rien que des vetements chaud neuf ne serait pas de refus.

Quand il finit son rapport en citant l'ampleur des dégâts de cette attaque birlaise, Thony s'attendait plus à des énervements  de la part des deux hommes mais ce fut tout le contraire. Le Général l'écouta d'un air bienveillant. Non, tendre... Chaleureux ? Il ne trouvait pas le bon mot pour décrire son regard. Et puis, le Lieutenant en rajouta une couche en lui demandant son propre état de santé. Le soldat jeta un coup d'oeil à ses deux supérieurs. Il avouait que cela devenait un peu gênant pour lui. Surtout quand on n'était pas habitué à ce genre de sentiment et qu'on était plus du genre à donner de sa personne aux autres qu'à en recevoir. Enfin... Lui s'en était plutôt bien sortie, même si sa tenu recouverte de sang disait le contraire. Mais certains de ses compagnons d'armes... Beaucoup moins. Il sourit timidement au Lieutenant, cherchant à le rassurer.

- Je me porte bien, Lieutenant. Je vous remercie.

Tiens... Notre cher bon roi Lioffel X a été radin avec ses propres troupes d'armées ! Quelle surprise ! Vraiment ! Ce n'était pas comme si les soldats étaient à peu près tous en colère contre leur propre souverain car ils avaient bien remarqués que ce n'était forcément à cause des assauts birlais sur les chariots de ravitaillements qu'ils avaient peu de nourriture et même de couvertures... Il ne fallait pas les prendre pour des cons à un moment... Thony était le premier à être sarcastique à ce sujet. Même si au fond, cela l'énervait plus qu'autre chose. Mais cela était les affaires de grands dirigeants et des hauts gradés. Il ne pouvait pas y faire grand chose, lui étant qu'un simple soldat parmi tant d'autres.

Puis, le Général lui proposa une infusion de plantes avant de partir. Mouais... La dernière fois qu'il avait bu ce truc c'était à ses 13 ans quand il avait attrapé la crève après s'être retrouver à passer une semaine dans le poulailler sous les ordres de son père...car... Bref. Il chassa ce souvenir aussi vite qu'il était venu. Tout ce charabia sans intérêt pour dire qu'il n'était pas fan de ce genre de boisson. De plus, il préférait largement s'enfiler une bonne bouteille de whisky qu'une infusion de petite mamie. Au moins, ça sa réchauffe vraiment ! Mais bon, ce n'était point qu'il voulait jouer les difficiles mais il allait décliner l'offre. D'une parce qu'il avait un message important à faire passer et de deux, car pour le peu qu'il y en avait, il préférait laisser ce plaisir pour les autres, ceux qui en auraient plus besoin. Il salua alors le Général comme il se devait.

- A vos ordres, Mon Général. Je vous remercie de votre proposition mais je considère qu'il ne faut que je perde plus de temps à rejoindre les responsables d'unités pour leur donner votre message.

Il salua ensuite l'autre homme et sortit directement de la tente pour se diriger vers les campements voisins.