Encore une autre journée a passé son temps à étudier économie, politique, s'occuper de livraison mineur et être en charge de préparer la liste entière au fournisseur... Cela en devenant lassant, et en était ennuyeux à mourir. Surtout quand son bureau était placé près de la grande fenêtre de sa chambre, il pouvait y voir ses petites soeurs s'amusés quant à elles dans le jardin avec sa mère. Elles étaient là pour le soutenir et savaient parfaitement comment le rendre heureux dans les moments les plus difficiles qui étaient en autre les plus fréquentes. Il les aimait plus que tout et serrait près à les protéger de n'importe qui, même de son propre père...

Sauf qu'aujourd'hui, il avait fait une bêtise...
Nulle besoin de lui dire qu'il fallait aller le voir, ni de lui rappeler l'heure et le lieu du "rendez-vous". Il en avait l'habitude et savait comme à chaque fois comment cela allait se passer, et surtout comment elle allait se finir :

Une nuit blanche avec des pleurs silencieuses.

Par malheur, il venait de bafouer une des plus importantes règles à respectés de cette demeure, et un mot dont son père attendait impérativement de lui :

La perfection

Mais...

Comment réussir à l'avoir quand on était soi-même qu'une rature ?...

Il finit de sortir de sa chambre avec la boule au ventre, il ne voulait pas y retourner... Mais retarder leur "entretien" ne ferait que d'empirer sa sentence. Plus il sentit qu'il se rapprochait, plus la peur et la haine l'envahissaient. Il aimerait fuir d'ici, s'échapper de son emprise mais il quittera par la même occasion les personnes qui lui étaient chères. Pourtant, il savait se qu'il aimerait plus que tout faire plus tard : rentrer dans l'armée. A chaque fois qu'il écoutait le récit d'un soldat, il avait les yeux pétillants de curiosité et d'admiration. Il rêvait de devenir le vaillant et courageux chevalier au grand coeur sauvant plus faibles que lui des contes que leur racontait parfois leur mère avant de se coucher.

Mais cela ne restera qu'un rêve d'enfance...

Il arriva petit à petit devant son bureau...

Un dernier pas...

Le coeur s'accélère.

Une main sur la poignée...

Elle devient tremblante.

Il ouvre la porte...

Toutes ses émotions reviennent rapidement se cacher au plus profond de son être.
Plus rien
Un regard vide, sans lueur
Un corps presque sans vie
Elles n'étaient plus admises ici

Thony finit par lever ses yeux vers celui qui attendait patiemment dans son bureau son arrivée. Il finit par dire juste une simple phrase, avec un ton aussi terne que le reste de ses pensées :

- Bonsoir, père.

Coward était assit derrière son bureau... L'air agacé était ancré sur son visage. Enfaîte dès qu'il confiait la moindre tache a son incapable de fils il portait cet air... Cela faisait bien longtemps qu'il avait abandonné l'idée de aire un grand homme de ce petit déchet qui n'était destiné qu'a ruiner l'honneur de la famille et dilapider leurs fortune dans les tavernes et les filles de joie... Heureusement pour lui il ne pourrait le faire que quand la figure paternel serait morte.
Hors de question qu'il ne ternisse le blason familiale alors que Coward était encore en vie. Hors de question que ses rivaux ne rient a sa face a cause de cet incapable.

Fort heureusement pour les nerfs de l'homme ses deux adorables filles lui avaient rendus visite dans son bureau quelques heures auparavant. Ces petites étaient les deux joyaux de l'homme d'affaire... Elles elles ne le décevaient jamais... Mais l'heure avait tourné, Thony n'était toujours pas venu lui annoncer lui même son erreur ce qui accentuait son énervement.

D'un coup la poignée de la grande porte s'ouvre, enfin la larve pointait le bout de son nez. Il attend que son "fils" avance devant le bureau pour daigner lever le visage vers lui, un visage glacial et dénué d'amour, bien sur sa voix s'accordait parfaitement avec cette expression.

Ai-je rater a ce point ton éducation ? Ne t'ais je jamais appris qu'il fallait frapper avant d'entrée ?

D'un geste de la tête il lui ordonne de ressortir et de s’exécuter. Peu être qu'a force d’être reprit il allait comprendre... Mais ca Coward avait cesser d'y croire.
Une fois dehors il attendit que son fils toque a la porte, il le fit patienter quelques secondes puis lui ordonna d'entrer de la même voix glacial. De nouveau il se plongea dans les papiers étaler sur son bureau en attendant que la larve n'atteigne celui ci. Le paternel savait déjà ce qu'avait fait son "fils"... Comment avait il pu inversé les listes des fournisseurs ?!  L'un fournissait la soie et l'autre le satin ! Il n'y avait pas plus évident !

Qu'as tu donc a m'annoncer. Qu'as tu donc encore vainement tenter et pitoyablement échouer ?

C'est dans un éternel soupire qu'il avait terminer sa phrase, comme si malgré cette chance il s'attendait a un échec de plus sur le tableau des scores du moins que rien.

Il savait pertinemment que ses soeurs étaient les préférés de son père, et subissait les conséquences de ce favoritisme. Il n'en leur voulait point, au contraire il les adorait puisqu'elles se montraient toujours présentes à ses côtés, et savaient lui redonner le sourire. Même si au fond il ressentait qu'elles restaient tout de même ignorantes de ce sujet, elles ne voyaient qu'un père aimant et doux, et ne pouvaient comprendre entièrement ces malheurs....

La voix de son père résonna dans chaque parcelle de son corps, il en aurait pu en frisonner de peur mais il avait appris à se montrer comme impartial et il se devait de demeurer sans vie, sans à avoir le moindre mot ou plainte à ajouter au risque de doubler la sentence qui l'attendait patiemment. Le garçon sortit sans broncher et la porte fermée reprit une grande respiration, toutes ses émotions étaient revenus en même temps, se sentant maintenant en sécurité de l'autre côté du mur. Il était horrible de leur donner un faux espoir d'être enfin libres de leur mouvement puisque dans quelques instants, ils devront reprendre leur cachette au plus profond de son âme où ils finissaient par être étouffer. A peine que Thony est reprit un corps de vie, dont la peur et la colère l'envahissait qu'il devait retourner dans son état de mort vivant.

Il songeait à prendre les jambes à son cou, s'enfuir, se retrouver à l'autre bout de la Terre... Mais pour aller où ? Il n'avait nulle part où aller, et puis un  jour ou l'autre certains le retrouveront et le ramèneront même contre son plein gré dans cette cage en fer. De plus que penseront de ses soeurs ainsi que de sa mère si il venait à partir sans prévenir...? Elles seraient tristes, apeurées ? Ou même honteuses de son comportement ?... Dans tous les cas, elles lui manqueraient amèrement...

Il restait ici pour elles et seulement pour elles...

Sur un ton toujours aussi glacial, il "l'invita" à rentrer une nouvelle fois dans son bureau, puis commença comme à chaque fois par lui demander son erreur alors qu'il la connaissait déjà. Il souhaitait juste entendre son fils se rabaisser lui-même... Lui faire sortir de sa propre bouche qu'il n'était que l'erreur naturelle de la famille.
Sur le portrait familiale Thony se sentait être la personne de trop, celle qui n'avait pas lieu d'être. Il n'était que le vilain petit canard ignoré et dont l'existence n'importe que peu. Pourtant dans le conte, celui-ci devient au fil du temps un magnifique cygne...

Mais lui était et restera à jamais le pitoyable canard...

Il baissa ses yeux complètement vides vers le sol :

- J'ai une nouvelle fois échouer sur une de vos simples demandes... Je l'ai raté lamentablement en inversant le fournisseur de satin à celui de la soie...

- J'en suis terriblement désolé...

Coward l'avait cette fois ci invité a entrer... Le jeune homme connaissait les règles... Mais cette petite larve insolente ne cessait de se montrer insolent envers son père. Toujours a le défier et le décevoir, s'en était lassant. Il y a encore quelques années il le poussait afin de donner le meilleur de lui même. Meilleur qui s’avéra n’être qu'un pitoyable  amoncellement d’échec et de déshonneur... Il avait donc juger son fils comme étant irrécupérable, la preuve une tache aussi simple que de donner la commande a d'un fournisseur il n'en était pas capable.
L'homme soupira, toujours froid il lève le regard vers le déchet qu'est son fils. Dans ce regard brûlait une sorte de tristesse, une tristesse jumelé a de la pitié et de la haine envers soit même. Thony n'était que le résultat de son propre échec.

Il se lève enfin de son grand fauteuil, lentement il se dirige vers l'enfant qui énonçait sa faute. En arrivant face a lui il le regarde de haut, cette fois ci le regard sévère, celui capable de vous rabaisser plus bas que terre. Si seulement il avait été comme ses sœurs... Belle, intelligente et adorable... Lui n'était qu'un rébus aussi intelligent qu'une blatte et a la beauté équivalente a celle d'un ivrogne des bas fonds. Il reprit donc d'une voix contrarié digne d'une figure paternel mécontente.

C'est moi qui suis désolé Thony. Désolé de t'avoir encore une fois accorder la chance de me prouver la valeur que tu n'as pas. S'il y a un échec ici c'est toi.

Fort heureusement pour lui Coward avait anticipé son erreur, une preuve qu'il faisait confiance a son fils... L'un des employés avait apporté les listes aux fournisseurs, cette fois ci les bonnes. Cela avait pour effet d'adoucir légèrement l'état du père qui n'était finalement que blasé par son incompétence. Le grand homme se dirigea vers une commode dans un coin du bureau, il en ouvrit un tiroir et chercha quelques chose.

Approche Thony...

Bien sur, en aucun cas il ne lui ferrait l'honneur de l'appeler "mon fils" a ses yeux il ne valait même plus autant qu'un domestique enfin non... Un domestique avait une valeur... Il servait a quelques chose et avait une certaine reconnaissance dans la société... Son fils ne valait pas plus qu'un esclave... Il n'avait de valeur que sur une balance pour être vendu au poids et encore...

Lorsque l'avorton fut a porté Coward se saisit de l'un des gants en cuir qu'il savait dans ce tiroir, sans prévenir il se retourna en préparant un violent coup avec celui ci qui ne tarda pas a s'abattre sur la joue du garçon. Ses yeux se plissèrent, aucune compassion n'émanait de l'homme c'était même tout le contraire.

Comment arrives tu a être aussi minable ? Je t'ai tout donner. C'est ainsi que tu me remercie ? Je t'ai offert un toit, de la nourriture. Et toi ? Tout ce que tu réussi a faire c'est confondre deux fournisseurs !

Par simple plaisir personnel il enchaîna l'autre joue avec un second coup de gant tout aussi violent que le premier... Comme ca il aurait surement l'air moins pitoyable et un peu plus symétrique.

"S"il y a un échec ici, c'est toi"
Voilà c'était dit et graver à jamais dans son esprit... Un échec, il n'était qu'un échec et le restera.
Quand "son père" arriva en face de lui il leva timidement les yeux, son sang se glaça par cette aura de tension qu'il émanait. Il fit cependant la grave erreur de plonger son regard dans le sien, car il n'y vit que de la haine et du dégoût à son égard. Il n'y avait plus la présence de la moindre étincelle d'espoir ou d'amour pour lui. Cela fait si longtemps que Thony avait finit par complètement oublié ce temps où son père lui souriait encore.
Mais...

Pourquoi ?...
Qu'est ce qu'il avait fait pour mériter son rejet ?...

Il ne le saurait jamais et cela l'énervait plus que tout.

Puis, son paternel ouvrit l'un des tiroirs de son grand bureau et lui demanda de s'approcher. L'enfant obéit contre sa propre volonté toujours aussi effrayé, au point même qu'il dû tenir ses mains jointes entre elles pour retenir et cacher leurs tremblements. Il finit par venir vers lui tête baissé, toujours honteux de sa bête erreur.
A peine arrivé à sa hauteur que l'homme le frappa violemment avec un de ces gants en cuir qui rendait la claque encore plus douloureuse. Il sentit une affreuse brûlure sur sa joue, et écouta attentivement le rejet de détestation qu'il avait pour lui. Bien sûr il ponctua tout cela par une deuxième claque qui vient se marquer sur l'autre joue du jeune garçon.

Je te hais ! Je te hais ! Je te hais !...

Ses démons essayaient de reprendre le dessus, criant avec colère et tentant de sortir de leur cages. Mais malgré tout ces cries de haine qui faisaient grand bruit, ils souffraient tous et pleuraient silencieusement. Sa peine encore plus forte que sa colère réussit quant à elle a libérer une pauvre larme qui prit le temps de s'écouler lentement sur sa joue. Celle-ci contrasta sur son visage dénué de sens et ses yeux aussi vide que normalement ses sentiments. Il venait de se trahir lui même...

- J...Je ne voulais pas...

C'est à ce moment précis où il se rendit compte qu'il aurait grandement dû se taire...

Le regard du père croisa celui du fils tandis qu'il venait de se placer sur le devant du bureau... Pitoyable... Il n'y avait pas énormément de mot pour décrire le ressentit qu'il avait a l'égard de son fils. Un déchet qui enchaînait fautes sur fautes et ne faisait que ternir de plus en plus le blason familiale...
Le petit avait un regard d'incompréhension, ne comprenait il pas pourquoi il ne l'aimait plus ? Était il assez stupide pour ne pas comprendre son incompétence ? S'en était réellement terminer de lui... Thony était une cause perdue pour laquelle Coward ne se battrait plus.

Le grand homme se dirige vers sa commode, l'enfant approche surement effrayé au point de ne pouvoir refuser... Ou était ce peut être de l'intelligence de sa part ? Non impossible il en était dénué... Quand il fut a distance le gant s'abattit sur la joue du garçonnet, puis un second sur l'autre joue pour rétablir l'égalité et ne pas faire de jalouse.
Une larme coula enfin silencieusement sur la joue du petit, il pouvait se montrer aussi froid qu'il le voulait le père savait très bien ce que ressentait le fruit de ses entrailles...

A ce moment la il aurait bien voulu en rester la pour ce soir... Comme un ras le bol de se défouler sur cette pauvre poupée de chiffon. Cela faisait tellement longtemps qu'il le battait qu'il n'en avait même pas de plaisir, il faisait ca froidement désormais. L'idée de le chasser a coup de bottes lui traversa l'esprit puis il se ravisa, il n'allait pas les salir pour son bon plaisir.
L'homme d'affaire se retourna alors, il rangea ses gants et referma le tiroir comme pour mettre fin a son supplice. Il allait congédier le petit mais celui ci ouvrit la bouche... Coward stoppa le tiroir quasi fermer et le claqua pour le sceller et se retourna lentement.

Et moi je ne voulais pas d'un incapable comme fils. Pourtant tu es la. J'aurais surement plus de chance en sortant dans la rue et en adoptant le premier bon a rien que je trouve.

Il fit une courte pause et reprit après s’être de nouveau mit face a lui.

Tu peut remercier ta mère. Sans elle tu serais déjà a la rue depuis bien longtemps.

L'idée lui avait déjà traverser l'esprit... Mais sa femme avait toujours réussi a le faire changer d'avis au dernier moment... Elle était bien trop bonne avec cet incapable et bon a rien. Coward retourna s’asseoir sur son fauteuil en le regardant de haut comme a son habitude. Face a lui il n'était rien.

Pour la semaine a venir tu cédera ta chambre. Voit ca comme une façon de payer ce que tu dois rembourser a ton père pour ta faute. En tant que grand seigneur je te laisse encore le choix... Dormir dans l’écurie ou dans le poulailler.

Il ne savait pas encore a qui il allait offrir la chambre du garçon mais il trouverait bien... L'important était que le petit soit démunis de ses biens pour quelques temps... Ça lui servirait une nouvelle fois de leçon... Enfin l'espoir l'avait abandonné depuis longtemps.

Un enfer chez soi.

Thony sentit encore cette affreuse brûlure sur ses joues qui ne s'apaisait pas, son père l'abusait et se servait de lui comme un moyen de se défouler. Il devait au final apprécier de le voir si minable pour le rabaisser et le frapper autant... A chaque fois qu'il mettait le pied ici, ce n'était que pour une mauvaise raison. Il priait de tout son coeur pour que sa sentence ne dure que peu de temps et qu'il ne ressorte avec trop de marques.

Maman...

Rien qu'en repensant à son visage et à son doux regard magnifiquement bleuté que son esprit s'apaisa et sa colère ainsi que  sa peur retombèrent lentement. Sa mère savait mieux que tout le monde comment faire cessé ses larmes et elle était l'un des seules à toujours lui rappeler qu'elle serait toujours fière de lui malgré ses fautes. Elle était contraire à lui... Elle l'aimait comme une mère aimerait son propre fils...
Elle était bien sûr au courante ce que son père lui faisait subir quand il venait à faire une bêtise et sans forcément qu'il le lui avoue puisque les marques de coups restaient parfois plusieurs jours sur son corps... ( D'ailleurs il lui arrivait beaucoup de fois de mentir à ses soeurs sur la provenance de ses blessures. ). Il savait aussi qu'elle essayait de prendre sa défense face à son père comme avec cette histoire d'abandon. Mais elle ne pouvait rien y faire pour arrêter les coups alors elle l'aidait à sécher ses larmes...

En lui ordonnant de céder sa chambre, il lui laissa tout de même un dilemme de passer ses nuits parmi les poules et le coq ou les chevaux. Il avait donc le choix d'être embêté par la volaille caquetant en permanence et le trop grand nombre de plumes de celle-ci ou bien de risquer de se prendre violemment en pleine figure les sabots des chevaux n'appréciant sa présence. Mais avec un peu de chance, il trouvera peut-être dans l'écurie un box vide où il pourra y dormir... Enfin "essayé" d'y dormir...

- J'irais dans l'écurie...

Son père se fichait bien de sa réponse puisque dans les deux cas, il voulait sûrement lui faire comprendre que même au beau milieu de ces animaux, Thony ne valait rien et qu'ils avaient plus d'importance que son existence...

La seconde gifle venait de toucher sa cible... Dieu que ca faisait un bien fou ! Frapper ce petit être insignifiant que Coward avait fait l'erreur d'engendrer lui avait donner un second souffle. Frapper ce déchet lui faisait un bien fou en plus d'évacuer la rancœur qu'il avait au fond de lui et de rabaisser ce cafard inutile et gênant.

Comment faisait sa mère pour lui apporter de l'affection ? Certes il était le fruit de leurs union mais pour le coup il s'agissait plutôt de leurs première erreur ! Pourquoi n'a t'il pas pu naitre comme ses soeurs... Ces petites demoiselles bien élevées qui faisaient ce qu'on leurs demandait et le faisait bien ? Elle au moins elle méritait son attention... Thony lui ne l'avait qu'un minimum car il était encore responsable et lui. Généralement ca se terminait en correction dans ce même bureau d'ailleurs...

Celle ci d'ailleurs touchait a son terme... Il lui fit même une fleur, choisir le lieu de sa punition. Quoi que. Son choix était censé et réfléchit, les chevaux étaient relativement calme en ce moment... Alors qu'il réfléchissait il avait prit le chemin de la porte. En arrivant non loin de celle ci il déclara sur une voix froide et tranchante.

Tu iras au poulailler.

Au moins il avait appris de ses erreurs, Coward n'allait pas le laisser choisir si facilement. Les poules s'occuperaient de lui pour quelques temps.
Il fit encore quelques pas supplémentaire pour arriver face a la grande porte double en bois massif. Un rapide coup d'œil derrière pour voir ou se situait son fils... Il choisit la porte en conséquence. Le petit avança alors pour sortir mais brusquement le père Lafnan changea de poignée, brutalement il ouvrit la porte qui se trouvait devant la larve qui occupait le titre d'héritier et lui claqua au visage. Il soupira comme s'il ne l'avait pas fait exprès et reprit sur une voix clairement blasée.

Même une porte tu n'es pas fichu de l'eviter... Comment veut tu emprunter le bon chemin si tu n'es pas fichu de ne pas te prendre la porte qui y mene.

Bien sur le sens allait plus loin que ce qui venait de se passer. C'était de nouveau pour le rabaisser et lui faire comprendre qu'il n'aurait aucun avenir.

Aller file. Va donc faire comme tu le fais a chaque fois. Mais ne t'avises pas de salir ou abimer les jupons de ma femme.

Oui sa femme... Aux yeux de l'homme il n'était définitivement plus un membre de la famille.

Il lui avait donné le choix... Ce choix qui au final n'eut aucun impact puisque "son père" finit par lui ordonner le contraire. Au faux espoir qui permis à l'homme de lui rappeler qu'il était le seul à décider et que le petit en retour ne lui devait qu'une obéissance absolue...

C'était finis, enfin finis. Il se dirigea vers la sortie où l'adulte l'attendait pour lui ouvrir et le chassé comme il se doit de son entre. Mais pris par surprise, il se prit la porte violement, en bois massif et de plus en pleine figure. Se remettant du choc, il ne se rendit pas encore compte que son nez avait prit cher et qu'il commençait à saigner assez abondamment. Il l'avait fait exprès, il en était persuadé... En dehors, on pouvait comparer cette situation à une scène comique, où on se mettait à rire facilement de la victime de cette farce. Mais quand on était la victime en question... Il se sentit humilié.

Son existence était elle-même une blague...

Il finit par sortir enfin de son bureau, comme chaque fois il avait l'impression d'avoir été souiller... Tête baissé, il se dirigea d'une marche rapide vers sa chambre en cherchant un endroit où il s'isoler. Enfin arrivé, il ferma tout de suite la porte à clé. Il ne voulait surtout pas que ses soeurs le voient dans un sale état, et s'inquiéter pour lui alors qu'il en valait pas la peine...

Ces émotions ne pouvaient plus se tenir caché refirent surface et lui procura une douleur sans nom... Colère, Peur et Chagrin ressortirent avec une tel vitesse tous ensemble qu'il ne sut où s'en mettre de la tête... Il avait envie de pleurer à chaudes larmes comme de déchirer en miette ses oreillers, de crier en crachant toute sa haine comme de grelottant de frayeur au fond de ses draps. Troublé, il s'assit tremblant sur son lit et passa une main sur son visage. En faisant ceci, il finit par remarquer qu'il saignait en voyant sa main recouverte en partie de son sang...

Son sang impure...

Il se détesta lui-même. Les paroles de son père étaient durs mais bien réelles... Il n'était qu'un bon à rien sans aucun avenir et qu'il ne servira qu'à nuire le nom de sa famille à cause son incapacité... Ses parents et soeurs n'avaient pas mérités un fils, et un frère pareil... Il ne méritait pas d'avoir une mère si aimante et des soeurs si attentionnées...  Il les faisait souffrir.

Je me hais ! Je me hais ! Je me hais !...




Pris dans son rêve, Thony se réveilla en sursaut en bousculant deux trois bouteilles vides et éparpillés autour de lui. Affalé dans son fauteuil, il lâcha un long soupire. Il venait de faire encore un de ces mauvais rêves... Ou plutôt mauvais souvenir... Un souvenir qu'il aurait plus qu'adorer oublier comme les autres de son sombre passé...

Pour lui cela signifiait qu'il n'avait pas assez bu pour oublier, alors il prit la première bouteille de vin qu'il avait sous la main et la bu à grande lampée. En finissant sa bouteille, il passa sa main dans ses cheveux et plusieurs larmes commencèrent à couler... Il lâcha un léger rire dans entre ses pleurs... Il détestait plus que tout dire cela mais...

- MOn cOnNarD dE pèrE aVait raiSOn...