| | Roi de Lioffel | Dans le salon privé du roi, à 18h10Lioffel XX attendait dans son salon privé, tourné vers la fenêtre qui donnait sur les jardins du palais. Un verre de vin dans la main, il le tenait en hauteur avec beaucoup d'élégance et avait croisé l'autre main dans son dos. Les derniers rayons de soleil venaient miroiter sur leur surface et donnait à l'eau des reflets d'or. C'était joli, mais rien qui ne soit capable d'émerveiller le roi. Il avait d'autres chats à fouetter pour l'heure. L'hiver approchait, et les journées raccourcissaient. Tant mieux, la nuit n'en serait que plus longue ! Lioffel XX avait besoin de tout le temps que pouvait lui offrir l'obscurité pour mettre à exécution ses projets... Ce bal devait être le beau, le plus grandiose et le plus mémorable de tous les temps. Il fallait que toutes ces pintades nobles repartent avec des étoiles plein les yeux, que même le plus insensible des hommes ait le sourire aux lèvres. Mais que, surtout, tout soit fini avant le petit matin. Quelqu'un entra dans le salon, un domestique propre sur soi, qui s'inclina. Le roi ne prit même pas la peine de se retourner, ni même de lui dire de se redresser. Il savait déjà ce qu'il était venu lui dire. - Il est arrivé, Majesté.Lioffel XX n'ajouta rien. Le domestique attendit quelques secondes, par respect, puis il reprit : - Nous lui avons donné ce que vous aviez promis, il est prêt à faire son travail.Lioffel XX fit enfin volte face. Le domestique s'inclinait toujours. - Bien, bien. Vous vous souvenez de ce que nous avons dit à son propos ?Le domestique hocha la tête. Lioffel XX prit une petite gorgée de vin et demanda, avec une note d'impatience dans la voix : - Et le Général ? Où est-il donc ?- Il est là, Majesté. Je le laisse entrer immédiatement...Le domestique se retira, comme un chat, et laissa place à Gareth Wydman. Lioffel XX se détourna de lui comme on se détourne d'un insecte, pour revenir face à sa fenêtre. - Ah, Général ! Je suis bien heureux de vous voir, qu'est-ce qui vous a pris tant de temps ? Je vous en prie, prenez place...Il eut un sourire carnassier, que Gareth ne pouvait pas voir et ajouta avec un geste de main, toujours en lui tournant le dos : - Avant que je ne vous explique tout, souhaitez-vous quelques amuse-gueule ? Ils sont excellents...
Dernière édition par Lioffel XX le Dim 12 Avr - 18:07, édité 1 fois |
| | Général Lioffelois | Gareth venait de passer le garde au registre qu'un serviteur venait a sa rencontre pour l'escorter jusqu'au salon privé du roi. Jamais il n'y avait mit les pieds et jamais il n'avait songer les poser sur ce sol, pourquoi l'aurait il fait d'ailleurs ? Mais depuis cette lettre tout semblait avoir changé, rien que le regard des gardes a son égard le prouvait.
Le serviteur le guida jusqu'a une porte et lui demanda d'attendre un instant, celui ci entra dans la pièce et y resta a peine une minute puis ressortit pour l'inviter a entrer. Lioffel lui tournait aimablement le dos pour regarder par l'une des fenêtre du salon tout en le saluant. Le général posa un genoux a terre et le salua a son tour.
Pardonnez moi excellence... Malgré votre laisser passé j'ai mit plus de temps que prévu a franchir la foule des portes du palais...
Gareth s’exécuta lorsqu'il lui demanda de s'installer, il se dirigea vers un confortable canapé en face d'un imposant fauteuil. L'endroit était étudié pour que chaque détails donne une impression de supériorité au roi et ca marchait a merveille, de toute manière l'homme ne se sentait pas a sa place en ces lieux alors bon... Quand les deux hommes furent installés Lioffel lui offrit quelques amuses bouche qu'il accepta poliment. Ne connaissant pas le sujet de sa venue ici il n'avait pas grand appétit, un peu comme la tension avant une bataille. C’était n’était peut être pas si faux d'ailleurs... Peut être que quelques chose se tramait.
Volontiers.
Il se servit d'un ou deux amuses bouche pour faire bonne figure mais pas plus. Quand il eu terminer sa bouchée il reprit en l'invitant a reprendre.
Je suis prêt a vous entendre. Dites moi ce que vous attendez de moi.
Le général c’était encré dans le petit canapé, encré mais pas non plus avachi... Il était tout de même en présence du roi. Cependant il était assez bien installé pour entendre n'importe quelle annonce. |
| | Roi de Lioffel | Bien entendu, le bal avait attiré du monde. Des quatre coins du monde. Lioffel s'était débrouillé pour que tous soient au courant. Son plan avait marché, et tout s'était déroulé comme prévu. La nouvelle s'était répandue comme de la poudre à canon.
Que tous viennent danser à son immense bal ! C'était ce qu'il voulait. Mais que Gareth le confirme avait cependant une allure officielle et cela lui tira un sourire sombre. Sans le regarder, il demanda d'une voix qui ne présageait rien de bon :
- Et dites-moi, Général, avez-vous vu quelques têtes connues ? ... ou quelques inconnues ?
Il fit volte-face, le verre toujours à la main, avec un sourire affable. Oui, il attendait quelques invités, quelques têtes importantes de son royaume, amis comme ennemis. Mais pour que tout soit parfait, il lui fallait aussi des têtes étrangères. Des inconnus.
Il rejoingnit l'immense fauteuil qui faisait face au canapé dans lequel s'était assis Gareth. Il y prit place, croisa les jambes avec grande élégance, et fit un signe vague en direction de l'apéritif posé sur la petite table entre eux.
- Je vous en prie, je vous en prie. Reprenez-en tant que vous voulez ! Je ne peux vous dire si vous aurez l'occasion de vous mettre autre chose dans le ventre avant demain...
Il se pencha en avant, prit un toast qu'il mâcha soigneusement, en prenant tout son temps. Puis, il se rejeta en arrière et observa Gareth avec minutie, comme s'il le jaugeait.
- Vous êtes prêt... Vous m'en voyez ravi. C'est tout ce que je vous demande pour le moment.
Oh oui, sûrement que cela changerait au cours de la soirée. Cette idée lui donna un sourire mielleux.
Il prit un autre amuse-gueule, garda le silence pour faire durer le suspens. Quand il eut fini et qu'il jugea son effet suffisant, il eut un demi-sourire, reposa son verre de vin et ajouta :
- Général, vous n'êtes pas sans ignorer que ce bal représente un potentiel danger, pour moi mais pas seulement...
Il eut un sourire carnassier.
- Mais contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne suis pas imprudent. Ce bal est une occasion idéale pour remettre de l'ordre dans mon royaume, ne croyez-vous pas ?
Il attendit une réponse, sourcils haussés, comme si son avis lui importait vraiment. A partir de maintenant, la vraie conversation allait commencer. |
| | Général Lioffelois | Gareth l'avait a peine salué que l’aimable roi lui posait déjà des questions. Il réfléchit l'espace d'un instant avant de répondre, il serait idiot de dire une bêtise a ce grand homme qui ne lui pardonnerait surement pas l'erreur.
Je vous avoue ne pas y avoir prêter grande attention... Mais j'ai entendu dire qu'une partie de la noblesse du nord serait présente ce soir. En particulier les grands noms, je crois en avoir vu un avec sa femme dans la foule mais rien de certains vous savez avec tout ces masques...
Puis l'instant d’après les deux hommes c’étaient retrouvé autour de la table du salon ou était exposer des petit four. Lioffel lui en proposa qu'il accepta par politesse et comme il le lui avait dit il ne savait pas quand il allait pouvoir manger la prochaine fois. S'il était la en face du roi c'est qu'il aurait un rôle a jouer et par conséquent pas de temps a perdre. Peut être qu'il en prendrait si... Non c'est une mauvaise idée. Gareth était la sur ordre du roi et rien d'autres. Apres avoir a son tour déguster un toast son interlocuteur le jaugea du regard avant de le déclarer prêt. Mais prêt a quoi ? Son sourire des plus mielleux exprimait biens des choses et surtout qu'il lui cachait des choses, il en avait le droit mais le général n'aimait pas vraiment ne pas être mit au courant des détails d'un plan ou il était impliqué.
L'homme prit son temps... Un second petit four... Allait il enfin accoucher ?! Quand enfin il lâcha son silence Gareth se pencha en posant ses coudes sur ses cuisse l'air des plus attentif.
Oui... Autant d'invités autour de vous même en pensant au dispositif de garde c'est un grand danger qui plane au dessus de vous.
Cependant malgré le danger qu'il évoquait un sourire carnassier se dessinait sur son visage... Bien vite Gareth comprit que le bal n’était finalement qu'une vaste mascarade. Certes il voulait fêter son anniversaire et étaler sa richesse mais l'objectif était bien plus complexe et sombre. Le général resta de marbre a observer ses mimiques pendant quelques secondes puis prit le temps de lui répondre.
Si je comprend bien... Ce bal n'est qu'une raison pour inviter les grands de ce monde et faire le ménage.
Une seconde passa entre ses paroles, il lui fallait trouver ses mots. Il ne connaissait pas grand chose au monde de la politique mais une chose était sur. C'est que la politique était bien plus cruelle qu'un champs de bataille.
Je comprend parfaitement ou vous voulez en venir en me racontant tout ca excellence. Mais vous me connaissez, mieux que quiconque peut être, mes états de service parlent d'eux même et vous savez très bien que je ne suis pas un assassin.
Il avait été carré dans ses paroles, non pas qu'il cherchait a tenir tête au roi mais même s'il le savait déjà il n'avait pas l’étoffe d'un tueur discret. Gareth était un guerrier, un homme qui combattait arme a la main en face a face appréciant l'honneur. Il espérait bien que le roi en avait prit compte avant de le choisir lui même s'il se doutait qu'il n'allait pas lui demander de la joué infiltration. |
| | Roi de Lioffel | Le Général était honnête, et surtout, il comprenait vite. Bien ! Lioffel aimait les hommes vifs d'esprit, et durant ce bal, cela serait une qualité assurée. Il eut un hochement de tête satisfait.
- Parfait, Général. Je vois que nous nous comprenons. Faire le ménage, c'est tout à fait ce que j'espère faire ce soir. Il est grand temps de faire un peu le tri parmi tout ce beau monde...
Il eut un nouveau sourire, et se pencha pour prendre un énième petit four. Il prit son temps pour le mâcher, comme tous les précédents, et quand il eut fini, il s'essuya les doigts avec une serviette brodée qui était posée là.
- Général, reprit-il alors, sachez que j'ai parfaitement conscience que vous n'êtes pas un assassin. Par ailleurs, je ne vous demande nullement de l'être.
Il se pencha légèrement en avant, et baissa le ton, comme pour lui dire un secret. En réalité, la discrétion ne servait à rien : les murs de son salon étaient parfaitement insonorisés et n'importe qui, même en posant son oreille contre la porte, n'aurait pu entendre ce qui se tramait à l'intérieur.
- Je suis un homme prévoyant, Général : j'ai engagé un assassin pour faire le boulot que vous ne pourrez faire.
Il eut un sourire carnassier, se rejeta dans son fauteuil et fit mine d'examiner ses ongles avec beaucoup d'attention. Finalement, il reprit avec un ricanement méprisant :
- Un de ceux qui ne coûtent pas chers, d'ailleurs. Celui-là est déjà bien trop content de pouvoir se remplir le ventre ce soir ! Tout à fait entre nous, c'est bien plus rentable de piocher dans les petits gens.
Il fit une nouvelle pause.
- Nathanael Fedrilla, ajouta-t-il. Rien d'autre qu'un crève-la-faim. Quand vous sortirez d'ici, trouvez-le dans toute cette cohue, je le mets sous vos ordres pour ce soir - à utiliser sans aucune retenue, Général. Vous verrez, il n'est pas très difficile à remarquer : il ne connaît strictement rien à l'étiquette et je parie qu'en ce moment même, il se trouve au buffet !
Il eut un rire effroyable. Puis, son regard se fit acéré, tout à coup, et il le planta dans celui de Gareth.
- Mais engager cet homme à un autre avantage, très cher Général... Savez-vous lequel ?
Et le sourire qui continuait de flotter sur ses lèvres ne présageait rien de bon pour le pauvre tueur à gages qui avait accepté l'offre du roi. |
| | Général Lioffelois | Sans surprise Lioffel acquisa ses paroles, ce n’était pas chose compliqué de comprendre qu'il souhaitait évincé les pions gênant du jeu. Une facette bien sombre de la politique qui pourtant était aussi répandu que la guerre. Un problème et un assassin pouvait vous le régler pour une petite somme d'argent en toute discrétion. Le grand personnage reprit un petit four et Gareth fit de même, le plateau a disposition devait bien être manger et il en profitait pendant qu'il le pouvait. Il en prit donc quelques un mais pas d'alcool, sa soirée allait être longue et il ne pouvait se permettre d'engourdir ses réflexes.
Je vous remercie excellence.
Non pas que se salir les mains le dérangeait loin de la mais assassiner quelqu'un de ses mains dans de telles circonstances. Cela allait a l'encontre de ses règles et de sa nature. Le roi se baissa pour plus de discrétion, lui qui pensait toujours a tout avait du faire insonorisé son salon privatif mais comme d'habitude Lioffel avait le sens du spectacle et de la mise en scène. Le général ne s'attendait cependant pas a qu'il entendit.
Vous avez vraiment sortit le grand jeu excellence. Je n'en attendait pas moins de vous.
Son regard changea du tout au tout, l'homme en face de lui avait prit des airs de prédateur qui échafaudait son plan pour être certains d'attraper sa proie. Gareth était en train de découvrir le véritable visage du roi, il était a la fois impressionner et anxieux de voir ce dont il était capable.
Je vois... J’espère qu'il a au moins eu les moyens de s'habiller pour ne pas faire tache dans la foule.
C'est vrai que si ce "crève la faim" venait habiller comme il s'habille dans la vie de tous les jours ce ne serait meme pas une tache mais un trou noir dans cette foule de gens de bonne famille.
Je tacherai de me servir de lui a bon escient dans ce cas.
Le visage de Gareth s'assombrit quelques peu, tout comme celui du roi en fin de compte... Enfin en bien moins fou.
J'imagine que vous nous avez prévu quelques chose ? Je me vois mal communiquer avec lui et hurlant son nom dans la grande salle. Il serait bien mieux que personne ne me voit avec lui ou bien même que je n'ai aucun contact avec lui.
De nouveau l’état du roi empirait... C’était le diable en personne ou quoi ? Plus son discours avançait plus le général apprenait a connaitre son roi qui méritait bien sa réputation.
Si ce n'est qu'un assassin de bas étage il peut bien mourir et servir de chair a canon.
Il n'aimait pas ce qu'il disait et cela se voyait quelques peu sur son visage. Apres tout lui aussi venait du peuple et n'avait pas grandit avec une cuillère en argent dans la bouche, cet assassin était peut être plus pauvre que lui mais au yeux du roi ils étaient semblable. Et le considérer comme de la chair a canon c’était lui même se définir comme tel. Pour se changer les idées Gareth retourna piocher dans le plateau de petit four. Il devait bien avouer que son contenu était délicieux mais il n'en attendait pas moins de la part des cuisinier du palais. |
| | Roi de Lioffel | Lioffel XX eut un sourire suffisant et il adressa un coup d'oeil de connivence à Gareth.
- Je vous rassure, Général. J'ai moi-même veillé à ce qu'on lui paye quelques vêtements plus adaptés à la soirée. J'ai même demandé à mon majordome de lui enseigner un peu l'étiquette...
Il fit une pause, croisa les mains sur son ventre et ajouta, avec un sourire sombre :
- Même si je doute que cette précaution-là ait servie à quelque chose.
Le roi se tut durant un long moment, puis il hocha finalement la tête. Bien sûr, il avait lui aussi pensé à ce problème de communication. Le fait que personne ne devait comprendre quel lien les unissait, que personne ne devait avoir de doutes sur leur implication. Il expliqua tout simplement :
- Bien entendu, voyons. J'ai mis au point avec lui des signes que mon majordome se chargera de vous enseigner. En passant, vous pouvez lui faire entièrement confiance : il n'est fidèle qu'à moi-même. En dehors de vous, moi et l'assassin, il est le seul au courant de cette affaire. D'ailleurs, il est bien évident que cela ne doit pas sortir de notre cercle.
Précaution inutile, il en était sûr. Mais après tout, repréciser les choses ne pouvait jamais faire de mal. La prudence était mère de sûreté, et Lioffel ne comptait pas que son règne ne s'arrête aujourd'hui.
Mais le Général était décidément un homme plein de ressource et d'intelligence. Il lui plaisait beaucoup. Pour un militaire, et un homme du peuple de sûrcroit ! ce n'était pas courant de comprendre aussi rapidement les sous-entendus.
- Général, sachez que je vous aime beaucoup. Vous avez tout compris, et j'apprécie les gens vifs d'esprit.
Il se tut une seconde, pour préparer soigneusement les mots qui allaient sortir de sa bouche avant de déclarer enfin, en cachant à peine son dédain :
- Mission réussie ou non... il ne doit pas sortir vivant de ce palais. Il est bien évident qu'au moindre problème, vous le faites arrêter et exécuter. Il sera notre alibi si les choses tournent mal. Notre... comment dire ?
Le roi prit le temps de réfléchir, son sourire s'aggrandit encore - si du moins c'était encore possible - et il conclut :
- Ah oui ! C'est cela ! Notre bouc-émissaire. |
| | Général Lioffelois | Gareth fut heureux d'apprendre qu'au moins cet assassin avait eu un briefing sur les bonnes manières et une tenue correcte, cela se voyait un peu sur son visage tout d'un coup un peu plus rassuré. Lioffel se réinstalla dans son fauteuil et en le voyant faire le général fit de même pour l’écouter plus confortablement.
Nous verrons cela, mais j’espère qu'il a comprit les leçons... Un empoté qui se fait remarquer ne serait en aucun cas utile ce soir.
Cependant il restait un problème, celui de la communication, mais comme d'habitude Lioffel avait tout prévu dans les moindres détails. Sans attendre il lui expliqua cette partie de son plan. A l’écouter tout était parfait ! Gareth commençait vraiment a le croire, si tout se passait comme prévu et qu’aucun détail ne serait négliger le roi serait le seul gagnant de cette bataille.
C'est tout a fait logique et je ne comptais pas en parler a qui que ce soit majesté. Ce soir la discrétion sera mère du sûreté.
Sur ce sujet la les deux hommes semblaient en parfait accord, il ne s'attendait pas a voir un homme qui lui ressemblait sur certains points. D'ailleurs a la base il s'attendait plus a un homme froid voir même complètement fou. Cependant Gareth était conscient qu'il ne voyait que ce que le roi lui laissait voir.
Quelques instants plus tard il reçu les éloges du roi. Comme ca il l’appréciait, Gareth ne savait pas vraiment quoi répondre a ca surtout venant du roi. Peut être qu'il pourrait se servir de cette affection comme d'une force a l'avenir... Qui sait ce que peut bien lui réserver l'avenir.
Vous vous doutez bien que mes galons ne sont pas la ou ils sont grâce a des connaissances. Cependant c'est trop d'honneur que l'entendre de votre bouche.
Il avait su répondre a son interlocuteur en évitant toutes traces d'ego surdimensionner, le général savait que ca pouvait lui arriver de temps a autre et cette fois ci il avait réussi a se maîtriser. Fort heureusement d'ailleurs.
C'est compris. L'assassin ne ressortira d'ici que les pieds devant ou alors les fers au poignet.
L'homme ne se sentait pas très bien a l'idée de tuer quelqu'un qui n'avait fait que le travail pour lequel on l'avait payer... C'est bien d'ailleurs que le roi avait prit soin d'embaucher un pouilleux pour faire le sale travail, mais de la a le faire taire a jamais... Il trouvait ca quelques peu extrême. Mais les ordres étaient les ordres. Quand il reprit pour enfoncer encore plus ce pauvre homme Gareth comprit qu'il ne serait possible de négocier ce point sensible... L'assassin devrait mourir et c’était sans appel. Il ne prit donc pas la peine de revenir sur le sujet et entra dans le vif du sujet. C’était bien beau de vouloir faire taire des gens... Mais encore fallait il savoir qui.
Et donc. Maintenant que nous avons parler du comment j'imagine que nous allons aborder le qui ? |
| | Roi de Lioffel | Lioffel éclata de rire, comme si Gareth venait de dire la plaisanterie la plus drôle qui soit. Il secoua la tête, hilare, et quand il se fut enfin calmé, il reprit :
- Ah Général, je ne peux en aucun cas vous assurer qu'il a retenu les leçons ! Il reste un moins que rien, de toute manière, on ne peut pas y faire grand chose. Mais croyez-moi, il vous sera efficace malgré tout. A défaut de faire un noble crédible, il est un bon assassin.
Il eut un sourire. C'était ce qu'on demandait à un assassin, de toute manière. D'être bon dans son travail. Le reste n'était que du détail.
Mais bien sûr, Gareth avait d'autres interrogations. Quand on savait comment, encore fallait-il savoir qui allaient être les cibles. Lioffel fit tinter une petite cloche, et le majordome entra aussitôt, comme s'il n'attendait que cela. Lioffel lui adressa un hochement de tête et le fit patienter.
- Les Gardes ont pour ordre de noter tous les invités qui ont essayé de leur dissimuler des armes, ainsi que ceux qui les ont donné sans difficulté à l'entrée. Vous n'aurez qu'à passer les voir pour faire un rapport de situation.
Il se tourna vers le majordome, qui s'approcha.
- Avez-vous d'autres questions, très cher Gareth ? Comprenez, j'ai beaucoup de choses à faire, durant cette soirée. Je vais vous laisser aux mains de mon fidèle Gaspard, pour qu'il vous explique les derniers tenants et aboutissants.
Lioffel eut un sourire affable et il se releva, en reprenant son verre de vin, mettant fin à l'entrevue, alors même qu'il n'avait pas attendu les éventuelles questions de Gareth. Mais il considérait que tout était clair.
- Eh bien, Général, je crois que nous avons fait le tour des consignes que j'avais à vous transmettre pour ce soir. Nous nous reverrons dans la soirée pour faire le point. N'oubliez que personne ne doit être au courant.
Ses derniers mots sonnèrent comme une menace, et pas de doute pour dire que cela en était une - mais il faisait confiance au général pour réussir sa mission. Sinon, il ne la lui aurait pas confiée.
Il revint devant sa fenêtre, comme si de rien n'était.
- Faites-moi appeler Lianelle, demanda-t-il. J'ai quelques petites consignes à lui transmettre, à elle aussi. |
| | Général Lioffelois | Lioffel éclata de rire, dans un premier temps il ne comprit pas vraiment sa réaction mais quand celui ci reprit la parole Gareth comprit assez vite de quoi il était question... Si le roi n’était pas capable de lui assurer une couverture digne de ce nom ce qu'il s'agissait vraiment d'un homme des bas fonds, mais le plus dur était de se dire que cette homme serait l’équipier du général et ces deux hommes devraient être discret...
Je l’espère car la soirée s'annonce mouvementé... Bien que vous ayez toute ma confiance, lui ne l'a pas. Mais s'il arrive a se tenir peut être qu'il en méritera une partie.
Les deux hommes abordèrent ensuite la question des cibles. Car oui c’était bien beau de tuer mais encore fallait il savoir qui le roi comptait faire tuer ce soir. Avant de lui expliquer il fit venir un majordome... Avec une clochette... Certes ca avait un coté noble mais non de dieu c’était un homme ! Pas un animal il aurait pu au moins le faire appeler.
Je n'y manquerai pas excellence.
Le roi lui demanda ensuite s'il avait quelques questions... Bien évidement qu'il en avait mais certaines d'elles ne devaient être posés. Mais le général se lança quand même au risque de se brûler les ailes.
En effet mais plutôt d'ordre personnel... Vous comprenez bien que faire ce que vous me demandez n'est pas ma principale fonction et donc par conséquent ce n'est pas le pourquoi vous me payez.
Gareth fit une courte pause pour voir la réaction du roi face a ses mots puis reprit avant qu'il ne puisse dire un mot.
Je ne vous demande rien en particulier en réalité. Simplement que vous soyez prêt a m’écouter et prendre mon avis en considération quand le besoin se ferra sentir.
Il continuait de regarder le roi droit dans les yeux même après avoir terminé de dire ce qu'il avait a dire. Quand il lui eu répondu Lioffel s'en retourna a sa fenêtre verre a la main, tout était dit et personne n'avait a y redire.
Oui j'imagine bien que vous ferrez une petite apparition a votre fête quand même. Nous nous reverrons forcément sur le... champs de bataille.
C’était peut être un peu fort comme mot mais ce soir serait livré une véritable bataille dans l'ombre des musiciens et des petits fours. Une bataille ou la pitié n'aurait pas sa place. Gareth allait quitter le salon quand le roi le mit une nouvelle fois en garde, cette fois ci même un peu trop ce qu'il n’apprécia guère. En bon soldat il garda ca pour lui et sortit après l'avoir saluer de la même manière qu'en arrivant... Ce qu'il entendit avant de sortir le fit frissonner. Cette folle perverse et vicieuse de Lianelle était toujours au palais... Comment pouvait il la garder auprès de lui, mais ce n’était pas de son ressort de décidé de ca. Ce qui était assuré c’était qu'elle allait de nouveau faire parler d'elle... |
| | Roi de Lioffel | Le roi ne s'attendait pas à ce que Gareth réponde par l'affirmative à sa question. Tout semblait clair à ses yeux, et il s'arrêta pour l'écouter, sourcils froncés. Qu'est-ce que le Général pouvait bien demander qu'il n'avait pas déjà expliqué ?
La réponse lui vint bien vite. Le froncement de sourcils de Lioffel s'accentua. Il ne s'était certes pas attendu à une telle demande, mais finalement cela ne faisait que rendre le Général encore plus intelligent à ses yeux.
- Si je comprends bien ce que vous me demandez, Général, vous voulez que je vous assures que je vous écouterais et que je prendrais votre avis en considération dans mes décisions, ce soir ?
Il eut un hochement de tête pensif. Comme si une parole pouvait valoir quelque chose dans ce monde... Gareth n'avait-il pas appris qu'il ne fallait jamais croire un homme si ce dernier n'avait aucune menace qui pesait au-dessus de sa tête ?
C'était pour cela que ce soir, Lioffel avait décidé de jouer sur plusieurs plans. Mais soit, s'il le voulait tant, il pouvait le lui assurer. Quoi que cela vaille en réalité. Ce n'était rien que des mots, après tout, et Lioffel avait perdu son honneur depuis bien longtemps aujourd'hui.
- Général, si vous ne me donnez aucune raison de vous en vouloir, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas prendre votre avis en considération. Je suis persuadé qu'il est très précieux, par ailleurs...
Il rit sans se cacher quand Gareth évoqua le champ de bataille. Oh oui, pour ce qu'il avait prévu ce soir, c'était parfaitement adapté... Quand il fut calmé, il déclara :
- J'espère vraiement que vous serez de taille pour les projets que j'ai pour vous, Général. Je serais très vexé de m'être trompé sur votre compte.
Sur ces mots, il le laissa sortir. |
| | | |
| |
|